Le label Exposition d’intérêt national décerné par le ministère de la Culture à une sélection d’expositions présentées par des musées de France en région permet de mettre en avant des expositions qui répondent à des critères d’exemplarité, retenues pour leur qualité scientifique et le caractère innovant des actions de médiation culturelle conduites en direction de tous les publics.
Un label qui encourage les programmations ambitieuses et les portent au plus près du public.
Les trois expositions labellisées "Exposition d'intérêt national" en 2024 dans le Grand Est
L’art déco s’invite à table
Musée de la Faïence de Sarreguemines (Moselle)
Du 24 février au 22 décembre 2024
Commissariat de l’exposition : Julie Kieffer, directrice des Musées et Sung Moon Cho, docteur en histoire de l’art.
Le retour de Sarreguemines à la France et la reprise de la production après la Première Guerre mondiale va favoriser le développement de ce nouveau style, l'art déco, encouragé par le contact avec la modernité parisienne.
Dans l’entre-deux-guerres, l’influence d’artistes de renom tels que Marcel Goupy, Francis Jourdain, Suzanne Lalique ou encore Jean Luce est perceptible dans la production de la manufacture de Sarreguemines. Le service de table passe ainsi de la scène artistique à l’industrie. Inspirés par ces artistes, les dessinateurs de la Faïencerie – connus ou anonymes – vont élaborer des centaines de décors et contribuer ainsi à diffuser et à populariser ce nouveau courant dans toutes les couches de la population. L’exposition replace la production de la Faïencerie de Sarreguemines dans un contexte national plus large, via notamment la comparaison avec les œuvres d’artistes de renom.
L'exposition sera accompagnée de nombreuses actions de médiation vers les différents publics, dont le jeune public.
Couleur, gloire et beauté : peintures germaniques des collections françaises (1420-1536)
Musée Unterlinden à Colmar (Haut-Rhin)
Du 4 mai au 23 septembre 2024
Une exposition placée sous le haut patronage de Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République et de Monsieur Frank-Walter Steinmeier, Président de la République d'Allemagne
En 2024, trois expositions consacrées à la peinture germanique dans les collections françaises auront lieu simultanément à Besançon, Colmar et Dijon et mettront en valeur le fruit d’un projet de recherche mené par l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA) qui inaugurera, en mai 2024, le Répertoire des peintures germaniques dans les collections françaises (1300-1550) (REPEG), sous la forme d’une base de données disponible sur une plateforme numérique accessible sur le site de l’INHA.
Ainsi, du 4 mai au 23 septembre 2024, le musée Unterlinden propose une exposition sur la peinture du Rhin supérieur aux XVe et XVIe siècles.
Grâce à de nombreux prêts provenant de musées et d’églises située dans la zone géographique du Rhin supérieur, un territoire, qui correspond plus ou moins à l’actuelle Alsace, le parcours d'exposition s’attachera à répondre aux questions que les visiteurs d’aujourd’hui peuvent se poser face à de telles œuvres : comment étaient-elles réalisées aux XVe et XVIe siècles ? Quelles fonctions avaient ces peintures considérées aujourd’hui comme des œuvres d’art ? Quelle était la nature des relations entre les peintres et leurs commanditaires ?
Il invite ensuite ses visiteurs à une exploration stylistique et iconographique, cherchant à leur faire saisir les spécificités de chaque centre de production, et les changements qui s’opèrent au fil du temps dans les goûts des commanditaires et les propositions des artistes.
L'exposition bénéficiera de médiations innovantes à destination du public.
A voir également, les expositions « Made in Germany » et « Maîtres et merveilles » présentées aux musées des Beaux-arts et d’archéologie de Besançon et au musée des Beaux-arts de Dijon.
Musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine (Aube)
Camille Claudel : autour de Sakountala (titre provisoire)
Du 14 septembre 2024 - 12 janvier 2025
Commissariat de l'exposition : Cécile Bertran
L’œuvre de Camille Claudel intitulée "Sakountala" est inspirée d'un texte du poète hindou Kâlidâsa, tiré du Mahabharata, épopée mythologique. Elle illustre les retrouvailles d'époux frappés par une malédiction.
Cette sculpture, qu'elle a réalisée à 22 ans, est l'une des œuvres majeures de Camille Claudel, la seule qui sera récompensée au Salon.
A l'occasion des 160 ans de la naissance de l'artiste, le musée Camille Claudel s’appuie sur ses différentes variations pour retracer sa carrière, revient sur le choix de ce mythe issu de la littérature indienne ancienne, en vogue au XIXe siècle, sur la création de l’œuvre et l’histoire mouvementée de sa réception.
L'exposition sera accompagnée de nombreuses animations et d'actions de médiation.
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Le label Exposition d'intérêt national
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