Réunissant 50 pompiers, ces exercices d'ampleur, réalisés en conditions réelles, comprenaient l'utilisation de la grande échelle jusqu'à 63 mètres et la mise en œuvre de la colonne sèche, qui permet d'acheminer l'eau aux différents niveaux de la cathédrale.
Sécurité des biens et des personnes
Organisées par la DRAC Grand Est (UDAP de l’Aube) et le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de l’Aube, ces manœuvres sont effectuées dans le cadre de la mise à jour des dispositifs opérationnels d’intervention incendie. D’une durée de 2 heures, elles sont réparties sur trois demi-journées (soit trois groupes de 15 à 20 pompiers).
Elles ont pour principaux objectifs de permettre aux équipes d’intervention :
- d’effectuer une reconnaissance complète du monument, de 0 à 63 mètres de hauteur ;
- d’identifier les accès et les circulations verticales et horizontales (escaliers, galeries, chéneaux) ;
- de comprendre les spécificités architecturales, les zones de fragilité, et les enjeux patrimoniaux ;
- de localiser les zones à risque pour les personnes et les biens ;
- d’identifier les moyens de lutte contre l’incendie préinstallés (tuyaux, divisions, lances) et leur positionnement précis.
Une opération qui s'inscrit dans une démarche globale
L'opération s’inscrit dans la continuité des actions mises en place par le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de l’Aube et dans le cadre du plan départemental qui répertorie les établissements de l'Aube jugés sensibles par les services d’incendie et de secours (Plan d’Etablissement Répertorié (PER) ou Plan ETARE). Les critères définissant les lieux sensibles prennent en compte les questions d'acheminement des moyens de secours sur les lieux et évaluent les risques, les itinéraires, les points d’eau et les moyens d’intervention.
L'objectif de cette démarche est également de renforcer les liens avec l'UDAP de l'Aube, chargée au quotidien de la gestion de la sécurité de la cathédrale et de son entretien. Il s'agit d'utiliser un langage commun, de définir le rôle et les actions de l'UDAP, afin de préparer l'intervention des secours en cas d'incendie.
La précédente visite de reconnaissance collective, pour l’ensemble des effectifs de secours de Troyes, avait été organisée en 2019. Entre temps, plusieurs séances spécifiques ont été menées avec les cadres et les officiers du SDIS, afin :
- d’actualiser les procédures d’intervention ;
- d’adapter la mobilisation des moyens à l’évolution du parc matériel (grande échelle, drone captif, etc.).
Les enjeux des visites de reconnaissance des monuments historiques
L'échelle et la complexité architecturale d'un édifice comme la cathédrale de Troyes impliquent une préparation très en amont afin de faciliter l’intervention des secours en cas de sinistre. Une connaissance fine et constamment actualisée du monument par les équipes de secours est indispensable pour la sécurité des pompiers, la protection du public et la préservation du patrimoine.
Plan d'actions "Sécurité des cathédrales"
Depuis l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en avril 2019, un plan "Sécurité cathédrales" a été mis en œuvre, par le ministère de la Culture, dans les 87 cathédrales appartenant à l'Etat.
L'objectif était de s’assurer que ces monuments emblématiques du patrimoine disposent tous d’un niveau de sécurité incendie satisfaisant, tant dans le domaine de la protection des personnes que dans celui de la préservation du patrimoine, et qu’ils sont adaptés aux activités qui s’y déploient et aux dispositions des édifices.
Le plan d’actions précise les mesures à mettre en œuvre par les différents acteurs du ministère. Il s’appuie notamment sur les retours d’expérience de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris et les enseignements tirés des visites périodiques quinquennales d’évaluation sur le terrain par les conseillers sécurité.
Dès la mise en œuvre de ce plan,
les Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) , qui assurent la maîtrise d’ouvrage des travaux d’entretien et de restauration des cathédrales, ont identifié les priorités pour chaque édifice et engagé des chantiers pour améliorer la sécurité incendie des monuments.
La démarche complète l’action des
commissions de sécurité qui s’intéressent principalement aux conditions de sécurité du public. Elle permet d’assurer un suivi de l’ensemble des cathédrales, de maintenir un contact étroit avec les services des DRAC et facilite les relations avec les commissions de sécurité et les SDIS, tout en renforçant la culture de la prévention incendie, en lien avec l’affectataire cultuel.
En savoir plus sur le plan Sécurité des cathédrales dans le Grand Est
En savoir plus sur le SDIS de l'Aube
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