Les restaurateurs et sculpteurs qui intervenaient encore sur les sculptures monumentales des deux ébrasements, dont l’un abrite le célèbre ange au sourire, ont fini leur travail de consolidation, de nettoyage, de repose des éléments retrouvés et les copies des statues de la Reine de Saba et de l'Homme à tête d'Ulysse ont retrouvé leur place sur le portail.
Le portail Nord et son contrefort adjacent ont été particulièrement touchés par un incendie, au cours de la Première Guerre mondiale. L'incendie de la toiture s'était propagé par le biais d'un échafaudage en bois monté à l'extrémité Nord de la façade occidentale, qui a irrémédiablement détruit une partie des statues et du décor sculpté.
Un portail consacré à la « Passion du Christ »
Au gâble, le Christ crucifié entre la Vierge et Saint-Jean.
L'ensemble des statues a été remplacé par des copies en ciment pierre.
Aux ébrasements :
- côté droit, Saint Florent diacre, Saint Jocond, Sainte Eutropie (trois Saints martyrisés en 401 avec Saint Nicaise, frère de Sainte Eutropie), apôtre Saint Jean, évêque Saint Rigobert.
- côté gauche : Ange au sourire, Saint Nicaise ou Albert de Louvain évêque, Ange tenant un encensoir, Sainte Hélène ou Sainte Céline mère de Saint Remi, Saint Nicolas, Saint Etienne.
Les scènes des voussures relatent la Passion du Christ.
Au linteau, histoire de saint Paul, le chemin de Damas.
La Reine de Saba et L'homme à la tête d'Ulysse
Les statues de l'Homme à la tête d'Ulysse et de la reine de Saba (originales et copies), qui étaient exposées dans la cathédrale depuis plusieurs mois, ont été remises en place sur le portail nord. Les originales rejoindront le Palais du Tau.
Le sculpteur Nicolas Buloz a réalisé le chapiteau sous lequel a été placé l'Homme à la tête d'Ulysse et la Reine de Saba, statue dont la réalisation a été financée par l'association des "Amis de la cathédrale de Reims".
Derrière le gâble du portail nord figurait, sur des documents d'archive, un animal ressemblant à un petit cheval, après une étude approfondie de la documentation, il a été décidé de restituer une belette.
Les restaurations menées depuis 1995 sur la cathédrale de Reims
Afin de lutter contre les dégradations que le temps et les agents extérieurs imposent à l’édifice et pour lui permettre de conserver son intégrité physique, la cathédrale Notre-Dame de Reims nécessite de mettre régulièrement en œuvre de lourds travaux pour son entretien.
Depuis une quinzaine d’années ont été conduites de nombreuses opérations de restaurations très diverses sur les couvertures, les maçonneries, les vitraux et la statuaire.
• La face est de la tour nord de la façade occidentale ; à cette occasion une série de rois ont été remplacés par des copies en pierre.
• Les voussures du portail central ainsi que les deux piédroits qui le cadrent de chaque coté.
• Les faces sud et ouest de la tour sud du bras sud du transept ainsi que les deux travées adjacentes de la nef ; à cette occasion les rois qui ornent cette partie de l’édifice ont été remplacés par des copies en pierre, ou des moulages, les originaux étant exposés dans le Palais du Tau.
• La galerie des prophètes de la face sud du bras sud du transept.
• Les anges des contreforts sud et nord de la nef.
• Les lustres de la nef.
• Deux statues de l’ébrasement sud du portail sud de la façade occidentale, Abraham et Aaron. Les originaux remplacés in situ par des moulages en ciment pierre, ont été exposés dans le Palais du Tau.
• Trois statues de l’ébrasement nord du portail nord de la façade occidentale. Deux d’entre elles, fortement dégradées, ont été remplacées par des moulages en ciment pierre ; la troisième a été restaurée et nettoyée in situ. La tête du Beau Dieu au portail central du bras nord du transept.
• Le portail sud et le contrefort adjacent.
• La statue de la Reine de Saba.
• Le portail nord et le contrefort adjacent
Nombre de ces restaurations n'auraient pu voir le jour sans l'apport du mécénat : grâce notamment à la Société des Amis de la cathédrale Notre-Dame de Reims et aux professionnels du Champagne...
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