Europeana, un accès au patrimoine culturel numérique de toute l'Europe

Europeana rassemble plus de 62 millions d’objets numériques fournis par plus de 4500 institutions culturelles. Depuis 2018, la gouvernance d'Europeana repose sur trois piliers : 

• la Fondation Europeana ;
• le Forum des Agrégateurs d'Europeana ;
• et l'Association du réseau des professionnels d'Europeana. 

Des collections thématiques et des galeries

Europeana offre un point d'accès aux objets et collections via un portail. Elle fournit aussi une entrée vers des collections thématiques, avec une éditorialisation des contenus. 

L'initiative a ainsi  contribué à la reconstitution d’ensembles thématiques témoignant de l’histoire et de la culture de l’Europe au travers de projets de numérisation tels que : 

• Europeana Regia, qui a permis de réunir virtuellement des manuscrits royaux conservés dans différentes bibliothèques européennes ; 
• Europeana Collection 14-18, consacré au patrimoine de la Première Guerre mondiale, rassemblant objets, lettres, journaux et photographies issus de collections publiques et privées ; 
• Europeana Newspapers, qui met en ligne et rend interrogeables des millions de pages de journaux européens numérisés ;
• Europeana Sounds, dédié à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine sonore européen, des enregistrements musicaux aux archives orales.

Une expertise au service de l'ouverture et de l'interopérabilité des données

Europeana a joué un rôle précurseur et novateur en matière d’interopérabilité des données, en impulsant auprès des différents États membres les pratiques d’ouverture des données ou leur interconnexion sémantique. Concrètement, l’interopérabilité des données, c’est la capacité pour des contenus numériques de circuler et d’être réutilisés quel que soit le système d'information utilisé.
Par exemple, une photographie numérisée par un musée français peut être automatiquement reconnue, décrite et reliée à d’autres œuvres similaires présentes dans les bases de données d’un musée allemand ou d’une bibliothèque italienne. L’initiative réunit ainsi un important réseau de professionnels et d’experts et a fortement contribué à sensibiliser les institutions culturelles à ces enjeux. 

Sur l’espace professionnel de son site, Europeana met à disposition des institutions un ensemble de documents regroupant guides et recommandations pour la structuration et la diffusion des données sur Europeana.

En lien avec son réseau de professionnels et d'agrégateurs, Europeana a ainsi élaboré un centre de publications qui définit différents éléments.

• Une charte de qualité des contenus et des métadonnées : il s'agit d'un document de référence qui définit des règles et bonnes pratiques à respecter quand on décrit, publie et diffuse des objets culturels numériques (images, textes, archives, etc.). Elle vise à assurer que les informations qui accompagnent ces objets soient claires, fiables, compréhensibles par tous et techniquement exploitables.
• Un ensemble de déclarations de droits standardisés applicables au patrimoine culturel en ligne qui précisent clairement les droits d’usage d’un objet culturel numérique.
• Un modèle sémantique commun pour décrire les contenus : l'EDM (European Data Model). Ce modèle permet aux membres du réseau de décrire leurs contenus numériques avec le même langage.

Contribution française à Europeana

La France a été l'un des pays fondateurs d'Europeana et a depuis toujours apporté son soutien politique à ce projet culturel unique. Europeana compte notamment parmi ses membres fondateurs la Bibliothèque nationale de France (BnF) et l'Institut national de l'Audiovisuel (INA).

L’agrégation des contenus vers Europeana passe, en France, par deux canaux  :

• la bibliothèque numérique Gallica de la BnF, agrégateur thématique pour les objets et collections des bibliothèques ;
• le portail national des archives FranceArchives , agrégateur thématique pour les ressources archivistiques.