Les métiers des musées
Les métiers exercés dans les musées de France couvrent un large éventail de missions et compétences : gérer le musée en tant que bâtiment et institution ouverte au public mais également conserver et valoriser les collections dans des conditions optimales de présentation, d'accueil, de sécurité et de sûreté.
1 - Conserver - gérer un musée
Le directeur/la directrice est responsable du musée, dans le cadre des fonctions qui lui sont assignées par sa tutelle et/ou par son conseil d’administration. Il·elle définit les options stratégiques pour le rayonnement et le développement de son institution. Il·elle est le·la responsable des collections et de la qualité des activités et des services du musée.
Le·la responsable des collections, sous l’autorité du directeur/de la directrice, gère les fonds qui lui sont confiés. Ses fonctions se développent selon cinq axes : la conservation, l’enrichissement, l’étude, la valorisation et la gestion des collections du musée. Dans les institutions publiques françaises, cette fonction est généralement assurée par un·une conservateur·rice du patrimoine ou un·e attaché·e de conservation.
Les conservateurs·rice·s du patrimoine constituent un corps de la fonction publique de l'Etat, un cadre d'emplois de la fonction publique territoriale, et un corps de la Ville de Paris. Placé·e·s au sein ou à la tête d'institutions patrimoniales, les conservateurs·rice·s du patrimoine ont pour mission d'étudier, de classer, de conserver, d'entretenir, d'enrichir, de mettre en valeur et de faire connaître le patrimoine. Ils·elles en favorisent le partage avec les publics les plus larges. Ils·elles participent et veillent à l'approfondissement de la recherche scientifique appliquée au patrimoine.
En savoir plus :
> Formation des conservateurs de l'institut national du patrimoine (consulté le 03/09/2020)
> Concours de conservateur ou conservatrice du patrimoine (Centre national de la Fonction publique territoriale) (consulté le 03/09/2020)
> Les profils des élèves conservateurs du patrimoine (Centre national de la Fonction publique territoriale) (consulté le 03/09/2020)
> Interview avec Anne Labourdette (musée de la Chartreuse à Douai)
Il·elle participe à l’étude, au classement, à la conservation, à l’entretien, à l’enrichissement et à la mise en valeur du patrimoine d’une collectivité territoriale ou d’un établissement public local. Il·elle contribue à faire connaître ce patrimoine par des expositions, des enseignements, des publications ou toute autre manifestation facilitant l’accès du public à la connaissance et à la découverte du patrimoine.
Dans les services ou établissements dirigés par un·e conservateur·rice du patrimoine, les attaché·e·s de conservation ont vocation à remplir les fonctions d’adjoint·e du conservateur·rice du patrimoine ou à diriger l’un des secteurs d’activité de l’établissement
En savoir plus :
2 - Présenter les collections
La·le commissaire d'exposition ou curateur·rice d'art s'occupe de la conception et de l'organisation d’expositions, qu’il s’agisse d’un projet d’exposition temporaire ou de l’accrochage du parcours permanent. Il·elle définit le thème de l’exposition, choisit les œuvres à exposer, négocie avec leurs propriétaires les droits d’utilisation et d’emprunt.
Il·elle supervise chaque étape du projet (transport, montage, mise en scène). Il·elle est le·la référent·e principal·e de l'organisation de l'événement, mais aussi un·e manager répartissant les tâches.
Dans les institutions, ce rôle est généralement tenu par un·e responsable de collection.
En savoir plus :
Ecole du magasin des Horizons du Centre national d'arts et de culture de Grenoble (consulté le 03/09/2020)
Sous l’autorité du·de·la responsable du musée et en lien étroit avec le·la commissaire, il·elle planifie et met en œuvre les différentes étapes de la production des expositions temporaires dans le respect du calendrier et du budget imparti, et assure la coordination des besoins des autres directions en lien avec les expositions. Il·elle coordonne et organise les opérations avec l’ensemble des collaborateurs internes et des prestataires mobilisés sur le projet.
En savoir plus :
Une expo, un métier : Chef de projet d'exposition, magazine de la Réunion des Musées nationaux - Grand Palais (consulté le 03/09/2020)
Agent·e technique, il·elle travaille au montage et au démontage des expositions dans un musée. En amont de l’exposition, il·elle œuvre en étroite collaboration avec les conservateurs, commissaires ou scénographes. Il·elle met ainsi en œuvre le mobilier et les aménagements prévus pour l’accrochage des œuvres, prépare les plans et devis ainsi que les maquettes, fait l'estimation des coûts, prépare l'échéancier des travaux, prévoit le matériel nécessaire au montage, installe le mobilier, ainsi que l'équipement audiovisuel et, s'il y a lieu, vérifie les installations pendant la durée de l’exposition. Il·elle peut également participer à la recherche d'information sur les collections exposées, réaliser des éléments graphiques pour les expositions et produire des documents visuels destinés à la publicité ou aux archives. Il·elle doit veiller à la solidité des installations et à la sécurité des œuvres dès leur arrivée, afin de s'assurer qu'elles ne seront pas endommagées.
Il·elle est chargé·e de la manipulation des œuvres, de leur installation et de leur accrochage. Il·elle intervient dans le cadre des activités courantes du musée autant que dans la préparation d’une exposition temporaire ou du parcours permanent. Son travail est coordonné par le·la régisseur·euse des œuvres.
Le·la socleur·euse est en charge de concevoir la présentation des objets nécessitant des dispositifs spécifiques, en particulier les œuvres en trois dimensions (sculptures, objets d’art, …). Concepteur·rice autant qu’artisan·e de précision, il·elle doit prendre en compte la fragilité et la nature de l’œuvre pour lui offrir les meilleurs conditions d’exposition et de sécurité afin de la prémunir de tout dommage.
Il·elle travaille au contact permanent des œuvres en étroite collaboration avec toute la chaîne d’élaboration de l’exposition afin d’intégrer au mieux son intervention au parcours.
En savoir plus :
Isabel Garcia Gomez, Le soclage dans l’exposition : en attendant la lévitation des objets, OCIM, 2011 (consulté le 02/10/2020)
Un artiste et un artisan au service du soclage : entretien de Marc Jeanclos, artiste et artisan, paru dans le n°164 de la revue de l’OCIM (consulté le 02/10/2020)
3 - Concevoir et construire un musée
Qu’il soit architecte ou scénographe, le·la maître d’œuvre (Moe) est la personne physique ou morale qui a en charge la réalisation d'un ouvrage, principalement lors de chantiers dans le domaine de la construction.
En savoir plus :
Réseau Twiza d'éco-construction (site consulté le 05/10/2020)
La maîtrise d’ouvrage (MOA) est à l'origine de la commande du chantier (construction, rénovation, extension, mise aux normes d’un musée ; réalisation de réserves, etc.).
En savoir plus :
Comprendre la maîtrise d’ouvrage, Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture, OPPIC (Site consulté le 05/10/2020)
Il·elle est chargé·e de cadrer un projet par son étude préalable. Cette dernière doit exprimer les objectifs et contraintes du projet. Le travail du·de la programmiste doit, outre cerner la nature d’un projet, définir le coût final de la construction ainsi que son calendrier et guider ainsi le maître d'ouvrage (MOA) dans ses choix.
En savoir plus :
Organiser une consultation de programmistes, Fiche Médiations n°18, Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques (Site consulté le 05/10/2020)
L'économiste de la construction, qui fait partie de l’équipe de maîtrise d’ouvrage ou de maîtrise d’oeuvre, se doit d’estimer le prix de revient total d'une construction ou d’une rénovation, en amont du chantier, en calculant par exemple les quantités de béton, les superficies des charpentes ou le nombre de personnes à employer, de manière à déterminer le plus précisément possible le volume et le coût de la main d'œuvre et des matériaux indispensables au bon déroulement du chantier.
En savoir plus :
Untec, Union nationale des Economistes de la construction (Site consulté le 05/10/2020)
L'AMO a pour fonction d'assister la maîtrrise d'ouvrage (MOA) dans ses activités de gestion de projet ; ainsi il·elle assure le lien fonctionnel entre le MOA et le maître d'œuvre (Moe) . Il·elle se doit de définir le projet : expression des besoins client (ou utilisateur), conduite de l'étude d'opportunité, de l'étude de faisabilité - rédaction du cahier des charges, évaluation des impacts et des risques... ; de conduire et de piloter le projet en veillant au respect du calendrier, technique, administratif et financier.
Assistance à maîtrise d’ouvrage, Marche-public.fr (Site consulté le 05/10/2020)
Il·elle s’emploie à traiter tout ce qui concerne les contenus du parcours de visite, dont les aspects liés à la médiation et aux visiteurs. Il·elle travaille en lien étroit avec le·la conservateur·rice ou le·la scénographe.
En savoir plus :
Les missions de la muséographie, Association Les muséographes (Site consulté le 05/10/2020)
Fiche métier : muséographe, L’Etudiant (Site consulté le 05/10/2020)
Il·elle traduit en espace et en parcours scénographique le programme muséographique établi par le·la commissaire de l'exposition, le·la conservateur·rice ou le·la muséographe.
En savoir plus :
Association Les Muséographes (Site consulté le 05/10/2020)
Le·la signaléticien·ne est chargé·e de concevoir, fabriquer et installer des panneaux signalétiques, des enseignes ou des films adhésifs pour informer et orienter le public ; il·elle est un·e acteur·rice incontournable du secteur de la communication visuelle, essentielle dans l’orientation au sein d’un musée et dans la compréhension des collections exposées.
4 - Accueillir et développer les publics : rendre les collections accessibles
Rendre les collections accessibles au plus grand nombre est l’une des missions dévolues aux musées de France. Différents métiers entrent en jeu : agent·e d’accueil, guide – conférencier·ère, médiateur·rice culturel·le, responsable des publics…
La médiation permet le lien entre les collections et le public. Elle peut être réalisée sur site ou à distance (site Internet), en présentiel ou virtuellement (dispositifs multimédia).
En savoir plus :
Métiers de la médiation culturelle, Ecole du Louvre (Site consulté le 05/10/2020)
Marie-Christine Bordeaux et Élisabeth Caillet, « La médiation culturelle : Pratiques et enjeux théoriques », Culture & Musées [En ligne], Hors-série | 2013, mis en ligne le 19 juin 2018, consulté le 05 octobre 2020
I - Accueil et information
Il·elle est chargé·e de l’accueil et de l’orientation du public, il·elle assure aussi la surveillance de tous les espaces accessibles. Il·elle a un double rôle à la fois de veille et d’information.
Il·elle informe et oriente le public dès son entrée dans le musée. Il·elle s’adresse à tous les publics (touristes, publics en situation d’handicap, scolaires, etc.). Il·elle s’assure de son confort (en indiquant vestiaires, librairie, cafétéria, toilettes, ascenseurs, etc.), de sa sécurité et rappelle les recommandations de courtoisie (photos sans flash, etc.). Il·elle oriente le visiteur dans son parcours de visite, l’informe de la programmation culturelle et répond aux questions de base posées par le visiteur sur le musée, les collections et les expositions.
Il·elle contrôle l’accès, fait respecter les règles de comportement. Il·elle aide le public à gérer son parcours de visite et signale toutes les difficultés qu’il peut rencontrer à sa·son responsable. Il·elle assure une veille sur l’état des collections exposées et des installations muséographiques et signale toute détérioration ou autres risques à sa·son supérieur hiérarchique.
Son rôle est essentiel car il·elle assure des missions de grande proximité avec les publics et il·elle est souvent le seul contact que les visiteurs·euses auront avec les personnels du musée : il·elle en incarne à ce titre l’image de marque.
En savoir plus :
Agent d’accueil et de surveillance, Répertoire des métiers du ministère de la culture, p. 108 (Site consulté le 05/10/2020)
Chargé ou chargée d’accueil et de surveillance du patrimoine, Répertoire des métiers de la culture du CNFPT (Site consulté le 05/10/2020)
Il·elle coordonne les agent·e·s d’accueil et les agent·e·s de billetterie ainsi que les outils d’informations pratiques à destination des visiteurs·euses (dépliants, panneaux, signalétique).
Il·elle vend les billets d’entrée et d’activités du musée (spectacle, lecture, concert, visite conférence, etc.). Il·elle assure parfois la commercialisation des produits au point boutique (catalogues, produits dérivés…).
Il·elle accueille, conseille la clientèle, assure la mise en place et le réassort des produits, assure un entretien rigoureux de l’espace de vente, encaisse les produits de la vente et assure le service client (paquet cadeau…)
II - Médiation
La·le responsable d’un service de médiation joue un rôle essentiel dans les politiques culturelles mises en place par les collectivités territoriales (communes, départements, régions) et l'État. Interface entre le public, la culture et le patrimoine, il·elle conçoit l’ensemble des dispositifs de médiation au sein des collections et des expositions temporaires en direction de tous les publics ; il·elle organise des événements et des rencontres avec le public en mettant en place des expositions, des animations, des ateliers pédagogiques... Il·elle coordonne en outre l’action des médiateurs et des guides-conférenciers. Il·elle supervise la réalisation des outils de médiation (dépliants, contenu audioguide, livrets pédagogiques, signalétique et cartels).
Sa mission est de faciliter, pour tous les publics, la compréhension et l'accès à l'univers culturel. C’est elle·lui qui construit les projets de médiation à destination des publics et définit la politique de promotion des collections pour les différents types de visiteurs de l'établissement. Il·elle travaille en étroite collaboration avec la conservation et le service de communication du musée ou de sa tutelle.
En savoir plus :
Responsable de politique des publics, Répertoire des métiers du ministère de la culture, p. 111 (Site consulté le 06/10/2020)
Chargé ou chargée des publics, Répertoire des métiers du CNFPT (Site consulté le 06/10/2020)
Médiateur culturel / Médiatrice culturelle, Centre d’information et de documentation Jeunesse (Site consulté le 06/10/2020)
Fiche métier : Médiateur culturel, L’Etudiant (Site consulté le 06/10/2020)
Fiche métier : Médiateur culturel, Carrières publiques (Site consulté le 06/10/2020)
La·le médiateur·rice est l’intermédiaire entre les collections présentées et les différents publics (scolaires, professionnels, entreprises…). Sous l’autorité du·de·la responsable de médiation, il·elle développe des stratégies permettant la rencontre de l'objet avec son public (expositions, conférences, ateliers, travaux d'édition). Il·elle utilise les supports multimédias, sait développer les outils d'information et de communication, et maîtrise les rouages institutionnels du secteur public ou privé. Il·elle doit aussi garantir les sources de financement de son action.
En savoir plus :
Médiateur culturel / Médiatrice culturelle, Centre d’information et de documentation Jeunesse (Site consulté le 06/10/2020)
Fiche métier : Médiateur culturel, L’Etudiant (Site consulté le 06/10/2020)
Fiche métier : Médiateur culturel, Carrières publiques (Site consulté le 06/10/2020)
Il·elle coordonne la gestion de projets, la conception d’offres culturelles (outils de médiation, parcours de visites, thématiques, etc.), la mise en place de partenariats en direction des acteurs du milieu scolaire, extrascolaire, périscolaire, afin de développer la fréquentation du jeune public. Cette mission est souvent assurée par un·e médiateur·rice culturel·le qualifié·e pour ce faire.
En savoir plus :
Site thématique du ministère de la culture sur l’éducation artistique et culturelle (Site consulté le 06/10/2020)
Eveil artistique et culturel : Initiatives des professionnels de la culture et de la petite enfance dans les territoires, Ministère de la solidarité et de la santé, Ministère de la culture, Novembre 2017 (Site consulté le 06/10/2020)
C’est mon patrimoine, Ministère de la culture (Site consulté le 06/10/2020)
La classe, l’œuvre, Ministère de la culture (Site consulté le 06/10/2020)
Il·elle coordonne la gestion de projets, la conception d’offres culturelles adaptées (outils de médiation, parcours de visites, thématiques, etc.), la mise en place de partenariats en direction des acteurs du secteurs médico-social afin de rendre accessibles les collections au plus grand nombre. Cette mission est souvent assurée par un·e médiateur·rice culturel·le qualifié·e pour ce faire.
En savoir plus :
Mission Vivre ensemble, Ministère de la culture (Site consulté le 06/10/2020)
Quelle est la politique du ministère de la Culture en faveur de l'accès aux musées ou monuments des personnes handicapées ?, FAQ, Site du ministère de la culture (Site consulté le 06/10/2020)
Collection des guides Culture et Handicap, Site du ministère de la culture (Site consulté le 06/10/2020)
Il·elle assure des visites commentées (conférences, animations pédagogiques) en français ou dans une langue étrangère. C’est aussi un·e médiateur·rice culturel·le qui conduit des visites, des conférences, ou conçoit des actions de médiation à destination des publics dans les territoires et les lieux patrimoniaux, dans une démarche de valorisation du patrimoine. La profession est réglementée par le code du tourisme (art. L221-1) et l’article 109 de la loi 2016-925 du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine. Seules les personnes détentrices de la carte professionnelle de guide-conférencier·ère, délivrée dans les conditions fixées par les articles R221-1 et suivants du code du tourisme, sont qualifiées pour conduire des visites dans les musées de France et les monuments historiques.
En savoir plus :
Fédération nationale des guides, interprètes et conférenciers (FNGIC) (Site consulté le 06/10/2020)
Le métier de guide-conférencier, Portail de la Direction générale des Entreprises (Site consulté le 06/10/2020)
Il·elle anime les ateliers de pratique artistique et activités proposées en lien avec les collections ou les expositions temporaires à destination des groupes scolaires, adultes, mais aussi à destination des individuels sur inscriptions (familles, adultes, etc.). Les séances ont généralement lieu dans les salles pédagogiques des musées.
Frédérique PATUREAU, Jérémy SINIGAGLIA, Artistes plasticiens : de l’école au marché, Ministère de la Culture - Département des études, de la prospective et des statistiques et les Presses de Sciences Po, 2020
III - Développement
Il·elle définit une stratégie de marketing et de fidélisation par cible de public (public adulte, jeunes, touristes, adhérents, groupes, individuels, etc.) : marketing opérationnel (plan de promotion et de prospection), marketing relationnel (gestion de bases de contacts, lettre d’information électronique, etc.), programme d’adhésion.
En savoir plus :
Chargé de développement des publics, Répertoire des métiers du ministère de la culture, p. 113 (Site consulté le 06/10/2020)
Il·elle conçoit et gère l’outil de billetterie et de réservation, suit les commandes de réservations et gère la relation avec les clients.
Le·la chargé·e d’études pilote et analyse les études de publics. Il·elle est en charge de l’observatoire permanent des publics (OPP) si le musée en est doté. Ces enquêtes permettent notamment de connaître l’évolution de la fréquentation et les profils des visiteurs du musée. La connaissance fine de ses publics permet au musée de définir ou d’affiner ses stratégies.
Si les études statistiques et sociologiques se sont développées dans les musées depuis plusieurs années, peu d’établissements disposent d’un service ou d’un personnel dédié à ces activités. Le·la chargé·e d’études est souvent intégré(e) au service de développement des publics.
5 - Administrer un musée
S'il a une vocation scientifique et culturelle, un musée de France est aussi une entité administrative dont Il faut assurer le bon fonctionnement. La gestion administrative peut être assurée directement par l’établissement (pour les plus importants), ou par sa tutelle (pour les plus modestes).
L’administrateur, ou le secrétaire général, dispose de services supports pour les aider dans leurs missions : communication, finances, informatique, juridique, ressources humaines.
En savoir plus :
Institut national des études territoriales (INET) (Site consulté le 06/10/2020)
Instituts régionaux d’administration (IRA) (Site consulté le 06/10/2020)
6 - Conserver et gérer les collections
Les assistant·e·s de conservation exercent sous l'autorité d'un supérieur hiérarchique des responsabilités techniques supérieures. Ils·elles ont des responsabilités particulières dans le traitement, la mise en valeur, la conservation des collections, la recherche documentaire ou des missions liées à l’action culturelle ou à la médiation.
En savoir plus :
Assistant territorial de conservation du patrimoine et des bibliothèques : métiers, recrutement, carrière, salaires. La gazette des communes (consulté le 03/09/2020)
Fiche concours d'Assistant de conservation du patrimoine et des bibliothèques externe, Carrières publiques (consulté le 03/09/2020)
« Les restaurateurs interviennent sur la matière des œuvres et objets ayant une valeur patrimoniale, afin de les transmettre aux générations futures dans le meilleur état de conservation possible. Ils agissent lorsque cette matière est menacée et que le vieillissement, les accidents, les remaniements ont fragilisé les œuvres, perverti ou masqué leur image » (Institut national du patrimoine). Les restaurateur·rice·s apportent également leurs expertises (étude préalable, cahier des charges, etc.) et sont consultés en conservation préventive. Ils exercent leur activité dans le secteur privé (prestataire de service) ou dans une institution publique (services d’archives, bibliothèques, musées, services d’archéologie…).
En savoir plus :
Quatre formations permettent de diplômer un restaurateur du patrimoine l’autorisant ensuite à intervenir sur les collections des musées de France. Ces formations, reconnues par le ministère de la culture, délivrent toutes un master en conservation-restauration des biens culturels :
- l’Institut national des patrimoines,
- l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, mention de master « Conservation-restauration des biens culturels »,
- l’École supérieure d’art et de design TALM-Tours, mention conservation-restauration des œuvres sculptées,
- l’École supérieure d’art d’Avignon, mention conservation-restauration art contemporain et artefacts (dits) ethnographiques.
Sites consultés le 09/11/2021)
Le·la régisseur·euse d’œuvres d’art organise et gère, sous la responsabilité du·de·la conservateur·rice, les mouvements d’objets en réserve ou en exposition, en collaborant avec les différent·e·s partenaires publics et privé·e·s, à l’intérieur comme à l’extérieur du musée. Il·elle organise les transports des objets et veille à leur sécurité. Il·elle prépare les contrats et s’assure des conditions d’assurance. Il·elle veille à la mise en œuvre des prêts et tient à jour le registre des mouvements.
En savoir plus :
Présentation des activités du régisseur, Association française des régisseurs d’œuvres d’art (Site consulté le 07/10/2020)
La·le responsable de la conservation préventive a pour mission de protéger de toute dégradation les collections dont Il·elle est responsable. Pour cela, Il·elle doit prendre en compte les contraintes de stockage dans les réserves. Il·elle maitrise les techniques de conservation et veille au maintien des bonnes conditions climatiques : à elle·lui de contrer les effets des variations de température, des modifications du degré d’hygrométrie, des vibrations dues au transport, des manipulations répétées, etc. Pour cela, Il·elle conçoit, planifie et met en œuvre des systèmes ainsi que des procédures pour assurer la pérennité des œuvres dans leur ensemble. A ce titre, il·elle est un relais et un conseIl des équipes de la conservation dans la mise en œuvre des accrochages de collections ou dans celle des expositions temporaires.
En savoir plus :
Vade-mecum de la conservation préventive, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) (Site consulté le 07/10/2020)
7 - Étudier et documenter les collections
Impossible d’étudier les collections sans trois outils fondamentaux que sont archives, documentation et livres. Si archives, documentation et livres semblent très proches, ils ont chacun des contraintes de conservation et des normes de description différents. Aussi exigent-ils trois métiers différents, et trois formations différentes.
Néanmoins, dans ces trois secteurs, la dimension numérique a pris une importance considérable (bases de données, numérisation, océrisation…).
La diffusion de la connaissance, notamment sur le web, relève généralement du secteur de la documentation. Quand elle est plus traditionnelle, cette diffusion fait appel aux métiers de l’édition papier (éditeur, maquettiste, imprimeur).
En savoir plus :
Association des professionnels de l’information et de la documentation (ADBS) Site consulté le 08/10/2020)
Cyberespace emploi des professionnels de l'information et de la documentation (CEPID) (Site consulté le 08/10/2020)
Ecole des bibliothécaires et documentalistes (EBD) (Site consulté le 08/10/2020)
Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (ENSSIB) (Site consulté le 08/10/2020)
Formations d’archiviste sur le site de l’Association des archivistes français (AAF) (Site consulté le 08/10/2020)
L’archiviste est chargé·e de collecter, classer, conserver et restaurer des archives et de les communiquer au public et aux chercheurs.
Dans le domaine muséal, il·elle œuvre à conserver et à faire connaître l’histoire des institutions et des collections qu’elles conservent. Dans certains types d’établissement, les archives peuvent constituer des ensembles de collections à part entière (musée d’histoire ou de société par exemple).
En savoir plus :
Réseau professionnel Archives en musées, Site thématique Musées du ministère de la culture (Site consulté le 08/10/2020)
Fiche métier Archiviste, Répertoire des métiers du CNFPT (Site consulté le 08/10/2020)
Répertoire des métiers du ministère de la culture, p. 143 (Site consulté le 08/10/2020)
La·le documentaliste est un·e professionnel·le des sciences de l’information. Il·elle « facilite l'accès aux documents et à l'information sur des thématiques et avec des modalités de diffusion correspondant aux besoins de l'entreprise. Il fournit des produits et des services d'information à valeur ajoutée (veille, sélection, validation, synthèse). De plus, le documentaliste vise à l'autonomie des utilisateurs en les formant à la méthodologie de recherche et en leur fournissant des outils adaptés. » (ADBS)
Au sein du musée, il·elle est en charge de tout ce qui documente les collections du musée : archives, dossiers d’œuvres ou ouvrages et en assure la communication aux chercheurs et au public. Il·elle soutient ainsi la majorité des activités du musée : étude et gestion des collections, campagnes photographiques, préparation du parcours permanent et d’expositions temporaires, médiation, etc.
Deux profils se dégagent, parfois imbriqués : l’un axé sur la structuration et le traitement d’une documentation papier (dossiers documentaires, archives, périodiques et ouvrages) et l’autre axé sur les données. Ainsi, bien souvent, le·la documentaliste alimente, voire administre la base de données sur les collections du musée. (cf Administrateur·rice de base de données des collections). Ainsi, il·elle joue un rôle actif, voire prépondérant, dans l’informatisation et la mise en ligne des collections du musée.
Dans les institutions relevant de l’Etat, son statut est celui de chargé·e d’études documentaires ou de secrétaire de documentation. Dans les collectivités territoriales, les fonctions de documentaliste sont exercées le plus souvent par des attaché·e·s ou des assistant·e·s de conservation du patrimoine.
En savoir plus :
Référentiel des métiers de l’association des documentalistes et bibliothécaires spécialisés, (Site consulté le 08/10/2020)
"Le documentaliste au musée : quelle contribution à la conception des expositions ?", par Emeline Thouveny, publié sur Com'en Histoire, le 30 septembre 2019. (Site consulté le 08/10/2020)
Interview de Dominique Bardin-Bontemps, documentaliste au Musée des Beaux-Arts de Dijon, Pôle documentation (Site consulté le 08/10/2020)
Rizza Maryse, Barbant Corinne, Le Bœuf Patrick et al., « 1. Le document au cœur de l'organisation muséale », Documentaliste-Sciences de l'Information, 2014/2 (Vol. 51), p. 30-43. (Site consulté le 08/10/2020)
Concours et examens de chargé d’études documentaires, Site du ministère de la culture (Site consulté le 08/10/2020)
Depuis le début des années 1990, les musées utilisent des bases de données informatiques pour décrire, documenter et gérer les collections. Au sein du musée, l’administrateur·rice de la base de données des collections présente un profIl·elle de compétences documentaires et scientifiques. Désigné·e officiellement, il·elle lui revient la responsabilité d’assurer la cohérence, la qualité et la sécurité de la base de données du musée. En lien avec ses collègues, utilisateurs·rices de la base, et le service informatique, il·elle est aussi l’interlocuteur·trice privilégié·e de l’éditeur de l’outil de gestion de collections. Ainsi, ses activités principales consistent à partager son expertise et les bonnes pratiques d’informatisation des collections (logique documentaire, usage de vocabulaires contrôlés, gestion des images numériques, etc.), d’assurer le paramétrage de la base et son suivi afin que le système d’information du musée reflète la réalité des collections conservées et s’avère performant lors des recherches.
En savoir plus :
Administrateur de systèmes d’informations documentaires, Référentiel métier de l’Association de l’emploi des cadres (APEC) (Site consulté le 08/10/2020)
La fonction d'administrateur de base de données des collections au sein d'un musée de France, Site thématique musées du ministère de la culture (Site consulté le 08/10/2020)
Il·elle assure l'acquisition, la conservation de tous les ouvrages et supports de communication présents dans les bibliothèques. Il·elle organise la collecte de ressources documentaires cohérentes, et assure la médiation entre les collections et les publics (mise à disposition des ouvrages et supports).
(source Ecole du Louvre http://www.ecoledulouvre.fr/vie-etudiante/orientation/bibliotheque)
En savoir plus :
Répertoire des métiers du ministère de la culture, p. 143 (Site consulté le 08/10/2020)
Association des bibliothécaires français (ABF) (Site consulté le 08/10/2020)
Cyberespace emploi des professionnels de l'information et de la documentation (Site consulté le 08/10/2020)
8 - Communiquer et diffuser
La communication fait appel à de nombreux métiers. Le·la chargé·e de communication / chargé·e de communication digitale valorise l'image de l'institution et affirme l’identité de celle-ci. L’attaché·e de presse fait connaître le musée auprès des journalistes. Le·la chargé·e du mécénat définit et met en œuvre des actions pour récolter des fonds, ou des partenariats pour le compte de l’institution… Bien souvent, une seule personne assure ces différents rôles au sein d’un musée.
Le·la chargé·e de communication conçoit, coordonne, met en place et évalue la politique de communication afin de diffuser informations et image institutionnelle, au niveau interne et externe. Son objectif est de créer une image cohérente, solide et durable du musée et d’informer le public sur son offre (communication institutionnelle et évènementielle).
Il·elle est en lien étroit avec les équipes scientifiques du musée et de la direction pour construire l’identité du musée. En interne, il·elle élabore les outils et les supports pour réunir le personnel autour du projet global de l’établissement.
Au niveau digital, il·elle gére et anime les comptes de réseaux sociaux en cohérence avec la stratégie de communication de l’institution.
En savoir plus :
Répertoire des métiers du ministère de la culture, p. 256 – 265 (Site consulté le 08/10/2020)
Le·la responsable éditorial·e met en œuvre - de la conception à la diffusion - les projets éditoriaux sur différents types de supports de publication. Il·elle est ainsi amené·e à recueillir les informations, proposer des contenus éditoriaux, rédiger ou réviser les textes produits, coordonner l’action des participants au projet éditorial (auteurs, maquettistes, imprimeurs, diffuseurs, prestataires divers…).
A ce titre, Il·elle s’assure du respect de la ligne éditoriale, des chartes graphiques, des principes rédactionnels prédéfinis, et de la cohérence rédactionnelle des contenus élaborés.
Ses missions sont à la croisée des champs de la communication et de l’édition, allant de la production des programmes et brochures jusqu’à la mise en œuvre de contenus scientifiques comme les catalogues. Son champ d’activité peut aussi s’étendre au domaine du multimédia et du numérique.
En savoir plus :
Répertoire des métiers du ministère de la culture, p. 269 (Site consulté le 08/10/2020)
Métiers du secteur de l’édition, Syndicat national de l’édition (Site consulté le 08/10/2020)
Le webmestre (ou administrateur de site) est la personne qui a en charge la responsabilité et la gestion d’un site Internet, de sa conception graphique et éditoriale à sa maintenance en passant par sa mise en place technique et son animation au quotidien : mise à jour du contenu, analyse du visitorat, référencement naturel….
Il·elle peut travailler à la conception d’un site (avant sa mise en ligne) ou animer un site déjà existant. Il·elle sera alors chargé de le « faire vivre » en publiant de nouveaux contenus, textuels, visuels (photos, vidéo…) ou sonores.
En savoir plus :
Répertoire des métiers du ministère de la culture, p. 261 (Site consulté le 08/10/2020)
9 - Maintenir et entretenir un musée
Un musée de France est aussi un bâtiment, qui doit garantir la sûreté et la sécurité tant des œuvres que du public. L’entretien du bâtiment, la sécurité et la sûreté des visiteurs ainsi que celles des œuvres sont d’autant plus importants que la fréquentation du musée est élevée.
Plusieurs métiers garantissent le bon fonctionnement, l’entretien, la sécurité et la sûreté : le·la directeur·rice technique Bâtiment, les technicien·ne·s d’entretien et logistique, les agent·e·s chargé·e·s de la sûreté / sécurité, les agent·e·s de surveillance…
Le·la directeur·rice technique est chargé de gérer l'ensemble de l'activité et des ressources techniques du musée ; il·elle joue un rôle essentiel d'interface entre la direction générale et les différents pôles du musée. Il·elle s'occupe de la gestion et de la maintenance du site et intervient sur les méthodes, sur la qualité, la sécurité et l'environnement et veille au respect des normes et du cadre législatif. Ses fonctions l'amènent à coordonner le travail des équipes et à l'optimiser.
En savoir plus :
Chargé ou chargée de maintenance du patrimoine bâti, Répertoire des métiers du CNFPT (Site consulté le 08/10/2020)
L'agent·e de maintenance générale des bâtiments intervient dans tous les corps de métiers pour assurer la maintenance des bâtiments d'une collectivité territoriale ou de l’établissement public local qui l'emploie.
En savoir plus :
Agent de maintenance générale des bâtiments - Fiche métier, Emploi public (Site consulté le 08/10/2020)
Chargé ou chargée de maintenance du patrimoine bâti, Répertoire des métiers du CNFPT (Site consulté le 08/10/2020)
Il·elle assure le respect de l’ensemble des règles afférentes à la sûreté et sécurité d’un lieu, tant du point de vue des publics que des collections et des espaces.
En savoir plus :
Répertoire des métiers du ministère de la culture, p. 36 (Site consulté le 08/10/2020)
Les agent·e·s de surveillance sont au contact du public, dont ils·elles doivent assurer la sécurité ainsi que la protection des œuvres. Les agent·e·s d'accueil et de surveillance des musées sont recrutés sur concours national ou par recrutement externe.
Voir Agent·e d'accueil
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