Le 22 mai 2025, le musée de la Nacre et de la Tabletterie, installé au cœur de l’ancienne manufacture Thomas à Méru (Oise), célébrait ses 25 ans. À cette occasion, le public a pu découvrir une première sélection des pièces issues du Musée de l’Éventail, désormais conservées et valorisées à Méru, dans le cadre d’un projet patrimonial et muséographique de grande ampleur.
La cérémonie d’inauguration s’est tenue en présence d’Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France, de Nadège Lefebvre, présidente du Conseil départemental de l’Oise, de Pascal Bois, président de la Communauté de communes des Sablons, de Nathalie Ravier, maire de Méru, et de Philippe Brame, directeur du musée.
Un musée de territoire à rayonnement national
Créé en 1999, le musée de la Nacre et de la Tabletterie est né de la volonté de sauvegarder un patrimoine industriel et artisanal emblématique du Sud de l’Oise. Il s’attache depuis ses débuts à transmettre les gestes des tabletiers – ces artisans qui travaillent les matières dures d’origine animale ou végétale, comme l’os, la corne, l’ivoire ou la nacre – tout en documentant les réalités sociales, économiques et esthétiques de ces métiers.
Le musée combine une fonction de centre d’interprétation, grâce à des démonstrations en atelier, une mission de conservation, avec des collections enrichies en lien avec l’histoire locale, et une ambition culturelle, par des expositions temporaires et des actions en direction des publics scolaires, familiaux et professionnels. Il accueille plus de 30 000 visiteurs par an.
Un projet exemplaire de circulation et de valorisation des collections
L’acquisition du fonds du Musée de l’Éventail par l’État en 2022, suivie de son transfert à Méru en 2024, marque un tournant dans l’histoire du musée. Composé de plus de 20 000 pièces – éventails, archives, dessins, outils et matières premières – ce fonds trouve dans la tabletterie une proximité technique et symbolique évidente. Il ouvre de nouvelles perspectives de recherche, d’exposition et de médiation.
Ce projet, soutenu par le ministère de la Culture via la DRAC Hauts-de-France, s’inscrit dans une politique nationale visant à répartir équitablement les collections, à favoriser leur circulation entre institutions, et à renforcer les liens entre les territoires et les patrimoines nationaux. Il a bénéficié de financements croisés dans le cadre du Contrat de plan État-Région et de l’Agence nationale de la cohésion des territoires.
À l’heure de son quart de siècle, le musée de la Nacre et de la Tabletterie affirme plus que jamais sa vocation : faire dialoguer tradition et innovation, ancrage local et rayonnement élargi, mémoire des gestes et avenir des collections.
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