10.Toulon - Le Concorde
références documentaires : Patrimoine XXe architecture domestique :
référence cadastre : CP 167, 168
référence : Toulon CP
n° répertoire : CP 2
photos : J.C. Bruno 2007
conception réalisation : (2008) J.C. BRUNO (Urbaniste), J. MORELLI (Architecte du Patrimoine), C. BRON (Historienne d'Art)
référence photos : T CP2
référence documentation : Archives municipales Toulon : 222 W 2391
désignation, adresse : Le Concorde, 280 à 314 avenue Maréchal Foch
coordonnées Lambert : 891681,20 ; 98283,18
statut/ gestionnaire : Copropriété / Jomel
programme : 115 logements, commerces, bureaux
dates et auteurs : PC : 22/11/58
Architectes : Pierre Pascalet et Paul Luyton.
Entreprise : Tristani
maître d'ouvrage : Promoteur : SCI le Concorde-Lyautey : Commandant Aliotti
composition typologie : Barre et tour avec commerces rez-de-chaussée
éléments techniques bâtis : Structure béton avec remplissage agglos
caractéristiques : Une des premières tours de la ville implantée en entrée de ville : traitement particulier du couronnement et de la façade principale.
Historique :
L'opération le Concorde s'implante à l'origine sur un foncier issu du découpage des terrains occupés par les remparts suivant le plan d'aménagement de Louis Madeline, architecte en chef de la Reconstruction.
La tour du Concorde est une des premières tours de Toulon. Sur le plan de masse, nous pouvons constater que le projet du Concorde prévoyait à l'origine un jardin sur la pointe nord de l'îlot. La rue Henri Barbusse qui traverse aujourd'hui l'îlot devait être une voie d'accès aux parkings. La hauteur du bâtiment fut négociée avec les pouvoirs publics.
Edifice :
Le Concorde est implanté sur un îlot de forme trapézoïdale le long d'un des grands axes de Toulon (l'avenue Maréchal Foch), voie principale est-ouest de la ville.
Le Concorde s'organise dans cet îlot en alignement sur la voie principale au sud avec les parkings en sous-sol au nord jouant sur la déclivité du terrain.
La tour de 20 étages contient 80 appartements dont les terrasses sont l'élément principal de composition de façade. La façade est de composition symétrique suivant une très fine arête centrale qui marque une sorte d'inflexion en son centre accentuée par le changement des hauteurs des garde-corps en béton. La symétrie est rompue par le couronnement, traité de manière uniforme par un bandeau en béton horizontal.
Les façades latérales est et ouest de la tour sont décorées sur une bande verticale avec une mosaïque en pâte de verre polychrome à motif géométrique vertical renforçant l'élancement du bâtiment.
Malgré le style moderne et urbain de la fin des années 50 nous pouvons reconnaître en particulier sur le traitement des façades de la barre une note du style balnéaire avec un quadrillage de façade dessiné par les balcons.
L'aménagement en RdC à l'est de la tour ne fut pas réalisé tel qu'on le voit au plan de masse ou sur la perspective, l'ensemble y perdant en équilibre.
Auteur (s) :
Paul Luyton architecte honoraire depuis 1986 a travaillé sur bon nombre de projets qui ont éclos dans le Var depuis la fin de la guerre, période de la Reconstruction, (Clinique Malartic à Ollioules, immeubles HLM et résidentiels à la Garde, Toulon etc.). Il est l'auteur de nombreuses études sur la ville de Toulon, la traversée de Toulon 1950, Le Palais des congrès, La tour de l'Aigle...
Membre de l'université d'Architecture durant cette même période, il étudia les possibilités d'appliquer le système PERT simplifié à l'industrie du bâtiment (système qui à l'origine permit aux Américains l'organisation des programmes spatiaux).
Ce système d'ordonnancement permettait de maîtriser les milliers de tâches et d'événements que l'architecte se doit d'accomplir pour participer à l'acte de bâtir. Il fut notamment utilisé pour la réalisation des bureaux de la Mutuelle de la Marine de Toulon.
Pierre Pascalet est né le 20 janvier 1915 à Toulon, décédé en 2000.
Il étudie aux Beaux-Arts de Toulon suivant les traces de son père artiste peintre, il travaille un temps après la guerre chez les architectes Gastinel et Petetin à Toulon. Il commence véritablement à exercer en travaillant avec un promoteur Monsieur Roussel avec qui il réalise des villas au quartier Boulouris à Saint-Raphaël et surtout l'aménagement du téléphérique du Faron à Toulon ainsi que l'hôtel attenant (la Tour Blanche), le téléphérique sera inauguré en 1958 par le maire Le Bellegou, le préfet et l'amiral Bargeot, préfet maritime. Il aménage également le musée du débarquement dans la tour Beaumont en haut du Faron.
Son activité se tourne essentiellement vers la conception et la réalisation d'immeubles et de villas privées sur la région de Toulon et du golf de Saint-Tropez ; il travaille entre autres avec les promoteurs Nari, Zanini, Febraio, Infante.
Dans le cadre d'immeubles importants il s'associera avec ses confrères Paul Luyton (Concorde), Serge Mikélian (opération Port Marchand). En parallèle, il mènera une carrière de peintre et exposera à Paris dans différentes galeries et côtoiera le milieu artistique et du théâtre. C'est dans ce cadre qu'il réalisera à Hyères le programme Simone Berriau Plage initié par Simone Berriau propriétaire du théâtre Antoine à Paris.
Il étudiera avec la chambre de commerce de Toulon l'aménagement des plages du Mourillon. Ce projet important n'aboutira pas.
Il réalise un nombre important d'immeubles privés à Toulon ainsi que des villas (Cap-Brun, Superfaron) et des villas à Boulouris, Sainte-Maxime, Gassin, Grimaud.
Fichier associé :
- Notice monographique documentée
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