Sprint final du relais de la flamme à Saint-Denis
Au terme d’un périple de 68 jours, la flamme olympique est arrivée à Saint-Denis le 26 juillet, dans une ferveur populaire impressionnante. Le département de la Seine-Saint-Denis est le premier territoire des Jeux, avec le village des athlètes, le cluster des médias, le centre aquatique olympique et le Stade de France. C’est lui qui conservera le plus grand héritage de cette 33e olympiade grâce aux constructions réalisées et aux infrastructures rénovées ou crées pour l’occasion.
Symboliquement, Paris 2024 a fait le choix de clore ce relais de la flamme à Saint-Denis, avec une étape finale dans la basilique-cathédrale – propriété du ministère de la Culture, conservée par la DRAC Île-de-France – haut-lieu de l’histoire de France avec sa nécropole royale et ses 70 gisants et tombeaux. En collaboration avec le Centre des monuments nationaux et les élus du territoire, en particulier la commune de Saint-Denis qui porte le projet de reconstruction de la flèche, les équipes de la DRAC ont préparé cet ultime relais au cœur même du monument.
Fabienne Chavanes, cheffe de l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine de la Seine-Saint-Denis et conservatrice de la basilique, raconte : "L’accueil de la flamme dans la basilique et le spectacle pyrotechnique au pied du monument ont nécessité une importante préparation, l’architecte des bâtiments de France que je suis étant responsable unique de sécurité de la basilique. Ma préoccupation était de prévenir tout départ de feu ou dégradation sur cet édifice insigne. Avec l’appui du lieutenant-colonel Alain Chevallier, conseiller prévention sécurité des patrimoines du ministère de la Culture, nous avons en particulier veillé à adapter le cheminement du relais pour éviter la présence de la flamme dans les parties sensibles avec des éléments de charpente et de mobilier particulièrement vulnérables au feu et j’ai alerté sur les éléments à risque en cas de chute de l’un des relayeurs. La même vigilance a présidé à la préparation du spectacle pyrotechnique qui s’est fait à bonne distance du monument."
C’est ainsi que trois prestigieux relayeurs ont éclairé le parcours du parvis jusqu’au sommet de la basilique : le journaliste Mohamed Bouhafsi, enfant de Saint-Denis, l’actrice Laëtitia Casta, et enfin Pharrell Williams. Avant que la musique ne résonne sur le parvis avec le chanteur Slimane et l’orchestre Divertimento sous la baguette de Zahia Ziouani, pour lancer le début des festivités, dans une ambiance joyeuse.
Comme en écho à cette ultime étape du relais de la flamme, quelques jours plus tôt le 14 juillet, Dorothée Chaoui-Derieux, en charge des opérations archéologiques à Notre-Dame de Paris, portait fièrement les couleurs de la DRAC Île-de-France, flambeau à la main, devant une autre cathédrale, celle de Paris.
Les monuments franciliens comme signature des Jeux de Paris
Les prestations des artistes ont pris une dimension toute particulière du fait de leur positionnement au cœur de la ville, sur les 6 kilomètres de la parade des athlètes entre le pont d’Austerlitz et le Trocadéro. Ces bords de Seine sont jalonnés de monuments historiques protégés, magnifiés durant la cérémonie et qui ont donné lieu à de nombreux échanges ces derniers mois entre la direction technique de Paris 2024 et la DRAC pour permettre aux idées de Thomas Jolly de prendre vie au fil des 12 tableaux imaginés par le directeur artistique des cérémonies.
Lady Gaga en Zizi Jeanmaire sur les escaliers du square Barye, le groupe de métal Gojira en apesanteur sur la façade de la Conciergerie en duo avec la chanteuse lyrique Marina Viotti, Aya Nakamura et la Garde républicaine sur le Pont des Arts avec l’Institut de France en arrière-plan, le pianiste virtuose Alexandre Kantorow imperturbable et tout en présence malgré le déluge sur la passerelle Léopold Sédar-Senghor, Juliette Armanet et Sofiane Pamart tout en douceur et en poésie sur leur radeau de feu entre la passerelle Léopold Sédar-Senghor et le pont de la Concorde, et bien sûr Céline Dion pour un Hymne à l’amour sidérant de beauté depuis le premier étage de la Tour Eiffel. Les images de ces prestations resteront gravées dans les mémoires, ainsi que le talent de Thomas Jolly qui a permis de mettre en dialogue ces "stars" aux univers si particuliers avec des lieux monumentaux connus ou moins connus, tous réunis dans un même mouvement.
La restauration de Notre-Dame de Paris a été particulièrement mise en lumière, dans un tableau entièrement dédié aux artisans et compagnons qui redonnent vie à la cathédrale depuis 5 ans sous l’égide de l’Établissement public Rebâtir Notre-Dame et le contrôle scientifique et technique de la DRAC Île-de-France. Victor Le Masne, directeur musical et percussionniste de formation, a eu l’intelligence de mettre au diapason les bruits du chantier avec la mélodie de ce tableau intitulé "Synchronicité", en début de cérémonie.
Les musées nationaux ont également été mis à l'honneur, avec leurs collections mondialement réputées et astucieusement disséminées dans la cérémonie, mais aussi les architectures de ces hauts-lieux patrimoniaux que sont le Louvre, Orsay ou la Salle Ovale de la Bibliothèque nationale de France.
Un autre tableau a particulièrement marqué les esprits, le dernier, avec les athlètes français au jardin des Tuileries, et l’allumage de la vasque sur le Grand Bassin (classé au titre des monuments historiques) par les champions olympiques Marie-José Pérec et Teddy Riner. Cet épisode féérique, dans la nuit parisienne illuminée par l’aérostat majestueux, a ému Frédéric Masviel, chef de l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine de Paris, qui a instruit le dossier lors de son dépôt sans connaître les détails exacts de la cérémonie : "Lorsque la flamme a embrasé la vasque olympique suspendue à un ballon, j’ai d’abord réalisé que le secret avait été bien gardé, car à aucun moment des études je n’ai soupçonné la finalité du dispositif ; puis m’est apparu l’évidence même de cet envol, ici au jardin des Tuileries, qui rattachait par un fil d’Ariane notre histoire contemporaine au premier vol des frères Montgolfier, et plus exactement à celui de Jacques Charles et des frères Robert en 1783. La phrase olympique "Plus vite, plus haut, plus fort", n’a jamais été aussi vraie !"
Depuis que les Jeux ont démarré, les monuments emblématiques de l’Île-de-France sont l’écrin de nombreuses compétitions comme l’escrime au Grand Palais, l’équitation dans les jardins du Château de Versailles, le tir à l’arc aux Invalides, le volley de plage sur le Champ-de-Mars, ou encore le BMX au pied de l’obélisque de Louxor récemment restauré par la DRAC. Ces sites à la beauté incomparable font la signature de Paris 2024 et donnent à admirer des images impressionnantes et jamais vues auparavant.
Le Trocadéro est l’épicentre de cette olympiade avec le Parc des Champions qui permet soir après soir de célébrer les médaillés du jour. La DRAC, qui assure la conservation du Palais de Chaillot, est mobilisée depuis 4 ans pour les préparatifs des Jeux, avec notamment l’installation du studio de France Télévisions et de la chaîne américaine NBC sur les terrasses de ce patrimoine art déco.
Anne Delaunay-Vernhes, conservatrice du Palais de Chaillot à la DRAC, détaille : "La contribution majeure du Palais de Chaillot à l’olympiade est de mettre à disposition ses terrasses hautes et basses pour embrasser de larges perspectives prisées du grand public et des points de vue insolites et inédits. Presque chaque soir, les 13 000 premiers arrivés sur la place du Trocadéro traversent le symbolique parvis des libertés et des droits de l’homme du Palais de Chaillot pour descendre vers le Parc des Champions pour vivre un grand moment festif. Ce sont des moments forts et joyeux pour les visiteurs. Ce parcours laisse percevoir pour les curieux un peu des coulisses du spectacle des Jeux Olympiques. C’est sur ce parvis que flottèrent réunis les 205 drapeaux des nations le soir de la cérémonie. C’est ici que, presque à hauteur, Hercule et le taureau cohabitent sur la terrasse du musée de l’homme avec le média américain NBC Olympics qui diffuse jour et nuit ses images au lointain. Et là en contre-haut, au bout des ailes elliptiques du Musée de l’Homme, bien au-dessus des portes dorées monumentales, que se dresse le studio de France Télévisions sur une terrasse si haute que les journaux nationaux semblent suspendus dans le paysage parisien. En contre-bas, force est d’effectuer un demi-tour qui ramène le regard vers l’ensemble des façades historiques classées du palais avec en premier plan celles du Théâtre national de la danse de Chaillot, dont les danseurs furent mis à l’honneur pendant la cérémonie d’ouverture. La scène du Parc des Champions est là qui débouche dans les jardins du Trocadéro où la fête bat son plein."
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Une cérémonie ouverte à la diversité artistique
Si les médias se sont focalisés sur les prestations remarquées des stars nationales et internationales de la chanson, la cérémonie a brillé aussi par les prestations de musiciens classiques et de danseurs d’univers très différents, qui ont donné un supplément d’âme au spectacle grâce aux scénographies ciselées de Thomas Jolly et ses équipes, chorégraphiées par Maud le Pladec et mises en musique par Victor Le Masne. Des formations musicales emblématiques ont participé à la fête : l’Orchestre de Paris et le chœur de l’Orchestre de Paris accompagnant Marina Viotti qui chante "Carmen", l'Orchestre national de France et le Chœur de Radio France interprétant l'hymne officiel des Jeux Olympiques de Paris, l’Ensemble intercontemporain jouant la partition du tableau "Synchronicité", etc.
C'est sur le pont d'Austerlitz, celui qui a été inondé d'une impressionnante fumée tricolore, que Félicien Brut a joué "La Foule" d'Edith Piaf. Talentueux accordéoniste français, Félicien Brut est un artiste dont le parcours allie tradition et innovation. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour l'accordéon, un instrument qui l'accompagne dans ses premières explorations musicales. Formé au Conservatoire de Clermont-Ferrand, il poursuit sa formation au Pôle d’enseignement supérieur de Bordeaux, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Il y a enrichit son répertoire en explorant divers genres musicaux, du classique au jazz, en passant par la musique contemporaine. Son approche novatrice et son désir de repousser les frontières de l'accordéon le conduisent à collaborer avec de nombreux artistes de renom et à se produire sur des scènes prestigieuses à travers le monde.
L’Orchestre de Paris a accompagné la mezzo-soprano Marina Viotti voguant devant la Conciergerie à la proue du bateau de la ville de Paris, durant son interprétation de la célèbre "Habanera" issue de l'opéra "Carmen" de Bizet. Fondé en 1967, et actuellement dirigé par Klaus Mäkelä, cet orchestre symphonique d'exception s'est rapidement imposé comme un ambassadeur de l'excellence musicale française, explorant un vaste répertoire allant du classique au contemporain. Sous la direction artistique de chefs d'orchestre de renommée mondiale, l'Orchestre de Paris se produit dans la salle Pierre Boulez, un lieu emblématique de la Philharmonie de Paris, réputé pour son acoustique exceptionnelle. L'engagement de l'Orchestre de Paris à la Philharmonie de Paris va au-delà des concerts. Il s'étend à des programmes éducatifs et des initiatives de sensibilisation, visant à rendre la musique accessible à tous les publics. Par leur passion et leur virtuosité, les musiciens de l'Orchestre de Paris inspirent et éduquent les générations futures, contribuant ainsi à la vitalité culturelle de Paris et au rayonnement de la musique classique en France et à l’international.
L'hymne olympique a été interprété par 60 choristes du chœur de Radio France et 90 musiciens de l'Orchestre national de France, devant la Tour Eiffel. L’Orchestre national de France, dirigé par Cristian Măcelaru, la Maîtrise et le Chœur de Radio France, ont ainsi contribué au prestige de la cérémonie d’ouverture. Fondé en 1934, l'Orchestre national de France est l'un des orchestres symphoniques les plus prestigieux du monde. Résidant à la Maison de la Radio et de la Musique à Paris, cet orchestre emblématique incarne l'excellence et la tradition musicale française. Sous la direction de chefs d'orchestre de renommée internationale, l'Orchestre national de France offre des interprétations emblématiques du répertoire classique et contemporain.
Dans le tableau intitulé « Synchronicité », ce sont des danseurs aériens accrochés à l'échafaudage de Notre-Dame qui rendent hommage aux artisans restaurateurs de la cathédrale. La musique de Victor Le Masne interprétée par les musiciens de l’Ensemble Intercontemporain s'inspire du cliquetis des outils qui taillent la pierre, scient les poutres de la charpente ou cisèlent le métal, allusion à tous ces métiers d'art sollicités pour redonner son intégrité à la cathédrale. Fondé en 1976 par Pierre Boulez et dirigé par le violoniste et chef d'orchestre français Pierre Bleuse, cet ensemble prestigieux est composé de 31 solistes virtuoses, dédiés à l'exploration et à l'interprétation des œuvres les plus avant-gardistes du 20e et 21e siècles. Reconnu pour son excellence artistique et son esprit d'innovation, l'Ensemble intercontemporain repousse constamment les limites de la création musicale, collaborant avec des compositeurs et artistes de renommée internationale. Chaque concert est une aventure sonore unique, mêlant musique, technologie et arts visuels, et offrant au public une expérience immersive et captivante.
Positionnéesur la verrière du Grand Palais, « La Marseillaise » chantée par la chanteuse lyrique Axelle Saint-Cirel, tenant un immense drapeau français, fait apparaître, devant l'Assemblée Nationale, des figures de femmes couvertes d'or pour un tableau intitulé « Sororité » : Olympe de Gouges, Alice Milliat, Gisèle Halimi, Paulette Nardal, Jeanne Barret, Christine de Pizan, Louise Michel, Alice Guy, Simone Veil, Simone de Beauvoir. Née en Île de France en 1995 avec des origines familiales en Guadeloupe, la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel a passé une partie de son enfance en Malaisie. De retour en France à l'âge de 6 ans, elle se forme au chant lyrique au conservatoire de Montbéliard. Elle poursuit sa formation au Pôle supérieur d'enseignement artistique Paris-Boulogne-Billancourt, qu'elle rejoint en 2017. En 2019, elle intègre du premier coup le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSM) pour un master en chant lyrique. Elle y suit l'enseignement de Valérie Guillorit et obtient son prix avec les félicitations du jury en juin 2024. En août 2022, la jeune cantatrice remporte le prix Génération Opéra aux Nuits lyriques. Ce prix est destiné aux jeunes chanteurs et chanteuses au concours international de chant de Marmande. Puis, en 2023, elle est lauréate du 5e concours de chant lyrique Voix des outre-mer, à l'Opéra Bastille.
La cérémonie a aussi été marquée par les acrobaties de la Compagnie XY et du funambule Nathan Paulin. Réputée pour ses créations acrobatiques audacieuses et poétiques, la Compagnie XY s'est associée à Rachid Ouramdane, une figure emblématique de la danse contemporaine, pour offrir un spectacle inoubliable qui célèbre l'esprit de l'olympisme. Ce partenariat unique a permis une fusion éblouissante entre la virtuosité acrobatique de la Compagnie XY et la sensibilité chorégraphique de Rachid Ouramdane. Sur l’air de Carmen, depuis le toit du Cheval-Blanc, le funambule Nathan Paulin s’est élancé au-dessus de l’île de la Cité, sur son fil, et a rejoint les acrobates et artistes de l'extrême avec lequel le chorégraphe travaille. Ensemble, ils ont conçu une performance qui transcende les frontières de l'art, mettant en lumière l'unité et la diversité.
Didier Cormier, chef du service régional de la création à la DRAC, reconnaît : "La performance artistique exceptionnelle de tous nos artistes a une fois de plus démontré la place cruciale que la France accorde à l'art et à la culture. Ces prestations majuscules, qui sont la partie visible de l’iceberg, doivent également nous faire prendre conscience de la qualité exceptionnelle de l’enseignement artistique en France (conservatoires classés, pôles d’enseignement supérieurs, conservatoires nationaux), sans oublier la prestigieuse école de danse de l'Opéra national de Paris. La grande majorité des artistes de la cérémonie d’ouverture proviennent de ce parcours. Félicien Brut, Axelle Saint-Cirel, Alexandre Kantorow, les musiciens des deux orchestres de la cérémonie, ou encore des danseurs des ballets de Lorraine, du Rhin, de Bordeaux, et de Biarritz qui accompagnaient les étudiants du CNSMDP pour danser ce ballet imaginé par Maud Le Pladec dans l'eau depuis les bords du quai de Seine."
Enfin, les cultures électroniques et urbaines ont également été particulièrement mises à l’honneur dans plusieurs tableaux. L’un d’eux, intitulé "Obscurité", a marqué les esprits, avec ce groupe de danseuses et danseurs électro sur une barge illuminée, sous une pluie battante, qui exprimaient par leurs gestes vifs et précis le sentiment d’urgence. Cette prestation était portée par le Collectif Mazelfreten, formé par le duo Laura Defretin alias "Nala" et Brandon Masele alias "Miel", bien connu de la scène hip-hop, dont les projets chorégraphiques ont été accompagnés par la DRAC en 2022 et 2023.
Le breaking, nouvelle discipline olympique que nous découvrirons les 9 et 10 août sur la place de la Concorde, a ponctué certaines prestations. En décembre dernier, la DRAC Île-de-France retraçait l’histoire de ce mouvement à travers le témoignage des acteurs et actrices de la discipline : ce film documentaire en 4 épisodes est encore disponible sur Youtube et diffusé dans les fanzones franciliennes durant tous les Jeux.
Voir la série documentaire "Hip-hop et breaking : 40 ans d’ébullition artistique en Île-de-France"
Les danses d'aujourd'hui ont également illuminé les écrans du monde dans le tableau dionysiaque mixé par la DJ Barbara Butch avec des créatures queer et drag-queens revendiquant par la danse leur singularité.
Cette cérémonie d’ouverture aura eu pour effet d’aiguiser les appétits. Désormais, le monde aura les yeux rivés sur les trois cérémonies suivantes, à coup sûr très artistiques elles aussi et qui feront écho à la première.
Olympiade Culturelle : toujours des dizaines de propositions à découvrir cet été
La DRAC Île-de-France est engagée depuis trois ans dans l’Olympiade Culturelle de Paris 2024, programmation artistique et culturelle qui démarre à la fin des Jeux précédents et se termine avec la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques. Aux côtés de ses partenaires, la DRAC a pu faire émerger de nombreux projets mêlant art et sport, et soutenir plus de 365 propositions en mobilisant 6,75 M€. Plusieurs de ces projets ont initié des dynamiques de territoire qui perdureront après les Jeux. Le dimension d’inclusion a fait partie des priorités, avec notamment les résidences de designers HANDESIGN créées par la DRAC en 2024 et actuellement menées dans 6 clubs parasportifs de la région, qui donneront lieu à une restitution le 12 septembre 2024 au Jardin des métiers d’Art et du Design de Sèvres.
Dorothée Villemaux, chargée de mission Olympiade Culturelle à la DRAC, évoque ces projets protéiformes qui ont fait vibrer l’Île-de-France ces derniers mois et qui se poursuivent tout l’été, dans une interview sur BFM Paris Île-de-France le 31 juillet.
Dans le cadre de l’Été culturel et de l’Olympiade Culturelle, le collectif Mazelfreten mettra l’ambiance au parc de Choisy (Paris 13e) le dimanche 4 août avec son spectacle "Signatures", à 11h et 18h.
Parmi les projets labellisés, la performance de l’artiste plasticien Abraham Poincheval a débuté le 25 juillet et se termine le 3 août à 14h30. L’artiste est enfermé depuis 10 jours dans une bouteille en verre mise à flot sur le canal de Saint-Denis, face au Stade de France. Il y réside avec le minimum vital, à la vue de tous. Cette action questionne les notions de performance et d'endurance dans un contexte "spartiate" mais écologique. Elle prend une forme très poétique, la bouteille à la mer faisant appel à l'imaginaire de chacun. Cette œuvre commandée par Plaine Commune fait partie du nouveau Parcours des Victoires, parcours d’œuvres contemporaines inauguré pour les Jeux. Elle a été produite par le CNEAI qui assure des actions de médiation pendant toute la durée de la performance, en partenariat avec la compagnie Ilotopie.
Voir le programme francilien de l’Été culturel 2024
Voir la programmation "Culture et Sport" en Île-de-France
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Photo de une : © Yann MAMBERT, Ville de Saint-Denis, tous droits réservés
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