Artisanat, musiques, danses, fêtes, carnavals, cuisines, jeux ou encore connaissances et pratiques liées à la nature… le patrimoine culturel immatériel (PCI) — aussi appelé patrimoine vivant — rassemble toutes ces pratiques, savoir-faire et traditions qui se transmettent de génération en génération. « Le PCI est sans doute que la culture peut offrir de plus inclusif, une culture pour tous et surtout faite par tous. Toutes ces pratiques culturelles parfois les plus quotidiennes, les plus ancestrales constituent notre bien commun », résume la ministre de la Culture Rachida Dati. Aujourd’hui, 549 sont incluses à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel, lancé en 2008 et piloté par le ministère de la Culture pour mieux les identifier et les protéger.
Ces pratiques sont ancrées dans les territoires - notamment ruraux - et rythment la vie locale à travers des événements. Elles restent néanmoins méconnues même si elles font l’objet d’un engouement du public, la demande de reconnaissance et de valorisation ne cessant de croître. C’est pour répondre à tous ces enjeux que le ministère a lancé le 23 juin le site « Vivre le patrimoine culturel immatériel ».
Un agenda national, porte d’entrée sur la diversité du PCI
Sur cette plateforme, le grand public va bénéficier d’un outil inédit : un agenda national entièrement dédié aux événements liés au PCI. Il se présente sous forme de carte permettant de localiser les événements près de chez soi. « Il permettra à chacun de trouver une occasion de découvrir et surtout de vivre ce patrimoine. Ce sera une vitrine et surtout une invitation car le PCI est avant tout une expérience relationnelle, une manière de tisser les liens avec les autres et notre territoire », poursuit Rachida Dati.
Seront notamment répertoriés des ateliers, conférences, démonstrations, fêtes, expositions ou spectacles. A venir par exemple le festival de Gwoka de Sainte-Anne, le plus ancien de Guadeloupe, du 9 au 14 juillet, ou encore le carnaval de Douai, du 6 au 8 juillet. Cet agenda se veut collaboratif et sera alimenté par ceux et celles qui œuvrent au quotidien pour la préservation et la transmission de ces savoir-faire. « Aux côtés des musées, des chercheurs, des institutions, ce sont aussi celles et ceux qui incarnent ce patrimoine vivant par leur savoir-faire que nous mettons à l’honneur. C’est grâce à eux que les pratiques et savoirs se perpétuent, s’inscrivent dans nos vies et nos territoires », souligne Rachida Dati.
A cet agenda s’ajoutent plusieurs reportages photo et vidéos qui présenteront quelques pratiques incluses à l’Inventaire et destinés à faire connaître, de manière à la fois accessible et rigoureuse, ce patrimoine vivant dans toute sa diversité thématique et géographique. Cet engagement constitue l’une des mesures phare du Plan culture et ruralité pour renforcer la visibilité de ce patrimoine à l’échelle locale, nationale et internationale.
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