Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, fait part de sa tristesse à l’annonce de la disparition d’André Wilms.
Le théâtre et le cinéma perdent un immense comédien. Son jeu d’acteur était précis, profond, maîtrisé, toujours juste et marqué par sa personnalité chaleureuse.
Son visage était familier et aimé des français notamment grâce à sa collaboration de long terme avec Étienne Chatiliez qui lui a offert de multiples rôles, notamment celui Monsieur Le Quesnoy dans La vie est un long fleuve tranquille (1988).
Si le cinéma populaire l’a fait connaître du grand public, André Wilms a également mis son talent au service d’un cinéma d’auteur comme celui du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki, dont il était un complice fidèle, comme en témoignent ses rôles dans La vie de bohème (1992), Le Havre (2011), ou encore Juha (1998).
Parallèlement, André Wilms n’a cessé de jouer au théâtre, sa passion originelle. Il y débute comme cintrier au théâtre Sorano dans la compagnie Le Grenier de Toulouse, fondée par Maurice Sarrazin et Simone Turck. Son puissant désir de jouer lui fait traverser le rideau, il devient ainsi comédien et joue avec les plus grands metteurs en scène, notamment dans des pièces mises en scène par Klaus Michael Grüber telles que Faust / Salpêtrière ou La Mort de Danton, de Büchner.
Dans les années 1990, il passe à la mise en scène, exercice dans lequel il met toute sa poésie personnelle, son engagement politique et culturel, et son expérience de comédien au service du texte. Parmi ses grandes réalisations, sa lecture de la pièce Les bacchantes d’Euripide à la Comédie Française, en 2005, a fait date.
André Wilms était Officier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Roselyne Bachelot-Narquin présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.