Partager facilement les données culturelles avec le profil d’application LIDO-MC
Le ministère de la Culture utilise LIDO et sa déclinaison LIDO-MC pour faciliter l’échange de données culturelles entre les institutions et les agrégateurs. Ce protocole harmonise les informations publiées en ligne, améliore la visibilité des contenus culturels francophones et soutient leur circulation. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale et européenne pour la sémantisation et l’agrégation des données culturelles.
La découvrabilité des données culturelles francophones : un enjeu majeur
La numérisation des collections est aujourd’hui au cœur des activités des institutions culturelles, et la mise en ligne des collections avec leurs métadonnées (c'est-à-dire les informations décrivant un objet culturel, par exemple son titre, son auteur, sa date de création ou son type d’objet) est devenue une pratique courante.
Dans un contexte de croissance rapide des données culturelles, et sur un web majoritairement anglophone, assurer la découvrabilité des contenus francophones est donc un enjeu majeur. Il s’agit de garantir leur visibilité et de mieux les valoriser, pour l’ensemble des acteurs : producteurs, diffuseurs et réutilisateurs des données.
Comprendre la découvrabilité des contenus culturels
La découvrabilité désigne la capacité d’un contenu à être trouvé, identifié et consulté facilement par les utilisateurs et par d’autres systèmes en ligne pour pouvoir être intégrés dans des bases de données et des agrégateurs nationaux ou européens.
Pourquoi c’est important ? Une bonne découvrabilité permet de :
- démocratiser l'accès aux contenus culturels ;
 - donner plus de visibilité aux contenus culturels francophones ;
 - valoriser le patrimoine et le savoir produit par les institutions ;
 - favoriser la réutilisation et la circulation des données au sein du secteur culturel et au-delà.
 
Une approche européenne et nationale pour la circulation des données culturelles
Pour répondre à ces enjeux de découvrabilité, la France et l’Europe ont mis en place des stratégies communes pour mieux faire circuler les données culturelles.
Au niveau européen, en 2021, la Commission européenne a défini une stratégie européenne pour les données et un programme intitulé « la Décennie numérique », qui place le citoyen au centre des services et favorise la création d’espaces de données communs dans différents secteurs.
L’initiative Europeana est notamment chargée de mettre en place et de déployer l’espace commun européen de données pour le patrimoine culturel (European Common Data Space for Cultural Heritage). La contribution des institutions françaises et francophones à cet espace est essentielle pour améliorer la découvrabilité des contenus culturels.
En France, la stratégie nationale d’agrégation des contenus culturels, lancée en 2022, facilite la mise à disposition des données selon les standards du web sémantique, en cohérence avec la feuille de route « Métadonnées culturelles ». Elle accompagne la contribution des institutions françaises aux espaces européens et permet de moderniser le système d’information du ministère, en conformité avec la politique nationale de la donnée.
Le web sémantique : donner du sens aux données
Le web sémantique permet aux ordinateurs de comprendre le sens des informations publiées en ligne, et pas seulement leur format.
Pour les données culturelles, cela sert à :
- relier automatiquement des informations provenant de différentes sources ;
 - faciliter la recherche et la consultation des contenus ;
 - harmoniser les échanges de données entre institutions, agrégateurs nationaux et européens.
 
En résumé : grâce au web sémantique, les contenus culturels deviennent plus facilement trouvables, compréhensibles et réutilisables.
LIDO-MC : un standard pour harmoniser les échanges
Pour mettre en œuvre ces stratégies, le ministère de la Culture s'appuie sur le standard LIDO (Lightweight Information Describing Object). Ce protocole définit une façon commune de structurer et d’échanger les données culturelles. Il permet d’harmoniser les informations issues des institutions et des agrégateurs (régionaux ou thématiques) avant leur intégration dans le système d’information du ministère.
Ces données standardisées alimentent ensuite les agrégateurs nationaux (comme FranceArchives), les bases réglementaires et les espaces de données européens tels qu’Europeana. L’objectif : assurer une circulation fluide, cohérente et interopérable des données culturelles.
Vers une circulation fluide et normalisée des données culturelles
Le ministère anime également le réseau des institutions culturelles pour :
- partager les bonnes pratiques, standards, vocabulaires et référentiels ;
 - créer une boucle vertueuse favorisant la circulation et la découvrabilité des données.
 
L’adoption du standard LIDO comme modèle d’échange harmonisé constitue une opportunité offerte aux institutions et services du ministère pour d’une part, faciliter les échanges de données entre les différentes parties prenantes et d’autre part, pour remplir les différentes obligations réglementaires.
Ressources et spécifications pour l’implémentation du standard LIDO-MC
Les documents suivants présentent le contexte et le choix du standard international LIDO et fournissent des spécifications pour permettre l’implémentation du modèle LIDO-MC qui est une adaptation du standard LIDO.
Ces documents fournissent aux institutions culturelles les outils nécessaires pour mettre en œuvre LIDO-MC et contribuer à une meilleure interconnexion des données culturelles à l’échelle nationale et européenne.
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