Les auditeurs et auditrices se sont retrouvés en ce 21 et 22 janvier pour échanger sur la thématique des médias et des industries culturelles, à l’aune des grands bouleversements contemporains. Ces moments d’échanges ont à la fois permis aux participants de rencontrer des acteurs institutionnels et de terrain, ainsi que des chercheurs et scientifiques spécialisés sur le sujet.

Roch-Olivier Maistre, directeur du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a démarré ce nouveau cycle en abordant les nouveaux enjeux de régulation face à un écosystème profondément bouleversé. Entre une évolution nécessaire de la chronologie des médias face à l’arrivée des nouvelles plateformes numériques, la responsabilité environnementale, les nouvelles directives européennes et la lutte contre les fausses informations, les défis sont nombreux pour cette instance trentenaire.

Dans une logique de complémentarité, Jean-Baptiste Gourdin, Directeur de la Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles (DGMIC), a par un propos clair et structuré su montrer toutes les difficultés pour arriver à une véritable souveraineté numérique et culturelle. Son retour sur la réforme avortée de l’audiovisuel public aura su donner quelques clés de lecture à toutes et tous.

Le dialogue avec Marie-Christine Saragosse, directrice de France Média Monde a permis d’appréhender la thématique sous un angle plus internationale. Les notions de plurilinguisme, d’accès à une information fiable afin de maintenir la paix ont donné le ton à cette séquence. Des questions d’organisation interne, de modèle économique et d’audience ont aussi été abordées, montrant qu’en temps de crise, les médias deviennent des refuges, des cocons. C’est également ce dont a témoigné Vincent Giret, directeur de l’information et des sports à Radio France. Le rôle et la place des médias face à ce constat est ainsi d’apporter des réponses face à une perte de confiance de la société en l’information.

A contre-courant, Jacques-François Marchandise et Alexandre Monnin ont invité les auditeurs et auditrices à analyser les effets du numérique dans un contexte plus global, celui de l’Anthropocène et du risque d’effondrement. La nécessité d’un RESET, celui d’un appel lancé à une autre manière de vivre dans un monde aux ressources finies ont ainsi irrigué le débat.

Dans la même dynamique, Yves Citton et Antoinette Rouvroy ont conjointement abordés la question du droit face aux Métas-médias, condensés de l’essentiel de nos vies aujourd’hui. Une véritable prise de recul concernant l’impact du numérique sur nos imaginaires. Un dialogue articulé autour des notions de simulation, de condensation radioactive et addictive de nos existences, amenant à une réflexion intérieure pour chacun et chacune d’entre nous.