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Les bals traditionnels en Aquitaine : que la fête continue !

Du Béarn à la Gascogne, les bals traditionnels d’Aquitaine rassemblent danseurs, musiciens et habitants autour d’un répertoire transmis depuis des générations.

Publié le 5 déc. 2025

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Des couples de genres et âges divers danses sur une scène de planche dans un décor de pins.
Bal occitan du Festival Lo Rodèu à Castelnau-Barbarens, 27 juin 2025.
© Frédéric Scheiber/MC/Sipa Press

Avec plus de deux cents bals organisés chaque année, il y a toujours une occasion de danser en Aquitaine. On les appelle « bal occitan », « bal gascon », « bal trad » ou « bal folk ». Plus qu’un simple loisir, ils occupent une place centrale dans la vie collective. À partir des années 1975 à 1980, la pratique connaît un net regain avec le retour des instruments des anciens ménétriers et la réappropriation des répertoires de danse traditionnelle. Dans les Landes, les musiciens situent le pic des sollicitations autour de 1989. Les années 1990 voient un léger repli puis la dynamique repart, se maintient aujourd’hui et résiste à l’épreuve du temps.

Autant de bals que de façons de danser

Loin des scènes de spectacle, les danses gasconnes, périgourdines, béarnaises et plus largement occitanes, trouvent leur espace naturel dans le bal, qu’il s’inscrive dans une fête du calendrier ou dans une soirée organisée ponctuellement. En Aquitaine, il y a presque autant de bals que de façons de danser, autant de styles que de vallées et de communautés. Chaque territoire a façonné ses formes : rondeaux de Gascogne, branles béarnais, polkas et scottishs landaises. Les groupes qui animent ces soirées populaires n’ont ni sono, ni instruments électriques : ils se produisent en acoustique. Les danseurs, eux, apprennent les uns des autres. On entre dans la chaîne, on observe, on imite, un danseur expérimenté ajuste un appui, corrige un déplacement. Dans le même cercle, on croise aussi bien des débutants que des danseurs au sens du style très affûté.

Vers une transmission plus formelle

De plus en plus, cette transmission informelle est complétée par des ateliers et des cours réguliers en Béarn, Bigorre, Landes ou Gironde, où l’on apprend le pas de rondeau, la dérobée ou les sauts basques. Le bal devient aussi un lieu de formation musicale où de jeunes instrumentistes reprennent le répertoire auprès de joueurs confirmés. Mais plus qu’une école, un simple loisir ou lieu de fête, le bal est un espace où l’on crée du lien et maintient la mémoire d’un territoire. Les bals traditionnels en Aquitaine ont été inclus à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel en 2009.

 

Bal occitan, Festival Lo Rodèu à Castelnau-Barbarens, 27 juin 2025.
Crédits : Frédéric Scheiber/MC/Sipa Press

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