Francophonie
On parle de francophonie avec un « f » minuscule pour désigner les locuteurs de français et de Francophonie avec un « F » majuscule pour figurer le dispositif institutionnel organisant les relations entre les Etats francophones. La France et ses partenaires francophones ont un rôle majeur à jouer pour maintenir vivant le lien fondateur unissant les Etats regroupés au sein de ce dispositif.
La francophonie désigne les personnes qui ont le français en partage. Le dernier rapport en date de l’Observatoire de la langue française, publié en 2010, estime leur nombre à 220 millions de locuteurs répartis sur les cinq continents.
La Francophonie institutionnelle regroupe actuellement 77 Etats et gouvernements qui, soit ont la langue française comme langue officielle ou co-officielle, soit bénéficient d’une tradition francophone et francophile qui a maintenu vivants la pratique et l’apprentissage de la langue française. Tous ces Etats et gouvernements partagent des principes et objectifs communs qui ont fondé la construction de la Francophonie multilatérale et guident son action politique, notamment la diversité culturelle, la paix, la gouvernance démocratique, la consolidation de l'État de droit et la protection de l'environnement.
Depuis 1970 et la création de l’agence de coopération culturelle et technique (ACCT) – devenue aujourd’hui l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) – les francophones peuvent s’appuyer sur un dispositif institutionnel voué à promouvoir la langue française et les relations de coopération entre les différents États et gouvernements membres ou observateurs.
La coopération francophone ne s'exerce pas seulement à travers l'action institutionnelle : un riche ensemble d'associations et d'organisations non gouvernementales y a sa place. Parmi elles, on peut citer les associations professionnelles, les regroupements d’écrivains, les réseaux de libraires, d’universitaires, de journalistes, d’avocats, d’ONG et, bien sûr, de professeurs de français réunis au sein de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF).
Parce qu'ils ont un mandat politique pour promouvoir la langue française sur leurs territoires respectifs, les organismes et conseils de la langue française de la Fédération Wallonie-Bruxelles (
), de la France, du Québec (lien sur les sites de l'OQLF, du CSLF et du Secrétariat à la politique linguistique) et de la Suisse romande (
) se sont regroupés en un réseau des Organismes francophones de Politique et d'Aménagement linguistiques (OPALE), où l'OIF a un statut d'observateur.
Au sein de cet ensemble, la France entretient avec le Québec des relations directes et privilégiées, sur la base de liens historiques, culturels et économiques. La communauté de vues et d'intérêts entre la France et le Québec concerne au premier chef la langue française, dans la mesure où l'emploi du français y est pareillement garanti par un ensemble de textes législatifs et promu par une action politique volontariste. Le biennum 2013/2014 de la Commission permanente de coopération franco-québécoise a ainsi retenu comme axe de coopération le renforcement de l'usage du français dans l'économie et le travail et l'utilisation du français dans l'univers numérique.
Un Forum mondial de la langue française (http://www.francophonie.org/Forum-mondial-de-la-langue-44302.htmla) a été créé pour rendre compte de la vitalité économique, démographique et culturelle francophones : sa prochaine édition se tient à Liège en juillet 2015.