Un projet inédit
George, la grande tenture hommage à George Sand n’est pas seulement inédite par sa monumentalité (23 mètres de long sur 2,15 mètres de haut), elle l’est aussi par son dispositif d’accrochage auto-portant lui permettant de s’adapter à différents lieux. Contrairement aux usages, l’œuvre sera installée sur un support autonome conçu par Corégie Expo afin de faciliter la déambulation du public. Ce dernier pourra apprécier l’œuvre de Françoise Pétrovitch, témoignage singulier de la vie de l’écrivaine à travers un parti pris plastique quasi musical s’appuyant sur le rythme de l’eau et du paysage et nourri par la technique du lavis chère à l’artiste.
Un dialogue entre création et savoir-faire
Delphine Mangeret, dessinatrice-cartonnière, et Françoise Pétrovitch ont collaboré sur la transposition de la maquette originale en carton de tapisserie, modèle à l’échelle de la future tapisserie. Un dialogue riche a également été engagé avec la teinturière Nadia Petkovic sur la transposition des gammes de peinture en gammes de teinture afin de retranscrire au mieux l’esthétique de l’artiste. Pour ce projet, Nadia Petkovic a effectué un travail inédit permettant au lavis d’être traduit directement sur le fil. Plusieurs échantillons tissés ont été réalisés par la lissière France-Odile Perrin-Crinière, gérante de l’atelier A2, afin de s’accorder sur un calibrage convenant aussi bien aux grands aplats qu’aux lignes fines de la maquette. La tapisserie est tissée par les équipes de la Manufacture Robert Four à Aubusson.
Françoise Pétrovitch, une artiste majeure de la scène artistique française
Depuis les années 1990, Françoise Pétrovitch façonne l’une des œuvres les plus puissantes de la scène française. Parmi ses nombreuses techniques qu’elle pratique – céramique, verre, lavis, peinture, estampe ou vidéo – le dessin tient une place particulière. Dans un dialogue constant avec les artistes qui l’ont précédée, Françoise Pétrovitch s’est mesurée au répertoire iconographique de la « grande peinture ». Dans son œuvre, elle révèle un monde ambigu, volontiers transgressif, se jouant des frontières conventionnelles et échappant à toute interprétation. L’intime, le fragment, la disparition, les thèmes du double, de la transition et de la cruauté traversent l’œuvre que peuplent animaux, fleurs et êtres, et dont l’atmosphère, tour à tour claire ou nocturne, laisse rarement le spectateur indemne.
« Je crois que chacune de mes œuvres est le fruit de la liberté que je m’octroie, à l’intérieur des contraintes du projet. » Françoise Pétrovitch
Des expositions monographiques sont régulièrement consacrées à l’artiste, en France et à l’étranger, à l’instar du Fonds Hélène et Édouard Leclerc à Landerneau, de la Bibliothèque nationale de France en 2022, et du musée de la Vie romantique à Paris en 2023. En 2018, elle est la première artiste contemporaine à bénéficier d’une exposition personnelle au Louvre-Lens, avant de se voir consacrer, en 2025, une exposition monographique au musée Jenish Vevey (Suisse). Son travail est représenté par la galerie Semiose à Paris.
Cette commande publique artistique est soutenue par le ministère de la Culture – DRAC Nouvelle-Aquitaine, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le Conseil départemental de la Creuse, la Communauté de communes Creuse Grand Sud, à travers le syndicat mixte Cité internationale de la tapisserie ; le Conseil régional du Centre-Val de Loire, le Conseil départemental de l'Indre et la Fondation d'entreprise AG2R LA MONDIALE pour la vitalité artistique.
Le soutien à la commande artistique du ministère de la Culture
Le soutien à la commande publique artistique concrétise la volonté de l’État, ministère de la Culture, associé à des partenaires multiples (collectivités territoriales, établissements publics ou partenaires privés), de diffuser la création contemporaine, d’enrichir notre cadre de vie et le patrimoine national, par la présence d’œuvres d’art en dehors des institutions spécialisées dans le domaine de l’art contemporain. La commande publique artistique et l’aide à la commande artistique visent aussi à permettre aux artistes de réaliser des projets dont l’ampleur, les enjeux ou la dimension nécessitent des moyens inhabituels.
En Nouvelle-Aquitaine, cette politique de l’État a contribué à donner naissance à de nombreuses œuvres parmi lesquelles le trésor de la Cathédrale d’Angoulême de Jean-Michel Othoniel, Spirit House de Marina Abramovic à Bourganeuf, Aotsugi de Lorian Brillet et Nicolas Lelièvre à Limoges, le mobilier liturgique de l’église Saint-Hilaire de Mathieu Lehanneur à Melle, Comme deux tours de Jean-Luc Vilmouth à Châtellerault. Les commandes publiques qui font l’actualité : Playtime de Boris Chouvellon à Felletin (inaugurée en juillet 2024), Métaprisme d’Evariste Richer pour l’église Saint-Pierre de Melle(inaugurée en septembre 2024).
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