Patrimoines en danger
Cette rubrique consacrée aux patrimoines en danger, vous permet de trouver les actions et le rôle des institutions et acteurs internationaux, européens et français tant dans la protection du patrimoine après un conflit ou une catastrophe naturelle que dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.
Le patrimoine culturel a toujours été affecté par des catastrophes naturelles (séismes, cataclysmes, inondations, ouragans, etc.) auxquelles s’ajoute désormais l’impact du changement climatique, provoqué par la croissance démographique, l’urbanisation, la déforestation et l’élévation du niveau de vie. Le ministère de la culture et de la communication développe ainsi des actions de sensibilisation et de prévention auprès des professionnels, des élus et des populations locales.
Les guerres traditionnelles régressent depuis la fin du conflit de l’ex-Yougoslavie en 1998, mais des guerres civiles se développent, sous couvert de motivations religieuses portées par une idéologie nihiliste dont le patrimoine devient la cible prioritaire : destruction systématique ou commercialisation illicite des biens culturels. Depuis plusieurs années, Irak, Libye, Mali, Somalie, Syrie. Yémen subissent des crimes contre le patrimoine culturel.
Pour protéger les biens culturels en cas de conflits armés, les États membres de l’ONU disposent d’outils essentiellement normatifs (conventions, résolutions, chartes - rubrique Législation et réglementation ) mais peuvent paraître démunis pour agir de façon concrète, d’où l’implication de la directrice générale de l’UNESCO dans la dénonciation des actes commis par Daech en Syrie et en Irak notamment. Il revient à la communauté internationale et à chaque Etat de renforcer les niveaux des sanctions pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 21 février 2015 la Résolution 2199, avec une composante patrimoniale insérée à la demande de la France (points 15 à 17), de portée contraignante (Chapitre VII de la Charte des Nations Unies). Elle condamne les destructions du patrimoine culturel irakien et syrien, dénonce le pillage et la contrebande d’objets et « décide que tous les États Membres doivent prendre les mesures voulues pour empêcher le commerce des biens culturels ».
Actions mises en œuvre par l'UNESCO met en œuvre des actions pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels : Dans le cadre de ses missions, l'UNESCO place la culture et le patrimoine au centre des opérations de consolidation de la paix et d'urgence humanitaire, par exemple grâce à l'accord signé avec le Comité international de la Croix-Rouge pour intégrer la culture dans les opérations humanitaires ; l'accord avec l'Italie pour établir un groupe de travail sur Unite4Heritage, réunissant des experts militaires et culturels ; et la vaste coalition formée avec l'ICOMOS, l'ICCROM, l'Organisation mondiale des douanes et l'office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour soutenir les États, renforcer la législation, introduire de nouvelles lois et soutenir les institutions. La France a été à l’initiative, avec ses homologues irakiens, de la première résolution sur la protection du patrimoine irakien adoptée par le Conseil exécutif de l’Unesco à l’automne 2014.
Au niveau européen, les 47 ministres en charge du patrimoine au Conseil de l’Europe, réunis à Namur lors de la 6e Conférence des ministres du patrimoine culturel (22-24 avril 2015) ont lancé un Appel de Namur. (lire la suite...)
Mobilisation de la France, jusqu’au plus haut sommet de l’État, pour agir contre le pillage massif des sites archéologiques et lutter contre le trafic illicite de biens culturels syriens et irakiens. (lire la suite...)
Les actions de coopération et de formation de la Direction générale des patrimoines. Depuis 1991, la direction générale des patrimoines conduit des actions de coopération en relation avec le ministère des affaires étrangères et l’UNESCO. (lire la suite...)
Le 15 février 2019, la Direction générale des patrimoines -Département des affaires européennes et internationales, a organisé une réunion de présentation de l'appel à projet et de la procédure d'urgence de l'ALliance Internationale pour la Protection du patrimoine (ALIPH) dans les zones en conflit.
Aujourd’hui l’ALIPH est opérationnelle et installée à Genève. À l’automne 2018, Valery Freland a été nommé Directeur général, le fonds a été doté de 70 millions de dollars. Un conseil de fondation présidé par Thomas Kaplan composé des principaux bailleurs, pays et personnalités, et un conseil scientifique présidé par Jean-Luc Martinez, président-directeur du Louvre participent à la gouvernance de l’ALIPH.Bariza Khiari, ancienne sénatrice de Paris, présidente de l'Institut des cultures d'Islam (ICI), représente la France au sein du Conseil de l’Alliance
Des exemples de présentation de projets en cours (réhabilitation du musée de Mossoul et du monastère de Mar Behnam en Irak et du tombeau des Askias à Gao au Mali ) et de témoignages des opérateurs sur les enjeux de l'intervention en zone de conflit ont été présentés et soumis à la communauté des professionnels et des scientifiques présents ( 110 personnalités représentant notamment l'UNESCO, l'ICCROM, les ICOMOS, les ICOM, les architectes de l'urgence, l’Ouvre d'Orient, l'INP, l'INRAP, le Louvre, le musée du Quai Branly, le Louvre lens, l'ordre national des architectes, monsieur Grimal président de la commission des fouilles archéologiques, l'IFLA, les archivistes sans frontière, le musée d'archéologie nationale, les Compagnons du devoir, les grands sites de France, le World monument Fund, l'institut kurde, Europe Nostra,le LRMH, les ambassadeurs auprès de l'UNESCO ( France, Arabie Saoudite, Emirats Arabe- unis), les ambassadeurs de Suisse, du Luxembourg, de l'Irak, de la Lybie, du koweit Maroc et de nombreux personnalités scientifiques
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