Le projet d’éclairage
La lumière, comme les couleurs, les volumes, les formes, doit contribuer à soutenir le discours culturel ou scientifique proposé. Dans le contexte muséal qui est le nôtre, elle ne peut être une création en soi, mais seulement l’une des composantes du projet muséographique.
La muséographie, rappelons-le, inclut aussi l’idée de conservation matérielle des collections. Le projet d’éclairage muséographique intégrera donc les moyens permettant de résoudre l’antagonisme entre présentation et conservation, dans le cadre du programme. On distinguera trois phases : la conception, l’élaboration, la réalisation, auxquelles viendront s’ajouter le suivi (maintenance) et l’évaluation.
L’utilisation du flash professionnel
L’utilisation du flash dans les musées et les expositions est redoutée par un grand nombre de professionnels. Pourtant, suivant les résultats expérimentaux obtenus, entre autre part le Laboratoire de recherche des musées de France, ces craintes ne se justifient pas si certaines précautions sont prises.
Vous retrouverez les recommandations sur les caractéristiques techniques et la prise de vue et également une alerte sur les risques induits par la manipulation des objets ou le déplacement des personnes, qui ne sont pas à négliger.
L’éclairage des vitrines
La mise en vitrine d’un objet induit la volonté de mettre celui-ci en sécurité. Il ne s’agit pas uniquement d’une protection physique contre le vol ou le vandalisme, mais aussi contre la dégradation matérielle due à l’environnement.
L’installation dans une vitrine constitue donc une solution très souvent retenue, encore faut-il ne pas oublier que l’objet ainsi présenté doit être vu et apprécié par le visiteur. L’éclairage y joue de la sorte un grand rôle.
Comme pour tout élément muséographique, avant de décider du « comment », il convient de s’interroger sur le « pourquoi ».
Le choix d'un éclairage étant fait, il ne reste plus qu'à le réaliser en prenant en compte les principes suivants :
- pas de sources, dans la mesure du possible, dans le même espace que l'objet, cela aussi bien pour des raisons d'échauffement que de maintenance ;
- proscrire la vision directe de la source, qui provoque l'éblouissement ;
- éviter les ombres et les reflets.
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