Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, fait part de sa vive émotion après la disparition de Michèle Léridon, journaliste, membre du collège du Conseil supérieur de l’audiovisuel.
Diplômée du Centre de Formation des Journalistes et en sciences économiques, Michèle Léridon devient journaliste à partir de 1977.
Son entrée à l’Agence France Presse (AFP), en 1981, est une reconnaissance de son talent et de la qualité de son travail. Au cours de ses 37 années de carrière, Michèle Léridon fait de l’AFP sa maison, y occupant au fil des ans des fonctions variées avec un sérieux et un dynamisme remarquables. Après trois ans au « desk France », elle intègre la rubrique « médias » jusqu’en 1989. Au début des années 1990, elle est à l’initiative de la création de la rubrique « Villes Banlieues » ; tout le monde salue alors sa capacité à déceler et analyser les évolutions de la société.
A partir de 1989, Michèle Léridon travaille au sein du « desk Afrique » et effectue des missions en Afrique de l’Ouest avant de devenir directrice adjointe du bureau d’Abidjan où elle est chargée de la couverture de plusieurs pays de la zone et, notamment la Sierra Leone et le Liberia, alors en proie à des conflits profonds.
Du service des informations sociales en passant par la direction du bureau de Rome, jusqu’à sa nomination en qualité de directrice de l’information et membre du comité exécutif de l’AFP, elle a, tout au long de sa carrière, prêté une attention constante à la place des femmes dans les rédactions et à l’indépendance de la presse.
La défense de la liberté de la presse a été l’un des combats de sa vie, combat qu’elle a également mené avec énergie en tant qu’administratrice, jusqu’en 2019, de Reporters sans Frontières.
Reconnaissance méritée de sa quête obstinée de véracité et d’information, Michèle Léridon a reçu le prix des Assises internationales du journalisme et de l’information (2014) et le prix European Alliance of New Agencies (2015).
Michèle Léridon avait rejoint le CSA au début de l’année 2019, sur proposition du président de l’Assemblée nationale.
Roselyne Bachelot-Narquin adresse ses sincères condoléances à ses proches, ses collègues et à tous ceux qui ont partagé ses combats.