Favoriser l’interopérabilité et l’accès aux images culturelles : le protocole IIIF
Le ministère de la Culture participe au protocole d'interopérabilité des images IIIF (International Image Interoperability Framework) pour développer l'accessibilité et la visibilité en ligne des ressources culturelles.
L'accessibilité et la visibilité en ligne des ressources culturelles sont des enjeux majeurs pour les établissements publics culturels. La démocratisation de l'accès à la culture passe aujourd'hui par des technologies complexes de diffusion des ressources numériques, essentielles à la fois pour la découvrabilité (soit la capacité d'un contenu à être trouvé, identifié et consulté facilement) des contenus culturels sur le Web et pour l’interopérabilité des systèmes d’information entre acteurs culturels.
D'autre part, la sobriété numérique devient un enjeu crucial dans le contexte environnemental. Associer la diffusion d’images de qualité à des pratiques de stockage et de transmission plus efficientes contribue à réduire l’empreinte environnementale des infrastructures numériques.
Au terme d'un processus d'instruction collective qui a rassemblé les experts de la diffusion numérique des différents services du ministère, le ministère recommande l'usage du protocole IIIF (International Image Interoperability Framework) et l’intègre progressivement à son infrastructure de données.
Créé en 2012, IIIF est une initiative internationale qui facilite la manipulation, le partage et la valorisation des images numériques. La Bibliothèque nationale de France compte parmi les membres fondateurs du Consortium IIIF, constitué en 2015 et fort de 67 membres institutionnels internationaux en 2023. En quelques années, IIIF s’est imposé comme un standard essentiel pour décloisonner les collections numérisées des institutions patrimoniales à l'échelle mondiale.
Ce cadre commun permet aux fournisseurs de ressources numériques (images, sons, vidéos) de diffuser leurs contenus de manière standardisée sur le Web. Ces derniers deviennent alors consultables, manipulables et annotables via n’importe quelle application ou visionneuse compatible, ouvrant la voie à des usages variés : connexion d'une visionneuse, annotation collaborative, module d’exposition virtuelle à un ou plusieurs entrepôts IIIF...
Les opérateurs du ministère et les institutions culturelles sont invités à généraliser l’usage de IIIF dans leurs systèmes d’information, chaque fois que cela est pertinent. Ce protocole apporte de nombreux bénéfices :
- utilisation de visualisateurs "prêts à l’emploi" ;
- interopérabilité à moindre coût entre les acteurs culturels utilisant le même langage ;
- sobriété numérique, en évitant la duplication des collections hébergées ailleurs ;
- mutualisation de la documentation, des ressources et des formations.
En 2024, le ministère de la Culture a adhéré au consortium international IIIF, afin de renforcer la coopération entre les institutions culturelles françaises et la communauté IIIF internationale et de favoriser la diffusion ouverte et durable des images culturelles.
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