Robert Hossein s’est éteint à l’âge de 93 ans, après 74 ans d’une immense carrière consacrée au théâtre et au cinéma.
À seulement 19 ans, il écrit et met en scène sa première pièce de théâtre Les Voyous, au Théâtre du Vieux - Colombier. La même année, il tourne au cinéma sous la direction de Sacha Guitry dans Le Diable boiteux. Les plus grands réalisateurs de l’époque lui proposeront des rôles majeurs : Claude Autant-Lara, Jean Delannoy, Yves Allégret, Roger Vadim, Julien Duvivier ou encore Jules Dassin.
À partir de 1955, il passe derrière la caméra, et réalisera au total une quinzaine de longs-métrages.
En 1970, il prend les rênes du Théâtre populaire de Reims, se donnant pour mission de « marcher au-devant du public qui n'était jamais venu au théâtre ».
Soucieux d’offrir du rêve et des émotions intenses au public, il montera, en particulier au Palais des sports et au Palais des Congrès de Paris, de grandes fresques historiques et populaires, dédiées à un public nombreux. Ainsi, sa mise en scène de Ben Hur au Stade de France, pièce écrite par Alain Decaux, réunira 300 000 spectateurs en seulement cinq représentations. En quête de nouveaux formats, il invente le concept du théâtre participatif, qui permet aux spectateurs d’exprimer leur avis au cours de la pièce.
Fou de théâtre, il a dirigé le théâtre Marigny et mis en scène plusieurs pièces du répertoire français comme Huis Clos de Jean-Paul Sartre ou Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand avec Jean-Paul Belmondo.
Incroyable comédien, metteur en scène et réalisateur, il a habité et construit l’imaginaire de générations d’amoureux du théâtre et du cinéma.
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, adresse ses plus sincères condoléances à son épouse Candice et à ses proches.