Tout juste créé, le CHEC avait été sollicité par le CHEMI (Centre des Hautes Études du Ministère de l’Intérieur) pour co-organiser le 22 mars 2019, au Louvre, une Journée d’études et de réflexion (JER) dans le cadre de ce Cycle, à destination de préfets et hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, sur la thématique de la promotion de la culture dans les stratégies territoriales de l’État. Une trentaine de cadres du ministère de l’Intérieur ont participé à ce séminaire, rejoints à l’occasion du déjeuner, par les directrices et directeurs régionaux réunis ce jour-là au Ministère.

Après une présentation, par son administrateur général, Maxence Langlois-Berthelot, de l’action du Louvre pour lutter contre la fracture territoriale, Marc Drouet, alors DRAC de la région Hauts-de-France, a mis en exergue le rôle du ministère de la Culture. Avec ses partenaires en région, il accompagne les structures et les acteurs irriguant le territoire et est présent aux côtés des initiatives de nouveaux types, tels que les tiers-lieux et les « communs culturels ».

Prenant sa suite, Martin Ajdari, directeur général des médias et des industries culturelles du Ministère, présentait le rôle de ces derniers comme levier de la revitalisation culturelle, économique et sociale des territoires : aides à la distribution de la presse, réseaux régionaux des radios et télévisions du service public, radios associatives dont un grand nombre soutenues par le fonds de soutien à l’expression radiophonique, soutien à la création audiovisuelle et cinématographique dans les territoires, soutien à l’entrepreneuriat culturel, rôle des équipements culturels de proximité tels que bibliothèques... Le tout dans le contexte de développement du numérique, autant d’éléments participant de ce maillage indispensable.

Philippe Bélaval, président du Centre des Monuments Nationaux, a clôturé cette journée en collaboration avec le CHEMI en soulignant le rôle des monuments historiques comme outils polyvalents du développement territorial. Le patrimoine, présent partout, est en effet aussi ce qui reste quand tout est parti. Il est alors le vecteur premier de mémoire et de rattachement, avec un enjeu majeur pour permettre l’identité et la mobilisation des territoires. Il a enfin présenté le grand projet de Villers-Cotterêts, réhabilitant ce site emblématique de l’histoire de France, qui aura vocation à constituer un site de référence de la langue française et de la francophonie.