Samedi 23 novembre 2024, en clôture des commémorations de la Libération de Strasbourg, la DRAC Grand Est a organisé un concert à la cathédrale, avec l’appui des équipes de la Fabrique pour l’accueil et la sécurité. 1 000 spectateurs ont rempli la nef et écouté cette ode à la Joie et à la Fraternité, sous la direction de Catherine Bolzinger.

Concert du Chœur philarmonique de Strasbourg

Percussions de la HEAR
Andreea Soare, Belinda Kunz, Grégoire Mour, Johannes Fritsche, solistes
Vincent Warnier, grand orgue
Catherine Bolzinger, direction

Le programme de musique franco-allemande autour des thématiques de la paix et de la joie. 

En ouverture, l’organiste Vincent Warnier a interprété la Toccata et fugue en ré mineur de Jean Sébastien Bach. Une entrée puissante et solennelle qui a fait vibrer la cathédrale et ses grandes orgues. 

En opposition au monde de la guerre où il n’y a pas de “pourquoi”, c’est a cappella que le Chœur philharmonique de Strasbourg interprétera le motet de Brahms Warum ist das Licht gegeben dem Mühseligen?, que Brahms lui-même décrivait comme “un petit essai sur le grand Pourquoi”, “Pourquoi donner la lumière aux malheureux et la vie à ceux qui ont l’amertume au cœur?” 
Du premier mouvement tourmenté jusqu’au final en un choral apaisé, hommage à l’héritage de Jean-Sébastien Bach, le motet tisse, par une riche polyphonie à six voix, un appel à l’apaisement.

Une courte improvisation de Vincent Warnier aux grandes orgues a introduit l’Agnus Dei de la Messe en Sol de Francis Poulenc chanté par le Chœur philharmonique de Strasbourg, toujours a cappella : sobriété et dénuement d’un appel à la paix, intérieur et vibrant.

La seconde partie du programme a proposé une lecture originale du 4^e mouvement de la 9^e symphonie de Beethoven et de son Ode à la Joie, devenu Hymne européen. Encadré et ponctué par des improvisations de Vincent Warnier aux grandes orgues, le Chœur philharmonique de Strasbourg et son quatuor de solistes européens – la soprano roumaine Andreea Soare, la mezzo allemande Belinda Kunz, le ténor français Grégoire Mour et le baryton allemand Johannes Fritsche – seront
accompagnés par un quintette de percussionnistes – vibraphones, marimbas, glockenspiel et accessoires – dans un arrangement pétillant d’Emmanuel Séjourné. Cette version souligne la puissance et l’actualité du discours de Beethoven comme du vers de Schiller :
“Seid umschlungen, Millionen! Diesen Kuß der ganzen Welt !” : “Soyez enlacés, multitudes, embrassez le monde entier!”

Catherine Bolzinger, la cheffe de chœur a clôturé le concert en saluant une "Soirée mémorable : le froid (de la cathédrale) et la chaleur (du public), la solennité (de l'orgue) et la pétillance (des percussions), la puissance (des voix) et la joie (ma joie, votre joie, notre joie)".
Elle a remercié toutes les équipes :

• artistique : le Chœur Philharmonique de Strasbourg (et parmi les choristes, la petite fille d'un vétéran américain) ;
• les solistes européens : la soprano roumaine Andreea Soare, la mezzo-soprano allemande Belinda Kunz, le ténor français Grégoire Mour, le baryton allemand Johannes Fritsche,
  notre organiste improvisateur de génie Vincent Warnier ;
• et les percussionnistes de la HEAR - Académie supérieure de musique de Strasbourg sous la houlette d'Emmanuel Séjourné ;
• mais aussi ceux qu'on ne voit pas : l'équipe technique, son et lumière, encadrée par l'efficace homme-orchestre Didier Coudry, et l'équipe administrative, guidée par Sabine Fourel.

Quelle bonheur de guider et porter un tel effectif, avec comme lumière, les phrases de Schiller et les mélodies de Beethoven.
“Seid umschlungen, Millionen! Diesen Kuß der ganzen Welt !” 
“Soyez enlacés, multitudes, embrassez le monde entier!” 
"La joie et à la fraternité, pour fêter la si précieuse liberté, retrouvée il y a 80 ans."

Programme

Jean-Sébastien Bach Toccata et fugue en ré mineur
Johannes Brahms Warum ist das Licht gegeben dem Mühseligen? Opus 74
Improvisation de Vincent Warnier au grand orgue
Francis Poulenc Messe en sol, Agnus Dei
Ludwig van Beethoven Symphonie n°9, 4^e  mouvement, version originale pour solistes, grand chœur, grand orgue et quintette de percussions : improvisation de Vincent Warnier et arrangement original pour quintette de percussions d’Emmanuel Séjourné

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