Le patrimoine alimentaire alpin regroupe l’ensemble des savoir-faire, pratiques, produits et traditions culinaires liés à la vie en montagne. Il inclut aussi bien les fromages, charcuteries, plantes, pains, boissons que les gestes, lieux de production et modes de partage qui expriment la culture et l’identité des populations alpines.
Les Alpes s’étendant sur plusieurs pays européens, chaque versant a développé au fil des siècles ses propres traditions en fonction de son histoire et de ses influences culturelles. Tous, cependant, partagent un socle commun : la culture de la montagne, dans le respect des rythmes de la nature.
Ne faire qu’un avec la nature
Les communautés alpines ont toujours vécu au plus près de leur environnement. Traditionnellement, elles produisent et consomment localement, migrent selon les saisons entre plaine et montagne et pratiquent une agriculture respectueuse de la nature, fondée sur la conservation des aliments et la transhumance.
Les savoirs de la rissole (petit chausson de pâte feuilletée), de l’apiculture ou des jardins potagers dans le massif des Bauges, l’élevage caprin et les savoirs fromagers, la transhumance, la fête de la Sainte-Agathe… ces quelques pratiques classées à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel ne sont qu’un aperçu de tous les éléments constitutifs du patrimoine alimentaire alpin. Elles sont par ailleurs profondément interdépendantes et se transmettent depuis des siècles au rythme des saisons, dans le cadre de pratiques sociales, festives et rituelles.
Une sauvegarde à l'échelle européenne
Comme ailleurs, le patrimoine alimentaire alpin se confronte aujourd’hui à de nombreux défis : réchauffement climatique, tourisme de masse, dépeuplement des zones d’altitude, évolution des habitudes alimentaires… Le projet AlpFoodWay, mobilise six pays alpins (France, Italie, Suisse, Autriche, Allemagne, Slovénie) autour de sa préservation. « La sauvegarde du patrimoine alimentaire alpin est essentielle pour préserver la culture et l'identité des habitants des Alpes, pour rétablir un mode de vie durable et respectueux d’un environnement fragile, promouvoir et préserver la qualité des paysages alpins et, de ce fait, assurer un développement durable des régions alpines au profit des générations actuelles et futures », plaide-t-il dans sa Charte. L’ensemble des pratiques, savoirs et savoir-faire relatif au patrimoine alimentaire alpin a été inscrit à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel en 2019 et 2020.
Chants, savoir-faire, jeux, fêtes... découvrez près de chez vous un patrimoine vivant et en perpétuel renouvellement : Vivre le patrimoine culturel immatériel.
Partager la page
