C'est une joie pour moi de vous accueillir ce soir dans les salons du
ministère de la Culture et de la Communication. Je souhaitais en vous
invitant à entrer dans le « Cercle des mécènes de la culture », rendre
hommage à votre engagement et à votre générosité, qui accompagnent
l’action menée depuis plus de cinquante ans par mon ministère en faveur
de l’enrichissement et de la sauvegarde du patrimoine, de la création
artistique, de la diffusion et de la démocratisation culturelle.
La France, vous le savez, a tardé à se doter d’une législation vraiment
incitative en matière de mécénat. Notre passé centralisateur et
corollairement sa politique fiscale expliquent en grande partie cela. Pour
résumer, on peut dire que la société civile, entreprises et particuliers, a
longtemps considéré que le paiement de l’impôt la dédouanait de soutenir
des causes dont l’État assumait le financement et la responsabilité
éminente.
Il appartenait donc à l’État de favoriser l’essor du mécénat en renonçant à
ce monopole. La loi du 1er août 2003 relative au mécénat, aux
associations et aux fondations et ses avancées successives ont ainsi
marqué un tournant, en donnant au rôle que vous jouez dans la défense
des grandes causes d’intérêt général la pleine reconnaissance qui lui était
due - en matière de culture, bien sûr, mais également de solidarité,
d’éducation, d’environnement et de recherche.
Cette loi, unanimement reconnue aujourd’hui parmi les plus abouties au
monde, a permis un essor remarquable du mécénat au cours des neuf
dernières années. Cette loi, nous devons aujourd’hui la protéger pour
éviter que les dispositions incitatives qu’elle propose ne soient assimilées,
comme le voudraient certains, à des « niches fiscales » alors que leur
application permet à tant d’associations, de fondations et d’organismes
publics de mener leur action en faveur du bien commun. Comme vous le
savez, un amendement qui suscitait bien des inquiétudes légitimes a été
retiré hier, du fait de la mobilisation des acteurs du mécénat et de la
philanthropie et de celle du gouvernement, en particulier de la mienne ainsi
que de Roselyne Bachelot pour le volet social du mécénat d'entreprise :
nous avons ainsi réussi à préserver les dispositions de la loi afin qu'elles
ne soient pas incluses dans les restrictions relatives aux niches fiscales. Il
est nécessaire, cependant, que nous restions très vigilants face à de
nouvelles remises en question éventuelles, et vous pouvez compter
pleinement sur moi sur ce point.
Aujourd'hui, ce sont près de 22 000 entreprises qui utilisent les dispositions
de la législation.
Près de 500 d'entre elles se sont dotées de fondations ou participent à la
création de fondations. Rappelons-nous qu'avant 2003, le nombre
d'entreprises qui pratiquaient le mécénat était inférieur à 2000. On peut donc
mesurer le chemin parcouru.
La création des fonds de dotation qui sont aujourd’hui plus de 900, dont plus
de 60% créés par des particuliers, atteste quant à elle d’un véritable essor de
la philanthropie individuelle. Or près d’un quart de ces fonds sont voués à
des causes culturelles et patrimoniales. Il s’agit-là d’un phénomène récent
dont témoignent également le succès des appels à souscription multipliés par
la Fondation du patrimoine à travers tout le pays, ou encore celui de
l’opération « Tous mécènes » lancée, fin 2010, par le musée du Louvre pour
l’acquisition des « Trois Grâces » de Lucas Cranach l’Ancien et qui, en un
mois, aura permis de lever plus d’un million de dons de personnes privées.
On assiste là à l’émergence d’un mécénat populaire qui montre l’attrait
grandissant exercé auprès d’un large public, dans un contexte difficile, par
notre vie culturelle.
Dans ce climat de difficultés économiques, l’action privée en matière
culturelle me semble plus que jamais un enjeu de grande importance. Il y va
en effet de l’attractivité de nos territoires dont la vie culturelle est un facteur
essentiel ; il y va tout autant de notre cohésion sociale. La lutte contre toutes
les formes d’exclusion, pour l’intégration, pour la reconnaissance de la
diversité passe nécessairement par une mobilisation renouvelée en faveur de
la démocratisation culturelle. Il s’agit là d’une ambition et d'une responsabilité
aujourd’hui partagées entre la sphère privée et les pouvoirs publics. Les
grandes entreprises, à travers leurs fondations, accomplissent un travail
exemplaire dans les quartiers, les hôpitaux, les écoles et les prisons en
soutenant des centaines d’associations et d’organismes publics qui oeuvrent
quotidiennement - le plus souvent dans l’anonymat - à créer ou recréer du
lien social, en favorisant l’accès de tous à la culture et à la création. Avec les
jeunes, notamment, elles contribuent ainsi à former le public de demain de
nos festivals et de nos musées, et à faire émerger de nouveaux acteurs de la
culture.
La tâche est passionnante, mais elle nécessite le concours de tous. Avec
l’appui de quelques dirigeants convaincus de l’utilité de la culture dans la
construction d’une société plus juste, j’ai donc lancé l’idée d’un fonds de
dotation, organisme inédit de portée nationale dont la mission sera de croiser
les compétences du privé et du public sur ces questions de démocratisation,
et d’apporter soutien et visibilité aux acteurs, notamment associatifs, les plus
exemplaires et les plus innovants. Certains d’entre vous connaissent ce
projet et y ont déjà adhéré. Je vous invite tous ce soir à lui apporter votre
soutien : votre capacité de mobilisation est d'autant plus importante qu'il nous
faut préserver au mieux cet engagement face aux difficultés économiques et
sociales que nous traversons.
La médaille de Grand Mécène ou de Grand Donateur conçue à ma demande
par l’artiste Philippe Favier et réalisée par les ateliers de Sèvres-Cité de la
Céramique. En vous la remettant, je tiens à marquer la reconnaissance de
l’État envers les partenaires d’exception que vous êtes devenus pour ce
Ministère.
Vous êtes nombreux ce soir : mes hommages, vous me pardonnerez, seront
brefs.
J’appelle tout d’abord Monsieur et Madame Serge Dassault.
Chers Serge et Nicole Dassault,
C’est à la fois à votre très grande générosité personnelle, mais aussi au
mécénat de votre groupe industriel que je veux rendre hommage. On ne
compte plus les projets auquel vous apportez votre soutien, et, je dois le
souligner, avec une discrétion qui vous honore tout particulièrement, dans
des domaines tels que la recherche médicale et la santé, l’insertion sociale
de la jeunesse, et bien sûr la culture et le patrimoine. Vous avez ainsi, dans
votre ville de Corbeil, financé personnellement la restauration de deux
églises et contribué à l’édification d’une mosquée, et vous y créez un fonds
de dotation qui attribuera des bourses à des jeunes pour leur permettre
d’atteindre leurs objectifs professionnels, y compris dans le domaine culturel.
En faveur de différentes oeuvres, vous organisez depuis plusieurs années
des galas de charité dont profite entre autres la Fondation SOS Talents,
créée en 2000 par le compositeur et concertiste Michel Soigny, dans le but
de soutenir les jeunes doués pour l’étude du piano. Je vous suis par ailleurs
particulièrement reconnaissant d’avoir répondu à l’appel du Centre des
monuments nationaux en acceptant d’engager votre Groupe dans la
réhabilitation, Paris, de l’Arc de Triomphe. Je le suis également envers votre
famille et votre proche entourage – et je veux rendre hommage ici à votre
frère Claude Dassault, récemment décédé – de vos contributions
importantes au financement du premier Festival de l’Histoire de l’Art que j’ai
organisé au château de Fontainebleau au mois de mai dernier, et qui a
connu un très grand succès.
Chers Serge et Nicole Dassault, c’est un très grand plaisir pour moi que de
vous remettre la médaille de Grand Mécène et Grand Donateur de la Culture.
J’invite Maintenant Monsieur et Madame Philippe Journo à me rejoindre.
Chers Philippe et Karine Journo,
Vous êtes des modèles de ce que l’on appelle aujourd’hui les « philentrepreneurs
» : sur des projets qui vous tiennent particulièrement à coeur,
vous n’hésitez pas à engager à la fois les finances de votre entreprise, la
Compagnie de Phalsbourg, pôle d’investissement en immobilier commercial,
et vos moyens personnels. On sait ce que vous doit, depuis 2006, la
restauration des façades de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts et
de l’hôtel du Grand Chimay sur le quai Malaquais. L’an prochain, ce
partenariat sera renouvelé pour la mise en lumière de l’édifice, mais l’on me
dit aussi que vous vous êtes récemment rapprochés du Centre des
monuments nationaux pour lui proposer - car vous prenez souvent l’initiative
- la mise en lumière de la flèche de la Sainte-Chapelle que vous voyez des
fenêtres de votre appartement. Vous êtes par ailleurs mécènes de l’Opéra de
Paris et de son programme éducatif « 10 mois d’école à l’Opéra », ce qui
vous plaçait évidemment au premier rang pour rejoindre mon projet de fonds
de dotation pour la démocratisation culturelle, dont avez accepté d’accueillir
l’équipe d’animation dans vos locaux de l’hôtel de Ségur, place Vendôme.
C’est d’ailleurs dans ces espaces magnifiques que l’on découvre un autre
aspect et non le moindre, de votre engagement en faveur de la culture, à
travers une collection d’art contemporain tout à fait remarquable.
Nous vous devons donc beaucoup, chers Philippe et Karine Journo, et c’est
une grande joie pour moi de vous remettre ce soir la médaille de Grand
Mécène et Grand Donateur de la Culture.
J’appelle maintenant Monsieur Jean-Pierre Letartre, président d’Ernst &
Young France.
Je suis particulièrement heureux de vous accueillir ce soir car l’engagement
de votre société dans le mécénat est à la hauteur de l’importance qu’elle
occupe dans le monde de l’audit au plan international. Cette action a une
belle devise : « redonner sa place à l’homme dans le monde du travail ».
Votre ambition, en matière culturelle est à la fois de soutenir la création et
d’offrir à tous les publics la possibilité de découvrir le patrimoine et la création
et d’échanger avec ceux qui en font la richesse. En mécénat financier ou en
mécénat de compétences, une forme d’action que vous privilégiez souvent,
vous intervenez auprès de grandes institutions comme l’Opéra de Paris dont
vous êtes le principal partenaire depuis la saison 2002-2003. Mais vous
vous êtes aussi impliqué en faveur du musée du Louvre, de la RMN Grand
Palais, du Centre de musique baroque de Versailles, du Théâtre National de
Chaillot, du Centre Pompidou, de Marseille Provence 2013 et du Forum
d’Avignon, entre autres. Je suis également très sensible à l’action que mène
votre fondation d’entreprise pour soutenir les métiers manuels, techniques et
artisanaux, favoriser l’emploi et la création d’entreprise, faire porter un
nouveau regard sur les expertises manuelles porteuses d’innovation, et
favoriser la créativité. Le champ d’action de votre engagement est très large ;
il rejoint notamment l’action que mène mon ministère en faveur des métiers
d’art.
C’est avec grand plaisir, cher Jean-Pierre Letartre, que je vous remets ce
soir pour Ernst & Young France la médaille de Grand Mécène de la Culture.
J’invite maintenant à me rejoindre Madame Michèle Guyot-Roze,
présidente de la Fondation Hippocrène.
Chère Michèle Guyot-Roze,
Vous présidez une très belle oeuvre, une fondation familiale, reconnue
d’utilité publique, créée en 1992 par vos parents, Jean et Mona Guyot.
Européen convaincu, votre père lui avait donné pour mission principale de
renforcer la cohésion entre jeunes européens, en soutenant des projets leur
permettant de « Vivre l’Europe ». Hippocrène, je le rappelle, est une source
située sur le mont Hélicon, en Grèce, aux environs de Thespies ; dans la
mythologie antique, elle est la source des Muses. La culture est de fait un
territoire privilégié de votre action, puisque vous soutenez de nombreux
projets culturels – rencontres, festivals, musique, théâtre, art contemporain –
qui ont en commun l’Europe et le Jeunesse : les concerts Éveil de
l’Orchestre Colonne, le festival de cinéma de la Grande Europe, la
compagnie Image Aiguë fondée par Viviane Véricel, et que vous accueillez à
votre siège de la rue Mallet-Stevens, depuis 2002, les expositions d’art
contemporain, les concerts et débats du Programme « Propos d’Europe »
lancé à votre initiative. En 2010, enfin, vous avez créé le Prix Hippocrène de
l’éducation à l’Europe, remis en partenariat avec l’Académie de Paris. Je
soulignerai également que la Fondation Hippocrène, devenue fondation
« abritante » en 2009, abrite l’antenne française de la fondation belge Evens
dont la mission est complémentaire de la sienne.
Pour cette action très riche qui fait de la culture un enjeu essentiel du projet
européen, j’ai la joie de vous remettre, chère Michèle Guyot-Roze, pour
votre Fondation, la médaille de Grand Mécène de la Culture.
J’appelle maintenant Monsieur Patrick de Cambourg, président du Groupe
Mazars.
Chère Patrick de Cambourg,
« Parce que nous pensons qu’une entreprise ne se résume pas à un chiffre
d’affaires, mais qu’elle est également, et peut-être surtout, affaires
d’Hommes et de valeurs, nous nous sommes engagés dans des opérations
de mécénat qui nous ressemblent et permettent à nos collaborateurs de se
rassembler et de partager aventures humaines et découvertes culturelles » :
telle est votre belle définition du mécénat d’entreprise. Et de fait, Mazars,
groupe d’audit international, apporte son soutien grandissant à plusieurs
causes en France : éducation et solidarité, débats d’idées, culture et
patrimoine. Permettez-moi de rappeler rappeler ici que vous avez entre
autres participé à l’acquisition de deux grands chefs-d’oeuvre, reconnus
trésors nationaux, « La Fuite en Egypte » de Poussin, pour le musée des
Beaux-Arts de Lyon - dont vous êtes devenu depuis l’un des membres du
fonds de dotation -, et le « Portrait du comte Molé » d’Ingres, pour le musée
du Louvre. Vous avez également financé des bourses destinées aux jeunes
chercheurs dans le cadre du programme « Vocations Patrimoine » mené par
l’Unesco. Vous avez rejoint le club des partenaires de la Saison France-
Turquie puis celui de Saison France-Russie, et vous soutenez depuis 2009 la
Cité de la Réussite, cet événement qui rassemble, devant un très nombreux
public, leaders économiques, philosophes, universitaires et artistes. Votre
action, également très présente dans les domaines de l'éducation et de la
solidarité, fait de vous un interlocuteur indispensable de mon ministère pour
la redynamisation de la démocratisation culturelle.
C’est un très grand plaisir pour moi que de vous remettre ce soir, cher
Patrick de Cambourg, pour votre Groupe, la distinction de Grand Mécène
de la Culture.
J’invite maintenant Monsieur Jean-Luc Petithuguenin, président du
Groupe Paprec.
Cher Jean-Luc Petithuguenin,
Vous avez repris en 1994 une petite entreprise de La Courneuve, Paprec,
qui est devenu depuis un acteur majeur des métiers du recyclage et des
services à l’environnement. Vous être un grand amateur d’opéra et de ballet,
je le sais, et c’est ce qui vous a conduit à engager votre entreprise auprès de
l’Opéra de Paris. Depuis 2000, Paprec soutient en effet l'Opéra de Paris au
travers de son engagement au sein de l’AROP. En 2007, vous avez choisi
d’aller plus loin et de devenir mécène du Ballet : vous avez ainsi contribué au
financement de "La Fille mal gardée" de Frederick Ashton, avec les étoiles
Nicolas Le Riche & Dorothée Gilbert, puis en 2009, vous avez financé la
production l'opéra de Donizetti, « L'Elixir d'Amour ». En 2010 enfin, vous êtes
devenu, pour au moins trois ans, le mécène principal du Ballet national de
l'Opéra de Paris. Le point d'orgue de cette collaboration a eu lieu en
décembre 2010 avec le mécénat du Sacre du Printemps de Pina Bausch.
Dans ce cadre vous organisez des soirées à l’intention de vos clients et
collaborateurs qui regroupent jusqu’à 2000 personnes. Votre volonté, que je
salue tout particulièrement, est de faire découvrir l’univers de l’Opéra au plus
grand nombre.
Vos entrepôts, me dit-on, ressemblent, avec leurs milliers de ballots
savamment entassés, à des installations d’art contemporain. Depuis sa
création, Paprec parraine chaque année un artiste – peintre, sculpteur ou
photographe, de renom ou méconnu - le laissant exprimer librement sa vision
du recyclage : cela donne des créations fortes, parfois inattendues, toujours
belles, signées par des créateurs aussi variés que Christine Vannier, Joan
Blondeel, Philippe Lasry Romain Bernini ou Pierre Sabatier.
Je tiens à vous féciliter, Cher Jean-Luc PETITHUGUENIN, pour ces
engagements exemplaires, et c’est avec grand plaisir que je vous remets
pour votre Groupe la distinction de Grand Mécène de la Culture.
J’appelle enfin Monsieur Bertrand du Vignaud, président du World
Monuments Fund Europe.
Cher Bertrand du VIGNAUD,
Fondée en 1965, World Monuments Fund est une organisation privée à but
non lucratif qui agit pour la protection au niveau mondial des monuments
menacés. Elle apporte une aide financière, juridique et technique pour les
démarches de conservation, de protection, de formation, de recherche et de
sensibilisation du public à l'égard du patrimoine bâti. On ne compte plus les
actions qu’elle a engagées, de la Vallée des Rois en Égypte à la Grande
Muraille de Chine, et les sites qu’elle a contribué à sauver, dans plus de 90
pays, dans le cadre de partenariats avec les communautés locales, les
mécènes et les gouvernements.
Notre pays doit beaucoup à cette organisation dont vous vous avez présidé
la division française à partir de 1996 et dont vous êtes le président pour
l’Europe depuis 2003. Je pense à la restauration du merveilleux Théâtre de
la Reine au Petit Trianon, celle des fresques du Primatice à l’abbaye royale
de Chaalis, ou encore celle des salons l’hôtel de Talleyrand, où vous avez
votre siège, et du Salon de Musique de l’Arsenal. Depuis 1991, vous
intervenez sur le portail et le cloître de l’Eglise Saint-Trophime à Arles, et
depuis 2011 sur l’intérieur du choeur de la Cathédrale d’Albi. On vous doit
également le sauvetage des décors intérieurs de l’hôtel de Voyer
d’Argenson, la fameuse Chancellerie d’Orléans détruite en 1923, qui seront
réinstallés en 2014, comme nous l’avons annoncé ensemble en juillet
dernier, au rez-de-chaussée de l’hôtel de Rohan dans le Marais. Je vous en
suis tout particulièrement reconnaissant.
C’est donc une très grande satisfaction pour moi, cher Bertrand du
Vignaud, de vous remettre aujourd’hui la distinction de Grand Mécène de
la Culture pour World Monuments Fund Europe.