La base nautique de Reims trouve ses origines au XIXe siècle avec la construction du canal de l'Aisne à la Marne. Occupé précédemment par l'usine de teintureries Machuel-Néouze, le site a été acquis par la ville de Reims en 1976.
Sous la direction de l'architecte Jean-Michel Jacquet, une réhabilitation a été entreprise en 1989 afin d’y accueillir les activités du club sportif des Régates rémoises. En 2019, à la suite de sa fusion avec le Cercle nautique rémois, l'association est devenue le Cercle nautique des régates rémoises, consolidant ainsi son engagement dans la communauté sportive de la ville.
Composée de trois édifices distincts - une cheminée maçonnée de briques, des ateliers de fabrication et l'ancienne salle des machines - l'usine originale datant du début du XXe siècle offre un témoignage architectural précieux. Les ateliers, avec leurs grandes halles parallèles, présentent des caractéristiques singulières telle que sa façade sud, marquée par ses grandes baies et ses linteaux de briques en arc segmentaire.
Un projet de rénovation ambitieux
Cet édifice devient alors un lieu contemporain et remarquable, imprégné de l'histoire architecturale de la région. L'analyse minutieuse de la structure et de l'état sanitaire de l'édifice, combinée à une réflexion approfondie sur les usages du club d'aviron, a permis d'intégrer harmonieusement de nouveaux espaces tout en préservant son caractère architectural d'origine.
Les volumes construits ont été rééquilibrés pour accueillir les usages du club d'aviron, en utilisant au mieux les marges de transformation disponibles et en préservant les éléments maçonnés et structurels.
Les espaces administratifs et les vestiaires ont été aménagés au niveau des combles surélevés, tandis que le rez-de-chaussée abrite désormais le bassin d'entraînement dans la halle sud et les espaces de stockage dans la halle nord. La surélévation, réalisée avec une structure métallique, contraste avec le bâti existant et met en valeur les détails architecturaux caractéristiques de l'édifice.
Cette transformation, fruit d'un travail attentif et respectueux de l'architecture existante, reflète la capacité de l'architecture à revitaliser les espaces urbains tout en préservant leur passé et leur identité, offrant ainsi une nouvelle perspective à cet édifice emblématique de Reims.
Un label du ministère de la Culture
Label du ministère de la Culture, le label « Architecture contemporaine remarquable » (ACR) est attribué par décision de la Préfète de Région, après avis de la Commission régionale du patrimoine et de l’architecture et du propriétaire.
Dans le Grand Est, ce sont aujourd'hui 200 édifices qui sont labellisés. Le label ACR signale les architectures de moins de 100 ans qui se distinguent notamment par leur singularité ou encore le caractère innovant de la conception architecturale.
15 édifices sportifs labellisés Architecture contemporaine remarquable dans le Grand Est
Les Régates rémoises figurent dans une collection de 15 édifices sportifs labellisés en échos des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Elle met en avant non pas seulement des architectures du sport mais également, et surtout, des œuvres qui sont toutes le fruit d'un travail remarquable de réhabilitation d'édifices préexistants.
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