La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, salue la mémoire et l’œuvre de l’écrivain Michel Le Bris, qui nous a quittés aujourd’hui.
Personnalité éclectique, engagée et passionnée, Michel le Bris a joué un rôle considérable pour la promotion de la littérature d'expression française, en France et dans le monde.
Spécialiste de l’œuvre de Stevenson et de Chateaubriand, Michel Le Bris était doté d'une énergie peu commune lorsqu'il s'agissait de faire partager sa vision d'une certaine littérature ouverte sur le monde.
Créateur en 1990 du festival « Etonnants voyageurs » à Saint-Malo, dans sa Bretagne natale, il est parvenu à abolir les frontières de la littérature pour nous transporter dans l’univers de la « littérature monde en français », voulant dépasser, voire contrer, la notion de francophonie. Le Manifeste publié dans le journal Le Monde le 16 mars 2007, signé par 44 auteurs, a consacré cette ouverture sur le monde « où la langue libérée de son pacte exclusif avec la nation, libre désormais de tout pouvoir autre que ceux de la poésie et de l’imaginaire n’aura pour frontières que celles de l’esprit ».
Toujours dans ce même esprit, Michel Le Bris avait également décliné, avec l’enthousiasme qui le caractérisait, des éditions du festival « Etonnants Voyageurs » à l'international : Bamako, Port aux Princes, Brazzaville ou Rabat. Il travailla jusqu'à peu à la préparation du congrès mondial des écrivains de langue française, aux côtés de Leila Slimani, avec le soutien du ministère de la Culture et qui devrait se tenir à Tunis à l'automne prochain.
La littérature a aujourd’hui perdu l’un de ses plus « étonnant voyageur » et fervent ambassadeur qui, comme Baudelaire, nous faisait lire dans « nos yeux profonds comme les mers ».
La ministre de la Culture adresse ses condoléances à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’ont aimé et qui continueront à faire vivre son combat et ses passions.