Comment se rassembler sans forcément se ressembler ? Les 9 et 10 octobre marquaient le point final de la session 2024-2025 du CHEC consacrée aux enjeux culturels autour des notions d'identité et d'altérité. La promotion a été accueillie au ministère de la Culture pour deux journées riches en partage.
Le management interculturel : une conférence de Mai Lam Nguyen-Conan
La première journée s’est ouverte par une conférence animée par Mai Lam Nguyen-Conan, coach internationale et spécialiste de l’accompagnement des dirigeants dans des environnements pluriculturels. À travers une approche alliant expertise et expérience personnelle, elle a invité les auditeurs à recourir aux outils de la communication non-violente dans la gestion des chocs interculturels. Son intervention a résonné avec le thème de la session, en plaçant la reconnaissance des différences au cœur des compétences managériales.
Regards croisés sur l’art brut : une soirée à la galerie Christian Berst
En soirée, les participants ont été accueillis à la galerie Christian Berst, lieu emblématique dédié à l’art brut. Une conférence et une visite commentée de l’exposition-anniversaire des 20 ans de la galerie, « Les habités. L’art premier et l’art brut en dialogue », ont permis d’aborder les frontières mouvantes entre art et altérité, questionnant la manière dont la création se renouvelle par des formes d’expression en marge des normes établies. Cette rencontre a illustré de manière sensible le thème de la session : penser l’altérité comme une richesse et un levier d’invention.
Huit travaux de groupe sur le thème « Identités, Altérités »
Ces deux journées ont été l’occasion pour les huit groupes de la promotion de restituer leurs travaux collectifs. Des présentations innovantes dans leur forme, faisant honneur à la créativité des préconisations en direction des politiques culturelles, sur 8 enjeux différents.
- le dialogue interculturel dans les institutions culturelles ;
- les politiques culturelles en direction de la jeunesse ;
- la création artistique face à l'intelligence artificielle ;
- la culture contre la culture du clash ;
- la diversité de la scène artistique ;
- l’éducation populaire ;
- la relation au vivant ;
- les identités de territoire.
À travers ces travaux, les auditeurs ont mis en évidence les mutations actuelles du secteur culturel, entre ouverture à de nouveaux publics, valorisation de la pluralité des identités et souci écologique.
Les restitutions ont donné lieu à des échanges fructueux avec les référents et relecteurs au sein du ministère, et mis en perspective les constats et propositions des groupes, au regard de la diversité des participants.
Les rapports seront rendus publics en janvier 2026 sur la page du CHEC.
Une année de construction et de partage
Clôturant une session marquée par la diversité des points de vue et la qualité des échanges, ce dernier module, qui s’est achevé par la remise des titres conférant la qualité d’auditrice et d’auditeur aux participants de la session, a incarné l’esprit du CHEC : croiser les regards, confronter les expériences et faire émerger des pistes d’action concrètes au service des politiques culturelles.
Un immense merci aux référents des groupes, présents tout au long du parcours des groupes et pour accompagner ces restitutions finales et aux collègues du ministère de la Culture pour leur relecture attentive des travaux à mi-parcours. Enfin, une reconnaissance spéciale aux étudiantes et étudiants de Sciences Po, dont l’appui précieux a enrichi la rédaction des rapports.
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