Créé en 2007 et soutenu par les ministères de la Culture et de la Justice, le concours national « Transmurailles » stimule l’imaginaire et encourage une dynamique de création régénératrice dans un quotidien parfois désincarné, du fait de l’enfermement. Fruit d’un partenariat récent entre le les Services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) de Charente et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême (CIBDI), l’exposition éponyme retrace, jusqu’au 30 septembre, plus de 20 ans de créations réalisées par des personnes détenues en France Métropolitaine et en Outre-Mer.
Une fenêtre sur la création artistique et l’accès à la culture
Cette première rétrospective, qui rassemble des œuvres anonymes produites durant les ateliers de pratiques artistiques au fil des années, démontre que l’art persiste même par-delà les murs. La scénographie, pensée sous l’angle de l’ouverture sur l’extérieur, se conçoit comme « une fenêtre sur le monde ». Une vidéo y retrace l’histoire du concours, le processus créatif et l’origine de l’exposition.
Exposition d’envergure, « Transmurailles » sensibilise un public large aux enjeux de la détention et à la place de la culture en milieu carcéral. En rappelant que l’accès aux arts et à la culture est un droit dont toute personne placée sous-main de justice ne peut être privée, elle questionne le visiteur et l’invite à dépasser ses a priori.
Jusqu’au 15 août, « Transmurailles » intègre également une série de polyptiques photographiques et de portraits de personnes détenues réalisés par la photographe Céline Levain, avec le soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) de Nouvelle-Aquitaine et la Direction interrégionale des services pénitentiaires (DISP) de Bordeaux.
Quand Culture et Justice œuvrent au service de la réinsertion
Initialement intitulé « Trans-Muraille », le concours naît en 2007 sous l’impulsion de Francis Groux, membre fondateur du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD). Il s’inscrit dans la continuité du développement des activités culturelles et socio-éducatives encouragées par les services de l’administration pénitentiaires, dans le cadre des missions de lutte contre les effets désocialisant de l’incarcération.
Ces missions sont pleinement au cœur du protocole Culture et Justice, dont le dialogue permanent entre les services déconcentrés des ministères de la Culture et de la Justice favorise la programmation d’activités culturelles et artistiques à destination des personnes détenues.
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