Ce lundi 16 janvier, à la Maison de l’Esport, Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, et Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, ont réuni les acteurs de l’écosystème esport pour établir et porter, avec Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, la stratégie nationale esport des trois prochaines années autour de cinq actions majeures.
Le Président de la République a réaffirmé, le 3 juin dernier, sa volonté d’accélérer la structuration de la filière esport et renforcer son attractivité, notamment à travers l’accueil de nouveaux grands événements internationaux, tout en annonçant de nouvelles grandes compétitions en France, le « Blast Major » en mai 2023 et la « Trackmania games » en 2024.
Forts de cette impulsion, les trois ministères ont mené depuis plusieurs semaines des travaux de concertation réunissant près d’une trentaine d’acteurs (organisations représentatives de l’esport dont France Esports, équipes esportives, organisateurs d’évènements, syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs, partenaires privés, médias, mouvement sportif, comité d’organisation de Paris 2024, collectivités territoriales et services de l’Etat).
Lors de cette matinée, s’inscrivant dans le cycle d’ateliers « Impulsion Politique et Coordination Stratégique » organisés par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques (MSJOP) depuis septembre 2022, les acteurs ont restitué leurs travaux autour de cinq objectifs :
Structurer l’écosystème de l’esport ;
Mieux accompagner la pratique amateur et les associations du secteur dans les territoires ;
Lever les freins au développement de la pratique en France ;
Renforcer la capacité de l’écosystème français à accueillir des grands évènements internationaux esport ;
Mobiliser l’écosystème pour accueillir l’Olympic Esports Week en France fin 2024, dans la foulée des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Le plan d’action suivant a ainsi pu être validé avec les acteurs
1 - Lancer une mission de préfiguration pour la création d’une structure nationale visant à piloter et mettre en œuvre la stratégie nationale esport (développement de la pratique, encadrement, formation des acteurs, haut-niveau, attractivité, développement économique, etc.) disposant de toute la légitimité et de l’assise nécessaires auprès des acteurs publics et privés de l’écosystème. La mission de préfiguration aura notamment pour objectif de déterminer la forme juridique que pourrait prendre cette structure, qui devra bénéficier de moyens de financement innovants. La mission devra rendre ses conclusions à l’été 2023.
2 - Favoriser l’encadrement et le développement de la pratique dans les territoires dans une logique responsable, collégiale et lisible :
Réalisation d’une cartographie des acteurs de l’esport visant à rendre mieux identifiables les structures territoriales existantes, à valoriser les associations, à faciliter les interactions et synergies entre les acteurs (y compris les clubs sportifs) ;
Mise en place d’antennes régionales de l’esport dans deux à quatre régions pilotes (dont la région Sud) avec la désignation dans chacune d’elles d’un délégué territorial et la signature d’une convention tripartite entre l’État, France Esports, et la région concernée ;
Promotion responsable de la discipline esportive visant à démontrer à la fois ses vertus (liens intergénérationnels dans la pratique, développement des réflexes, sens de l’effort, créativité, etc.) et à prévenir les risques qu’une pratique qui serait trop addictive, sédentaire, isolée ou exposée aux violences en ligne peut causer.
3 - Renforcer le dynamisme de la France, incarné par ses compétitions, ses entreprises leaders ou en pleine expansion, ses jeux vidéo, ses équipes, et contribuer à son attractivité à l’international, à travers la publication d'une instruction interministérielle permettant le recours au passeport talent « renommée internationale » pour les esportifs de haut-niveau.
4- Bâtir le succès de l’Olympic Esports Week en France à la fin 2024 par le lancement, dès aujourd’hui, d’un comité de candidature (copiloté par le Comité national olympique et sportif français, la Délégation interministérielle aux grands événements sportifs, Paris&Co - esport et avec la participation du comité d’organisation de Paris 2024) chargé d’élaborer et de présenter un projet aux acteurs publics au printemps 2023, en même temps que le cahier des charges du CIO et le périmètre de l’événement continueront à s’affiner. Matthieu Péché, manager de l’équipe Vitality sur le jeu Counter-Strike, et médaillé de bronze à Rio en 2016, coordonnera ce comité.
Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, « Conformément à l’orientation donnée par le Président de la République, l’atelier de ce matin accélèrera, dans les tout prochains mois, la structuration de la filière ainsi que le développement de la pratique dans les territoires. Et dans la foulée des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, nous allons essayer d’accueillir l’Olympic Esports Week fin 2024 avec la volonté de renforcer encore les passerelles entre sport et esport ».
Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, « La France, pour rayonner, doit renforcer son attractivité dans le esport. Dès 2023, nous allons montrer que le pays est terre d'accueil des grands événements internationaux de l’esport. Nous rendrons cela possible notamment en facilitant le recours au passeport talent pour les esportifs de haut-niveau. Nous conduirons parallèlement un travail d'identification des freins au développement économique du secteur, afin de les lever, et soutiendrons le renforcement du modèle économique des équipes professionnelles tout en progressant vers un meilleur encadrement des compétitions en ligne ».
Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, « Avec l’esport, c’est tout un secteur économique et culturel en forte croissance que nous aidons à développer. Nous devons aussi continuer à soutenir la création de grands jeux compétitifs français et susciter des rapprochements innovants avec d’autres secteurs culturels ».