Le montage de l'échafaudage, débuté fin 2020, sur la cathédrale Saint-Etienne de Metz s'achève.
Le chantier, d'une durée prévisionnelle de deux ans, va prochainement démarrer. D'un montant estimé à 1,5 million d'euros, la restauration, financée à 100% par l'État - DRAC Grand Est, porte sur les parties hautes du bras sud du transept, plus particulièrement le pignon et les contreforts.

Les travaux programmés sur le bras sud du transept de la cathédrale de Metz visent à stabiliser cette partie de l'édifice, dont les pinacles des contreforts et certaines corniches sont en mauvais état, et à prévenir les risques de chute d’éléments sculptés dégradés, sur la voie publique.

L’objectif est également de nettoyer et de restaurer les parties sculptées du pignon altérées par l’exposition aux intempéries et à la pollution atmosphérique.

 

Détail du pignon, construit pendant l’annexion suite à l’incendie de la toiture en 1877, sur les plans de l’architecte Paul Tornow : statues de Saint-Étienne, saint Nicolas et saint Goëry
Détail du pignon, construit pendant l’annexion suite à l’incendie de la toiture en 1877, sur les plans de l’architecte Paul Tornow : statues de saint-Etienne, saint Nicolas et saint Goëry

 

L’étude de diagnostic a été réalisée par Christophe Bottineau, architecte en chef des monuments historiques et les travaux sont suivis par l’actuel architecte en chef des monuments historiques pour la Moselle, Pierre Dufour.

Cathédrale de Metz, détail de l'encrassement - Bras sud du transept
Cathédrale de Metz, détail de l'encrassement - Bras sud du transept

Le parti pris de restauration

- le nettoyage des maçonneries (application d’un produit biocide pour éliminer les lichens et les mousses, suivie d’un brossage à la brosse douce et d’un nettoyage par micro-abrasion) ;

Emprise des travaux : pignon et contreforts
Emprise des travaux : pignon et contreforts

- la reprise des parties altérées des maçonneries (remplacement des pierres dégradées et rejointoiement des parements) ;

- un nettoyage des sculptures par micro-gommage ;

- la restauration des sculptures (avec la mise en œuvre de greffes ponctuelles pour reconstituer les lacunes importantes, consolidations) ;

- la mise en œuvre d’habillages en plomb embouti en recouvrement des saillies sur les glacis des bandeaux, les gargouilles non protégées, sur la main courante de la balustrade sommitale et sa corniche en pied , sur le chéneau en pied de pignon , afin de protéger ces parties très exposées aux intempéries ;

- le nettoyage et la restauration de la verrière du pignon ;

- le déploiement d’un système de répulsion électrique et de filets anti-volatiles.

Montant des travaux

Montant prévisionnel estimé à 1,5 million d’euros. Financé à 100% par l'État / DRAC Grand Est.

Maîtrise d’ouvrage

État / Direction régionale des affaires culturelles Grand Est (Service de la Conservation régionale des monuments historiques - Site de Metz).

Maîtrise d’œuvre

Pierre Dufour, Architecte en chef des monuments historiques (ACMH).

Un programme de restauration et d'entretien

Sous réserve de disponibilités budgétaires, le chantier pourrait se poursuivre par la restauration de la grande verrière de Valentin Bousch et des maçonneries périphériques. 

L'édifice fait l’objet de travaux d’entretien et de restauration réguliers de la part de l’État.

La dernière restauration de la cathédrale de Metz qui concernait les couvertures en cuivre de la chapelle du Saint-Sacrement, a été menée de 2019 à 2020, pour un montant de 850 000 €, financé par l’État - DRAC Grand Est.