22.Ternand (Rhône) : église Saint-jean-Baptiste
L' église Saint-jean-Baptiste, l’exceptionnelle qualité des peintures médiévales, un ensemble homogène et une volumétrie équilibrée.
- Moyen-Age partie classée crypte et chœur, moderne et XIXe pour les élévations -
Inscription monument historique : le 13/09/2019 de l'église en totalité, à l’exception des parties déjà classées.
Ancienne protection : classement le 10 avril 1951 de la crypte et du chœur
© J.BOULON DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
L'église Saint-Jean-Baptiste de Ternand est un édifice bâti sur des fondations très anciennes et si-tuée sur le point culminant d'un promontoire en éperon barré, occupé depuis la période préhistorique.
Au début de l'histoire chrétienne, les lieux de culte étaient partagés entre le prieuré Saint-Victor placé à l'entrée du bourg actuel et Saint-Jean. Le partage des rôles entre les deux est assez méconnu, Saint Victor ayant au début une position dominante avec la présence de moines mais le site fut abandonné durant le Haut Moyen-Age.
Ternand, devenu chef-lieu d'une vicairerie de trente-deux paroisses fut maintenu sous la houlette des archevêques de Lyon qui y avaient un pied à terre en un château équipé d'un donjon. Ruiné par les exactions du baron des Adrets, ce château et les fortifications du village ne furent jamais reconstruits. Les archevêques se désintéressèrent des lieux qui ne leur était plus qu'une source de revenus, maintenant cependant l'église en bon état.
L'église de Ternand se trouve ramassée sur une parcelle étroite dont la situation domine le village. D'aspect composite hérité de nombreuses campagnes de travaux, l'église un peu massive, conserve cependant un appareil assez homogène et une volumétrie équilibrée.
L'édifice d'origine est central, rectangulaire et recouvre la crypte qui devait être accessible par un escalier central. Au 15e siècle une autre église vient couvrir la première avec une nef, un chœur semi-circulaire est deux absidioles de part et d'autre ; on aperçoit le renflement de l'absidiole sud dans la maçonnerie actuelle. Au 17e siècle, devenue trop petite et probablement en mauvais état, les archevêques édifient une nouvelle église avec deux nefs collatérales et un chevet plat, le tout englobant une fois de plus l'édifice précédant. Le 19e siècle est riche en interventions, avec un nouvel autel, une poutre de gloire, une horloge avec son élévation maçonnée et une sacristie qui s'installe sur le chevet et dont l'effet sanitaire sur la crypte n'est pas des plus heureux.
Enfin, l'église, bien qu'intéressante reste l'écrin de la crypte classée pour ses peintures médiévales encore remarquables malgré d'importantes dégradations. L'ancienneté incontestable de cette crypte laisse encore des incertitudes importantes quant à la datation précise. Des remplois ou des restes médiévaux anciens se trouvent également dans les maçonneries du chœur.
Partager la page