13.Boudes (Puy-de-Dôme) : domaine de la Borie
Le domaine de la Borie constitue un des rares témoignages subsistants de petite résidence seigneuriale rurale étroitement unie à un domaine viticole auvergnat et conservant dans sa maison-forte médiévale des restes de décors peints significatifs de la personnalité de leur commanditaire.
- 15e siècle -
inscription au titre des monuments historiques le 19 avril 2021 du domaine en totalité : maison-forte, maison d'habitation avec cuvage, bâtiment agricole, bâtiment ruiné, pigeonnier-bergerie et son enclos de murs.
© J.RAFLIN DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
La Borie a été la possession de la famille Chalus-Lembron. Elle passa à la famille Duprat par mariage (Thomas Annet Duprat était le frère du chancelier Duprat et l'oncle de Guillaume Duprat, évêque de Clermont). Les Duprat occupèrent la Borie jusqu'en 1646. Ils prirent une part active aux guerres de religion.
Durant les siècles suivants, plusieurs familles se succédèrent à la Borie par alliance ou héritage. La propriété fut divisée en 19 lots au 19e siècle.
L'enclos enfermant la maison forte comprend différents bâtiments d'usage et d'époques différents. Il est actuellement difficile de les dater avec précision et certitude : la maison forte, construite au 15e siècle ou dans le tiers du 16e siècle, le bâtiment d'habitation avec cuvage et grange, reconstruit au 19e siècle sur les bases plus anciennes, un bâtiment agricole inachevé (milieu du 19e siècle?), un petit bâtiment à usage de pigeonnier/rucher/bergerie (fin du 18e siècle?), un bâtiment tombé en ruines vers 1930.
A l’intérieur de la maison forte, l’étage comporte deux salles. La salle nord conserve une cheminée monumentale gothique aux piédroits à multiples moulures. Les murs des deux pièces sont revêtus d’enduits anciens ayant conservé en partie leurs décors peints de faux appareils et gravés à de multiples endroits de graffitis de différentes époques. On observe en outre des représentations peintes plus significatives et révélatrices du caractère noble et lettré du commanditaire. Sur un mur, on relève une inscription latine faisant l’éloge du vin et tirée d’un ouvrage de préceptes de santé de l’université de Salernes. Sur un autre, apparaissent des fragments d’armoiries peintes et une devise latine, non loin subsiste partie du dessin d’un personnage casqué et cuirassé avec l’inscription “Soliman”.
Partager la page