Mission Patrimoine : les projets de restauration dévoilés

C’est depuis un site particulièrement emblématique – le château de Maison-Blanche, à Gagny (Seine-Saint-Denis) – que les cent projets patrimoniaux retenus pour l’année 2023 par la Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril, présidée par Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, ont été dévoilés, lundi 30 août, en présence de Rima Abdul Malak, ministre de la Culture.

« Une centaine de nouveaux sites en état de péril va bénéficier du Loto du patrimoine, qu’il s’agisse de ce château à Gagny, d’un théâtre, d’une chapelle. Grâce à la mobilisation de tous et à l’énergie de Stéphane Bern, aux côtés de l’État, ce patrimoine du quotidien va revivre ! », a assuré Rima Abdul Malak, ministre de la Culture.

Le château de Maison-Blanche – l’un des cent projets retenus – répond parfaitement aux critères requis par la Mission Patrimoine. D’abord parce que son histoire est exceptionnelle :  cette demeure, édifiée au XVIIe siècle, a été acquise en 1710 par Philippe d’Orléans – le futur Régent – pour y élever ses enfants naturels. Mais aussi, parce que la ville de Gagny, actuel propriétaire du château, entend en faire un véritable atout pour l’attractivité de la ville, qui compte y développer un pôle d’apprentissage pour les jeunes et les personnes en recherche d’emploi, comprenant un restaurant d’application géré par l’école de formation créée par Thierry Marx.

Mise en valeur du patrimoine de proximité

A l’instar du château de Maison-Blanche, tous les sites retenus combinent à la fois la restauration d’un patrimoine en péril et le développement d’un projet structurant pour le territoire. Situés à une majorité écrasante dans les départements métropolitains et d’outre-mer (un seul bâtiment retenu est situé à Paris : les Ateliers Falguière), les sites retenus font la part belle à la mise en valeur du patrimoine de proximité – et notamment le patrimoine rural – si prisé des Français.

Ce sont par exemple cette année les Hauts fourneaux de la forge d'Ans (Dordogne), le Moulin à vent et cabane de vigne de Florentin (Tarn), l'ancien prieuré de Saint-Romain-le-Puy (Loire), le Fort de Feyzin (Rhône), le séchoir à houblon à Bèze (Côte-d'Or), la passerelle Eiffel du domaine de Kermezen à La Roche-Jaudy (Côtes-d'Armor) ou encore le patrimoine maritime d'Audierne (Finistère).

Comme à l’accoutumée, toutes les catégories de patrimoine sont concernées, avec en tête le patrimoine religieux (17%), suivi du patrimoine rural (14%), des habitations (13%) et des châteaux (13%). Côté statistiques, on note aussi que 48% des sites retenus relèvent de la sphère publique, 41% ont un propriétaire privé et 11% relèvent d’une association. On retiendra également que 50% des sites retenus ne relèvent d’aucun régime de protection.

Le pass Culture, nouveau partenaire

Au chapitre des nouveautés, on relève une amplification de l’offre de jeux de la Française des jeux (FDJ) et l’arrivée d’un nouveau partenaire, le pass Culture.

FDJ propose dès aujourd’hui une nouvelle édition du jeu à gratter illiko Mission Patrimoine. Décliné en trois versions, ce ticket met en avant différentes façades traditionnelles françaises, ainsi que les dix-huit sites emblématiques 2022. Ce ticket à 15 € permettra aux joueurs de remporter jusqu’à 1,5 million €. Le montant du prélèvement sur les mises revenant normalement à l’État, soit 1,83 € par ticket acheté, sera reversée à la Fondation du patrimoine. En outre, sept tirages Loto seront dédiés à la sauvegarde du patrimoine du 5 au 17 septembre, dont un Super Loto.

C’est un partenariat inédit. La Mission Patrimoine et le pass Culture, mis en œuvre par le ministère de la Culture, se mobilisent afin de géolocaliser toujours plus de lieux patrimoniaux sur l’application qui compte près de 2 millions d’utilisateurs. Les sites soutenus par le Loto du Patrimoine verront ainsi les expériences et événements qu’ils proposent à l’occasion des Journées européennes du patrimoine mis en avant auprès des jeunes.