Des sépultures du néolithique ancien, environ 5000 ans avant notre ère
Plusieurs vestiges du Néolithique sont mis au jour sur le site, un bâtiment d’habitation et une douzaine de sépultures individuelles avec un monument réalisé en terre. Les individus, des adultes et un enfant, ont été inhumés et certains sont accompagnés d’objets comme par exemple des colliers en coquillages ou en dents de cochon, des pointes de flèches en silex, etc.
Une importante sépulture collective du néolithique récent
Les archéologues ont retrouvé une imposante sépulture du néolithique récent, datant approximativement de 3500 ans avant notre ère.
De forme rectangulaire et sur 8,3 mètres de longueur et 3,2 mètres de large, cette fosse contient une quarantaine d’individus, empilés sur au moins trois niveaux.
Des traces d’une structure couvrante construite sur poteaux et aux parois probablement réalisés en torchis, ont été mises au jour, un bâtiment en matériaux périssables couvrait donc la sépulture. Des alignements de pierres retrouvés dans un angle correspondent probablement à l’entrée. Une zone restreinte recouverte de cailloux permettait de circuler à l’époque dans la sépulture. En effet, ces défunts ont été inhumés au fil du temps dans la fosse et appartiennent très probablement à une même communauté. Ils sont placés en position fléchie, la plupart ont encore leurs os en connexion mais certains squelettes sont incomplets.
La surface contenant l’ensemble des ossements se limite à deux mètres sur trois, au centre de la fosse.
L’inhumation des individus dans une même grande fosse, empilés les uns sur les autres au fil du temps, fait partie des pratiques funéraires de l’époque. Afin d’optimiser la place et pour des raisons rituelles, il était courant de déplacer les os des squelettes décomposés en les regroupant.
Lorsque la fosse était considérée comme suffisamment remplie, une des pratiques consistait à mettre le feu à la structure, ce qui est le cas de cette sépulture collective à Buchères. L’action du feu sur cette sépulture s’est matérialisée au sol par une importante tâche rougeâtre de 20 m2 correspondant aux sédiments brûlés.
Le feu qui a détruit le bâti met un terme à l’utilisation de cette sépulture collective.
Source : communiqué INRAP.
INRAP
Avec près de 2 000 collaborateurs et chercheurs, l’Inrap est la plus importante structure de recherche archéologique française et l’une des toutes premières en Europe. Institut national de recherche, il réalise la majorité des diagnostics archéologiques et des fouilles en partenariat avec les aménageurs privés et publics : soit près de 2 000 chantiers par an, en France métropolitaine et dans les Dom.
Ses missions s’étendent à l’exploitation scientifique des résultats et à la diffusion de laconnaissance archéologique auprès du public.
Fouille de Buchères :
Fouille menée de septembre à décembre 2012. Aménagement et financement Conseil général de l’Aube - Contrôle scientifique Drac Champagne-Ardenne) - Recherche archéologique Inrap - Responsable scientifique Cécile Paresys, Inrap.
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