Panorama des œuvres présentées
Rapporteurs pour la commission de 2019
- Émilie Robert, doctorante et chargée d’enseignement
- Leo Guy-Denarcy, critique d’art et commissaire d’expositions
Adélaïde Feriot Au tournant de l'ellipse
© Gerald Petit
Cette œuvre s’articule entre performance et travail plastique. Il s’agit d’un projet de recherche que l’artiste mène pour collecter les premières représentations du ciel réalisées par l’homme. Cette nouvelle production est pour l’artiste l’occasion de donner forme à de nouveaux champs de développement formels et esthétiques… Lire la suite
@ Angelika Markul Marella
© Angelika Markul
Marella s’inscrit au cœur d’une recherche menée depuis plus d’un an sur la découverte d’empreintes du Crétacé dans la région de Waldamany en Australie par l’archéologue Steven Salisbury. Ces recherches ont permis d’identifier 21 types d’empreintes différentes remontant jusqu’à 140 millions d’années… Lire la suite
Angélique Buisson Le perroquet de Tito
La notion de transmission est au cœur de la pratique d’Angélique Buisson. Fil rouge de son œuvre, sa multiplicité tient de son ancrage dans une Histoire régie par l’inévitable écueil de son interprétation et de sa déformation.
Qu’elle invoque la mémoire de la femme préhistorique Magda (Mon nom est alors Magda, 2018) ou réunisse les membres de l’association des Anciens Combattants (ULAAVCG), les jeunes du deuxième régiment du Service Militaire Volontaire et des adolescents fréquentant le Service Jeunesse de la Ville de Brétigny-sur-Orge (Mémoire double, 2018), l’artiste interroge la variabilité des points de vue quant à un passé commun...Lire la suite
© Angélique Buisson
Antoine Yoseph La plaine des images
© Antoine Yoseph
Le travail d’Antoine Yoseph répond de ce qu’il nomme "méthodologie de l’enquête". Dans son œuvre, la photographie se veut tant outil d’enregistrement à vocation documentaire que moyen de produire des formes aux qualités plastiques propres. Comme dans l’ensemble de ses réalisations, son projet dépend d’une double condition visant à saisir et immortaliser un lieu en forte mutation, ainsi qu’à générer des formulations plastiques multiples. Intitulée La Plaine des images, cette proposition est issue de l’atelier qu’il anime depuis 2012 dans la maison de quartier de la Plaine Saint-Denis dont il photographie l’immédiat environnement urbain. Ces photographies servent ensuite de ressources à la peinture des différents participants… Lire la suite
Arash Nassiri Darwin Darwah (son)
© Arah Nassiri
L’œuvre sonore Darwin Darwah (sound) proposée par Arash Nassiri se construit en écho avec la vidéo Darwin Darwah tournée en 3D stéréoscopique à Paris en 2018. Il s’agit par cette démarche de rendre possible une analyse des racines de la désinformation, notamment dans la texture et l’usage des médiums sonores… Lire la suite
Chrystèle Nicot (en collaboration avec Antoine Alesandrini) SPACE SLASHER
© Photo by Schulmann-Sachs/picture alliance via Getty Images
Le travail de Chrystèle Nicot prend ancrage dans les esthétiques visuelles de l’histoire du cinéma et de la télévision. L’artiste puise en cela dans les stéréotypes de l’imaginaire collectif construit par le spectacle populaire et ses multiples fictions. Les œuvres de Chrystèle Nicot trouvent deux échos particuliers dans notre contemporanéité… Lire la suite
Claire Malrieux, Dream Bank
© Claire Malrieux
Claire Malrieux considère le dessin comme un écosystème dont l’équilibre ne serait pas seulement visuel mais aussi structurel. Réunies sous le nom d’Hyperdrawing, ses différentes productions consistent en des graphiques en expansion et mutation perpétuelles, à l’image du monde qui nous entoure. En 2017, Climat Général (notamment exposé au Collège des Bernardins à Paris et dans l’Hyperpavilion de la Biennale de Venise) relatait ainsi l’évolution de l’Anthropocène à travers un dessin construit en temps réel selon les données, quotidiennes et variables, relevées sur différents sites de surveillance climatique ; influençant alors les algorithmes dans la réalisation de l’œuvre… Lire la suite
Elsa Fauconnet Recherches pour le projet Appel en absence / Forget me
© Elsa Fauconnet
Elsa Fauconnet met en scène des mondes fantasmés par une humanité en manque de sens et cela à travers la vidéo, la gravure, le dessin, ou encore la sculpture. Appel en absence, dernier projet en cours de l’artiste, représente les étapes d’une communication téléphonique ayant les traits, selon ses propres termes, "d’un espace de transit insaisissable" et qui viendrait prendre possession des corps pour recomposer des signaux lumineux… Lire la suite
Adrien Cruellas et Florian Sumi Warum, Le Labyrinthe, 2020 Vues préparatoires du film WARUM. Pourquoi ?
© Adrien Cruellas et Florian Sumi
Pourquoi ? De l’utilitaire à l’existentiel, du trivial au métaphysique, une telle question recouvre l’interminable palette des questionnements humains. Nécessairement lacunaire, elle n’est que le reflet de notre insatiable besoin d'entendement quant à notre condition, sa cause et son but. Pendant direct de leur ensemble Computers (2018), l’entreprise de Florian Sumi et Adrian Cruellas s’inscrit dans la lignée d’interrogations relatives aux dialogues entre l’homme et la machine… Lire la suite
François Daireaux Isidro Guerra
© François Daireaux, 2019
François Daireaux est un artiste du mouvement. Il pratique son art dans le déplacement et dans la rencontre avec l’autre. Isodoro Guerra, dernier projet en date de l’artiste, prend racine dans un voyage d’étude réalisé au Mexique en 2015. L’artiste rencontre à cette occasion le pécheur Isodoro Guerra dans un village zapothèque de la région du Tehuantepec… Lire la suite
Jennifer Caubet Etant donné un espace A et un Temps Z (travail en cours)
© Jennifer Caubet
Le projet de Jennifer Caubet, Étant donné un espace A et un temps Z, s’inscrit dans la filiation de plusieurs travaux de l’artiste ayant traits à la cartographie et à la topographie. Comme l’explique Sarah Ihler-Meyer, "Jennifer Caubet s’approprie des calques, c’est-à-dire des états de choses déjà paramétrés et identifiés". L’artiste met ainsi en perspective plusieurs situations lui permettant de construire autant de scénarii d’une carte... Lire la suite
Keita Mori Gate
GATE (Maquette modèle réduit 1/10), 2019 papier, bois 32 x 36 x 6 cm © ADAGP Keita Mori Photo. Rebecca Fanuele Courtesy the artist and Galerie Catherine Putman, Paris
À l’heure du tout numérique, Keita Mori défend la culture du bug comme une loi régissant la réalisation de ses travaux. Reconnu pour ses minutieux collages de fil (Bug Reports), il s’attache au travail manuel : caractéristique éminemment humaine et inévitablement imparfaite. Calqués sur le modèle informatique, dysfonctionnements et erreurs servent à la construction d’architectures complexes aux usages impossibles. Véritables environnements, ses réalisations en appellent simultanément à la science-fiction et au culte religieux... Lire la suite
Laëtitia Badaut-Haussmann
© Laëtitia Badaut-Haussmann
Les productions de Laëtitia Badaut-Haussmann révèlent les enjeux de la domesticité moderne. Interrogeant l’acte même d’habiter à notre époque, l’artiste réalise de nombreux environnements et installations dont les formes, matériaux et symboles s’avèrent caractéristiques voire symptomatiques de notre façon de vivre. Parmi eux, la céramique et l’œil en sont les incontournables référents. Qu’il relève de pratiques ancestrales ou de l’industrie de pointe, l’usage de la céramique au sein de ses modules carrelés permet la synthèse des potentialités, prérogatives et actions du quotidien : dormir, s’asseoir ou lire, dans l’indistinction volontaire de ce qui pourrait s’apparenter à des lits, des bancs ou des tables… Lire la suite
Laurent Sfar avec Jérôme Dupeyrat et Sandra Foltz Plans de table, version préparatoire pour une nappe et un service d'assiettes (détails), 2020
© Laurent Sfar
Moins dans la représentation que dans la suggestion, Laurent Sfar propose une poésie des amalgames, parfois drôles et impromptus ; qualifiant lui-même son travail d’ "art du pas de côté". L’artiste s’attache en effet à révéler des contradictions ou des situations en tension, à travers le choix de thématiques et de sujets déclencheurs. Dans Supermâché (2004-2008), il relate le parcours d’un sanglier traversant, au sens littéral et symbolique, les zones géographiques, industrielles mais aussi culturelles établies par l’homme : un pique-nique dans une clairière, une scène de chasse ou un supermarché… Lire la suite
Pauline Bastard Construire les liens familiaux
© Pauline Bastard
Qu’est-ce que l’identité ? Existe-t-elle pour elle-même telle une inhérente évidence ou dépend-elle inévitablement d’un environnement et de relations externes, dans le maillage serré de la camisole sociale ? En d’autres termes, dépeint-elle véritablement le "caractère de ce qui demeure identique ou égal à soi-même dans le temps1" chez un individu ? Autant de questions que soulève Pauline Bastard quant au devenir-soi et aux rapports de force et/ou de souplesse que cela implique avec le reste du monde. Élaborant notamment une campagne publicitaire constituée de visages artificiellement composés (Unnamed, advertising campaign, 2017), l’artiste ne cesse de souligner le caractère lacunaire et fantasmé de l’identité et de l’histoire personnelle… Lire la suite
Pierre Moignard Paris (titre provisoire)
© Aurélien Mole/ galerie Anne Barrault, 2019
Pierre Moignard est peintre. Son travail a été marqué, comme souvent, par plusieurs évolutions majeures. Les années 90 et ses premiers séjours aux États-Unis permettent la découverte d’une nouvelle scène et d’autres paysages. Les années 2000 marquent un second tournant avec la série des masques d’artistes dont certains sont présentés dans la récente exposition au Mac/Val Lignes de vies (2019). C’est également la décennie qui voit naître les séries Beach (2004) ou encore Le Marchand de Vegas (2009) … Lire la suite
Sophie Cure Les Chants lexicaux
© Sophie Cure
Graphiste de formation, Sophie Cure témoigne d’un intérêt profond pour l’écriture et ses formes, se plaisant à exploiter la richesse de leurs potentialités dans l’élaboration d’un Livret d’initiation au graphisme (2015), d’une identité visuelle pour les collections d’une maison d’édition de poésie contemporaine (Recours au poème, 2015) ou d’une mallette ludique issue d’un développement de polices abstraites dans le cadre de sa recherche sur la dyslexie (Dixlexies, parce que onze c’est trop !, 2011-2012). Aspirant à la transversalité artistique, Sophie Cure use d’une importante création graphique au service d’une double investigation : sur la forme et sur le fond... Lire la suite
Éric Stephany, L’Esprit d’escalier, 2019
"L'esprit d'escalier" d’Eric Stephany prend comme point de départ une danse performée par Bill Robinson sur structure en forme d'escalier, dans un spectacle de Broadway des années 1920.
L’esprit de l’escalier est une expression française signifiant que l’on pense souvent à ce que l’on aurait pu et dû dire de plus juste, après avoir quitté ses interlocuteurs (lorsqu'on se retrouve au bas de l'escalier de leur demeure).
L'expression est attestée pour la première fois en 1773 dans le Paradoxe du comédien de Denis Diderot. Reprenant l'idée d'une danse d'escalier, Eric Stephany propose de performer ce phénomène psychologique attaché à l'espace particulier d'une cage d'escalier... Lire la suite
© Eric Stephany
Tarik Kiswanson Out of place, 2019, film stills
© Tarik Kiswanson
Tarik Kiswanson interroge "une poétique du métissage" à travers un ensemble d’œuvres qui réunit sculpture, écriture et performance. Son nouveau projet Out of place (2019) est issu des mémoires éponymes du critique Eward Saïd rédigées avant sa mort en 1999. Le projet de Kiswanson s’appuie sur une méthodologie de recherche intégrant une part d’interprétation par des acteurs, de l’animation, un volet musical et un travail de sélection d’archives issues des Universités d’Istanbul, de New York, de la collection d’Edward Saïd et du psychologue Jean Piaget. À cette pluralité de sources s’ajoute un ensemble de prises de vues tournées en Suisse et en Jordanie… Lire la suite
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