Les acteurs culturels, confrontés à des équilibres économiques parfois précaires, voient leur fragilité accrue par la hausse des coûts, la raréfaction des financements publics, et les incertitudes conjoncturelles de toutes échelles. Face à cette vulnérabilité, la recherche de nouvelles formes de coopération et de mutualisation apparaît comme une piste stratégique. Comment renforcer la résilience du secteur culturel par la coopération, à travers des alliances entre structures artistiques et culturelles, et des partenariats avec d’autres acteurs du monde économique ou social? Comment également penser une plus grande porosité des offres culturelles avec les autres secteurs de la vie sociale et économique ? A travers une revue d’expérimentations locales et en portant également attention aux initiatives comparables dans d’autres pays européens, ce groupe de travail devra
explorer les modalités concrètes de ces alliances possibles : réseaux de programmation et/ou de production partagée, modèles hybrides associant culture, autres activités économiques et innovation sociale. Il s’agira aussi d’interroger les conditions de réussite : modes de gouvernance, échelles de territoires (locales, nationales, voire internationales), cadres juridiques (en portant attention aux contraintes propres à chaque acteur selon son statut, et le cas échéant, selon son
appartenance à un label ou à un cadre de contractualisation particulier), sources de financements, etc, et en cas de lieu partagé et hybride, règle de fonctionnement de ces lieux en tenant compte également des temporalités propres à la création et à l’activité culturelle (bibliothèques accueillant des activités sociales, scènes artistiques accueillies en hôpital, créations dans des gares, centres commerciaux, jardins partagés, écoles, ou encore supermarchés). Enfin, une attention particulière devra être portée aux risques : dilution des missions artistiques (alors même que l’objectif
de ces nouvelles coopérations serait bien de préserver et si possible d’accroître le disponible artistique et l’accessibilité des offres au public), dépendances asymétriques, standardisation des offres culturelles. Ces éléments permettront d’esquisser les lignes de politiques culturelles permettant d’accompagner ces nouvelles coopérations.
Membres du groupe :
- Delphine ABOULKER, directrice-adjointe de l’École de Chaillot, département formation de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
- Stéphanie DEPORCQ, administratrice déléguée au Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence
- Charlène LEGENDRE-DRONNE, directrice générale de La Réserve des Arts
- Nathalie MIEL, directrice du DAMIER
- Mohamed M’TRENGOUENI, directeur de la Culture et de la Lecture Publique de Mayotte
- Romain ROLLANT, directeur général des services de Guingamp-Paimpol Agglomération,
maire adjoint en charge de la culture et des coopérations internationales de Saint Brieuc - Mary VERCAUTEREN, directrice du soutien aux artistes, aux entreprises et aux projets au
Centre National de la Musique
Référente : Ophélie DEYROLLE, directrice générale de l’Association Nationale des Tiers-Lieux
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