Nécessaires, engagés, constructifs, proches, les architectes des bâtiments de France ont un rôle indispensable dans la valorisation du patrimoine architectural, urbain et paysager et dans l’aménagement des territoires.
Nommés par la ministre de la Culture, les architectes des bâtiments de France exercent leurs fonctions dans les services déconcentrés de l’Etat. Dans les territoires, ils sont les interlocuteurs quotidiens des acteurs publics et élus locaux et de leurs services chargés de l’urbanisme, des professionnels et des particuliers.
Les ABF : archi-proches
Les ABF et leurs équipes sont présents dans tous les départements français. Cet ancrage territorial facilite leur présence sur le terrain au plus près des acteurs locaux et leur confère une légitimité à conseiller, orienter et guider chaque projet.
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189
Architectes des Bâtiments de France (ABF) et 750 agents dans leurs services
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8%
du territoire couvert par les ABF et leurs services
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31,7%
des logements concernés
Les ABF : archi-nécessaires
Les Architectes des Bâtiments de France (ABF) oeuvrent à la protection du patrimoine et à la promotion de la qualité architecturale, urbaine et paysagère. Sur l’ensemble du territoire, ils sont chargés de veiller à l’insertion harmonieuse des projets de construction, d’aménagement et de transformation réalisés dans les sites patrimoniaux.
Les sites patrimoniaux possèdent une valeur historique, architecturale, archéologique, artistique ou paysagère. Ils ont des caractéristiques distinctes et relèvent chacun d’un encadrement spécifique :
- les abords de monuments historiques constituent un périmètre protégé autour d’un édifice classé ou inscrit,
- les sites patrimoniaux remarquables concernent des ensembles urbains, paysagers ou patrimoniaux (centres historiques ou quartiers),
- les sites inscrits et classés sont des espaces naturels ou bâtis protégés au titre de leurs qualités paysagères.
Les ABF sont des architectes fonctionnaires du ministère de la Culture. Avec leurs équipes, ils exercent une mission de service public. Ils s’assurent du respect du patrimoine, des paysages, de la qualité des constructions et de la création architecturale. Ils conseillent et émettent des avis en étroite collaboration avec les acteurs locaux, les porteurs de projets et les professionnels de la construction.
Les missions des ABF
- La préservation de sites protégés pour leur intérêt patrimonial ou paysager, par l’expertise des projets de réhabilitation et de création architecturale envisagés dans ces espaces.
- L’aménagement du territoire par les échanges et le dialogue avec les services déconcentrés de l’Etat, les collectivités territoriales, et les professionnels.
- La sensibilisation et la valorisation de l’architecture et du patrimoine grâce au conseil auprès du public et à des événements de promotion culturelle.
- La contribution à la protection et à la restauration des monuments historiques, dont ceux appartenant à l’Etat.
Les ABF : archi-constructifs
Les ABF et leurs équipes s’assurent que les travaux de réhabilitation et les constructions neuves s’inscrivent en cohérence avec leur environnement, tout en offrant confort et qualité de vie conformes aux attentes contemporaines. Pour cela, ils accompagnent les porteurs de projet pour trouver des solutions favorisant des aménagements cohérents et durables.
Contrairement aux idées reçues, ils ne refusent que très rarement les projets qui leur sont soumis. Dans la majorité des cas, les dossiers sont instruits sans difficulté, dans la collégialité et le dialogue, et peuvent faire l’objet de conseil en amont à l’UDAP, sur le terrain ou lors de permanences en mairies.
Exemples de projets constructifs
A Tréguier dans les Côtes-d’Armor (22), l’ancien couvent des Soeurs du Christ a été réhabilité pour devenir un « ensemble culturel et d’habitat mixte de proximité ». Une partie des bâtiments a déjà été aménagée pour enseigner les arts du cirque et installer un conservatoire de musique. Son parc a lui aussi été réaménagé, et l’implantation de logements et d’une maison médicale sont actuellement à l’étude.
À Montanay dans le Rhône (69), les quartiers pavillonnaires ont pris la place des terrains agricoles mais certains bâtiments, comme la ferme Armand, demeurent. Traduction de l’histoire paysanne locale, cette dernière est en passe de devenir un équipement culturel de proximité accessible à tous et dont les caractéristiques d’origine seront conservées et mises en lumière.
A Évry-Courcouronnes en Essonne (91), le quartier des Pyramides créé dans les années 1970 abrite la Pyramide 14 imaginée par Michel Andrault et Pierre Parat. Cet immeuble labellisé « Architecture contemporaine remarquable » est en cours de réhabillitation afin de répondre à des enjeux patrimoniaux, urbains et de soutenabilité thermique. Cette restauration respecte les qualités du bâtiment dans les moindres détails.
Les ABF : archi-engagés
Les ABF engagés pour l'avenir des territoires
En conciliant conservation du patrimoine et adaptation aux grands enjeux de notre époque, comme la transition écologique ou le développement économique, les ABF jouent un rôle majeur et pérenne sur les territoires en s’assurant du respect du patrimoine, des paysages, de la qualité des constructions et de la création architecturale.
Devenir ABF
La fonction d’Architecte des Bâtiments de France exige l’obtention du diplôme d’architecte, une spécialisation en patrimoine et en conservation architecturale, et la réussite d’un concours de la fonction publique en tant qu’Architecte Urbaniste de l’État (AUE) suivi d’une formation d’un an. Grâce à cette triple formation, les ABF savent concilier préservation des patrimoines, qualité architecturale, insertion harmonieuse des constructions et prise en compte des enjeux environnementaux et urbains.
«Les ABF abordent la complexité du réel. Notre rôle consiste essentiellement à faire la synthèse des nombreux enjeux sociétaux, techniques et écologiques qui entourent les projets architecturaux. Là où ils se développent, nous portons un regard transversal sur ce qui forme l’identité d’un lieu, son évolution historique avec ce qu’il peut devenir. Nous faisons en sorte de ne pas banaliser les espaces, y compris les espaces publics, Nous sommes là pour en maintenir les spécificités mais aussi pour y insérer de nouveaux projets en pensant aux générations à venir. Dans cette recherche, nous prenons en compte le contexte topographique et les conséquences écologiques, mais aussi l’insertion dans le paysage, pour éviter une forme de cacophonie visuelle tout en respectant l’environnement.
»