Dans un souci de proximité avec les institutions, les acteurs culturels et les collectivités, l'ensemble des compétences scientifiques, techniques, artistiques et administratives de la Drac continuent d'être exercées sur ses deux sites d'implantation.
Elle comprend en outre, dans chacun des treize départements, une unité départementale de l'architecture et du patrimoine (Udap, ex-Stap).
Coordonnées de la Drac
Drac Occitanie, siège à Montpellier
Hôtel de Grave
5 rue Salle-l'Évêque
CS 49020
34967 Montpellier Cedex 2
Tél. 04 67 02 32 00
drac.occitanie@culture.gouv.fr
Du lundi au jeudi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h
Le vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h
Itinéraire d'accès
La Drac occupe l'emplacement de l'ancienne résidence des évêques de Maguelone, qui a donné son nom à la rue de la Salle-l’Évêque. La demeure des prélats a été détruite durant les guerres de Religion (1562-1568). Il n'en reste qu'une porte du XVe siècle dissimulée sous des enduits et un pan de mur avec un grand arc diaphragme du XIIIe siècle visible dans la cage de l’escalier de l’hôtel de Grave. En 1633, Pierre de Fenouillet, évêque de Montpellier, inféoda le terrain délaissé à la Compagnie de Jésus pour y établir les annexes du collège des Humanités.
La même année, le conseiller à la cour des Comptes, Aides et Finances, Jean de Sartre, remembre plusieurs parcelles voisines donnant sur la rue Vieille-Aiguillerie pour y construire sa maison. Certains éléments architecturaux comme le portail d'ordre rustique de goût maniériste, avec son fronton interrompu, porté par deux consoles d'acanthe, désignent Simon Levesville comme l'architecte de la demeure. Le mélange des styles gothique et moderne est ici remarquable : toutes les pièces du rez-de-chaussée sont voûtées d'ogives, imitations du style gothique.
En 1692, Louis de Vignes acquiert la maison puis, en 1696, le grand terrain des Jésuites mitoyen où se trouvait jadis la demeure épiscopale. Entre 1696 et 1715 l'ensemble de l'hôtel est donc réorienté de ce côté et remodelé, à la française, avec corps bas d'entrée selon la suite idéale corps d’entrée, cour, corps de logis, jardin, mais ici le jardin doit être reporté latéralement. L'axe de la nouvelle entrée se situe dans le prolongement de la composition d'origine du vieil hôtel des Sartre mais inversé. L'ancien escalier est remplacé par un grand vestibule d'entrée. Le choix d'intégrer le vieux bâtiment et le nouveau en une seule composition est dû à l'architecte Charles Augustin Daviler dont l'intervention est attestée par deux dessins signés de sa main en 1696 et 1697.
Le grand vestibule d'entrée est à l'italienne, couvert d’un dôme en arc de cloître surmonté d’une lanterne zénithale. Les pièces de séjour, salons, chambres, etc., sont de plain-pied avec la terrasse, côté jardin, communiquant avec celle-ci par des portes-fenêtres. Le vestibule donne accès à un escalier à quatre noyaux et balustres de pierre, cas unique d'archaïsme dans l'œuvre de Daviler. On peut restituer la façade principale d'alors : composition axée à trois travées soulignées de refends, un fronton triangulaire pour l'entrée (modifié au XIXe siècle) et un autre fronton curviligne au-dessus de la fenêtre d'étage.
Le corps bas d'entrée est remarquable par son échelle et par ses volumes. Il forme une double demi-lune, sur cour et sur rue. Les pilastres qui cantonnent ce corps portent une corniche également à mascarons. Le fronton surmontant l'entrée a perdu ses ornements sûrement héraldiques. La technique et l'esthétique de ces ouvrages extérieurs présentent plusieurs anomalies qui dénotent une intervention étrangère à Daviler, celle du maçon local, comme l'appareil alterné des murs, archaïsme rejeté par l'architecte parisien, ou bien les mascarons de têtes grimaçantes caractéristiques du maniérisme toujours vivant à Montpellier. L'état actuel de l'hôtel correspond globalement à cette campagne. En 1714, Louis de Vignes vend la demeure à Henri François de Grave, marquis de Solas, dont le nom reste lié à l'hôtel.
Au XIXe siècle la famille d'Espous réalise plusieurs campagnes de grands remaniements donnant à l'hôtel son aspect actuel. Vers 1869, côté cour d'honneur, les fenêtres sont converties en portes-fenêtres munies de demi-balcons, mutilant le fronton de la porte. Puis, vers 1880, on rehausse l'ensemble d'un grand comble à la Mansart couvert d'ardoises, surhaussant également le vestibule de Daviler : on démolit le plafond en arc de cloître et on crée la loggia périphérique au niveau de l'étage noble ; on coiffe le tout d'un plafond en arc de cloître avec verrière zénithale ; enfin on occulte la petite cour des Sartre ainsi que la grande baie qui éclairait le vestibule (fermé avec le miroir actuel). Pour éclairer l'escalier, on coiffe sa cage d'une verrière. Les façades sur la rue Vieille-Aiguillerie et celle des salons du rez-de-chaussée sont refaites à cette époque. Tous ces travaux sont l’œuvre de l’architecte Léopold Carlier. Le jardin , restauré en 1983-1984, devient un petit parc romantique planté de grands micocouliers autour d'un petit bassin rond, agrémenté d'une fausse ruine, vestiges d'une colonnade courbe à chapiteaux ioniques et morceau d'entablement portant quelques lettres d'une inscription vraisemblablement religieuse, en marbre rose et blanc.
Entre 1883 et 1895, Joseph Auguste d'Espous fait bâtir pour sa fille Marie-Claire, vicomtesse de Villarmois, le nouvel hôtel au fond du jardin, à la place de l'orangerie et des écuries. Celui-ci englobe sur l'arrière un immeuble de rapport construit en 1857 par Auguste Poujol, s'ouvrant sur la rue Bocaud au nord-est.
Le décor intérieur des deux hôtels est caractéristique du dernier quart du XIXe siècle dans le goût éclectique avec quelques salons historicistes, notamment le salon de musique avec gypseries, dessus de portes, trumeaux de glace, lustres et appliques de bronze doré. De nombreuses cheminées de marbre, menuiseries, vitraux, sols agrémentent presque toutes les pièces en rez-de-jardin qui restent, malgré leur transformation en bureaux lors de l'achat par l’État (ministère chargé de la Culture) en 1971 relativement préservées.
À l'angle de la rue des Écoles-Centrales et de la rue Salle-l'Évêque, l’immeuble des communs de l’hôtel de Vignes, transformé en hôtel de voyageurs connu sous le nom fantaisiste "d'Hôtel de Noailles", abrite l'unité départementale de l'architecture et du patrimoine (Udap) de l'Hérault.
Par arrêté du 21 novembre 2012, sont inscrits au titre des monuments historiques l’hôtel de Grave, en totalité, y compris ses pavillons d'entrée, son parc, sa cour et l'hôtel de Villarmois ainsi que les façades, les toitures et l'escalier de l’hôtel de Noailles.
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Drac Occitanie, site de Toulouse
Hôtel des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem
32, rue de la Dalbade
BP 811
31080 Toulouse Cedex 6
Tél. 05 67 73 20 20
drac.occitanie@culture.gouv.fr
Du lundi au jeudi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h
Le vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h
Itinéraire d'accès
Acquis par le ministère de la Culture et Communication en 1996, l’Hôtel des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem fait depuis cette date l'objet d’investigations scientifiques, réunissant chercheurs de toutes disciplines (archéologie, anthropologie, archives, histoire, histoire de l’art…) chargés d’en enrichir l’historique.
Antiquité et haut Moyen Âge
Les fouilles réalisées en 2003 - 2004, à l'emplacement du parking souterrain de l’Hôtel Saint-Jean, ont mis au jour un vaste bâtiment construit au cours du 1er siècle de notre ère, à l'angle de deux rues assez proches du forum, le centre de la ville. Ce bâtiment comportait des portiques le long des rues ainsi que deux grands bassins à l'intérieur ; il a été réaménagé à la fin de l'Antiquité, au cours du IVe siècle, puis détruit. Vers l'An Mil, on trouve à son emplacement plusieurs silos voués au stockage de denrées agricoles.
Moyen Âge
Grâce à plusieurs dons faits par la famille de Toulouse au début du XIIe siècle, les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, dont une des vocations est d’accueillir les pèlerins et de prodiguer des soins aux malades, ont pu s'implanter à Toulouse dans un quartier occupé principalement par un hôpital et deux églises : Sainte-Marie-de-la-Dalbade et Saint-Rémi.
Érigé en grand prieuré en 1315, l’établissement hospitalier fait partie d’un quartier très actif d’artisans et, parmi eux, le cordonnier Pierre Nègre, dont le souvenir est perpétué par une plaque de marbre gravée apposée dans le cloître du prieuré.
Enclos de murs, le site comprend alors un hôpital, l’église Saint-Rémi (qui prendra par la suite le vocable de Saint-Jean), un cloître dont la fouille a permis de retrouver le tracé et de localiser une de ses chapelles dite de Saint-Léonard, le logis des hospitaliers bordé de sept boutiques ouvrant sur la rue de la Dalbade, une puissante tour contenant les archives et les reliques ainsi qu'un cimetière dont les premières sépultures remontent au Xe ou XIe siècle.
En 1160, l’évêque de Toulouse Raimond II accorde aux Hospitaliers la permission de posséder un cimetière près de leur église Saint-Rémi. En théorie strictement réservé aux Frères, il accueille très tôt des laïcs donateurs de l’Ordre. L’étude des 1 869 sépultures découvertes lors des fouilles a livré des informations sur les pratiques d’inhumation : caveaux collectifs, tombes individuelles maçonnées, cercueils ou simples linceuls. L’étude des sujets inhumés a confirmé la présence de nombreux pèlerins et a permis d'identifier une population en majorité masculine ainsi que près de 400 sépultures d’enfants et d'adolescents.
Un autre lieu a également révélé la présence de sépultures : il s’agit d’une galerie de l’ancien cloître, qui conserve les quatre enfeus découverts en 1997. Édifiés aux XIIIe et XIVe siècles, ils abritent des œuvres de toute première qualité, en particulier un sarcophage dont le couvercle sculpté, un « gisant », représente une descendante de Pierre de Toulouse, lieutenant du comte Raimond VII, lui-même inhumé dans l'enfeu voisin qui porte des peintures exceptionnelles par leur facture et leur état de conservation.
Les XVIIe et XVIIIe siècles
Dans le courant du XVe siècle de graves incendies frappent particulièrement ce secteur de la ville car la majorité des constructions étaient en pans de bois et torchis. Les campagnes de reconstruction se font en brique sur des parcelles plus grandes. Elles marquent un changement radical d’occupation de cet ancien quartier populaire. Le vieux prieuré, vétuste, n’échappe pas à la règle et il est entièrement reconstruit à partir de 1668, sous l’égide du grand prieur Paul-Antoine de Robin-Graveson. La conception du palais d’ordonnance classique est attribuée à Jean-Pierre Rivalz (1625-1706), architecte et peintre officiel de la ville de Toulouse. Lors de ces travaux, qui concernent le bâtiment donnant sur la rue de la Dalbade (porche, salle capitulaire, appartements, salon de réception), les lieux d’inhumation sont désaffectés et le cloître démoli.
En 1680, une seconde tranche de travaux ferme la cour à l’est avec la construction d’un bâtiment comportant une écurie voûtée et des chambres pour les collégiats. La majorité des décors peints fait partie de cette dernière campagne et a été réalisée pendant le priorat de François-Paul de Béon-Masses-Cazaux (1674-1687).
L’Hôtel, déserté pendant la Révolution, est vendu en 1812 au "négociant" Labourmène qui entreprend des travaux pour installer un entrepôt de draperies, et qui fait détruire la tour des archives. L’église sera détruite en 1839, pour construire le bâtiment dont la façade sur la rue de la Dalbade prolonge de cinq travées, à l'identique, celle de l’Hôtel du XVIIe siècle.
Période contemporaine
De 1903 à 1986, l’École supérieure de commerce investit l’ancien prieuré. En 1986 et 1990, une grande partie des bâtiments du XVIIe siècle est classée ou inscrite au titre des Monuments Historiques, et en 2015, la totalité est classée. Le ministère de la Culture en devient propriétaire en 1996 et confie la maîtrise d’ouvrage à la société Munvez-Castel-Morel pour la rénovation, avec Bernard Voinchet, architecte en chef des monuments historiques.
Dans le projet de restructuration ont été associés trois artistes contemporains, Cécile Bart, Stéphane Calais et Philippe Poupet qui ont, par leurs œuvres installées dans quatre lieux, enrichi le patrimoine architectural et historique de l’Hôtel Saint-Jean. Le 1 % artistique à l'Hôtel Saint-Jean
Installée depuis juillet 2005, la Direction régionale des affaires culturelles d’Occitanie (site de Toulouse), enfin réunie sous un toit qui lui est propre, rend de nouveau accessible un bâtiment majeur de l’histoire régionale.
Informations pratiques
Les agents de la Drac organisent, lors des Journées européennes du patrimoine (3e week-end de septembre), des visites guidées d'une partie des intérieurs de l'Hôtel Saint-Jean.
Pour des raisons de conservation, la galerie des enfeus n'est pas ouverte au public.
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Patrimoine et création. De l'hôtel Saint-Jean à la Drac
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Le 1 % artistique à l'Hôtel Saint-Jean
Archives Ina sur l'Hôtel Saint-Jean
Moments précieux
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5, rue de la Salle-l'Évêque
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Coordonnées des Unités départementales de l'architecture et du patrimoine (UDAP) d'Occitanie
Udap de l'Ariège
4, rue de la Préfecture
09000 Foix
Tél. 05 34 09 36 21
udap.ariege@culture.gouv.fr
Udap de l'Aude
14 rue Basse - CS40057
11890 Carcassonne
Tél. 04 68 47 26 58
udap.aude@culture.gouv.fr
Udap de l'Aveyron
2 bis, impasse Cambon
12000 Rodez
Tél. 05 65 68 02 20
udap.aveyron@culture.gouv.fr
Udap du Gard
2, rue Pradier
30000 Nîmes
Tél. 04 66 29 50 18
udap.gard@culture.gouv.fr
Udap de la Haute-Garonne
32, rue de la Dalbade - BP 811
31080 Toulouse Cedex 6
Tél. 05 61 13 69 69
udap.haute-garonne@culture.gouv.fr
Udap du Gers
97, boulevard Sadi-Carnot
32000 Auch
Tél. 05 62 05 62 08
udap.gers@culture.gouv.fr
Udap de l'Hérault
5, rue Salle l’Évêque - CS 49020
34967 Montpellier Cedex 2
Tél. 04 67 02 32 00
udap.herault@culture.gouv.fr
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Rue de la Légion d'Honneur
46000 Cahors
Tél. 05 65 23 07 50
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Udap de Lozère
3, rue du Faubourg-Montbel
48000 Mende
Tél. 04 66 49 19 13
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10, rue de l’Amiral-Courbet
65017 Tarbes Cedex
Tél. 05 62 44 59 40
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Udap des Pyrénées-Orientales
7 rue Georges Bizet
BP 20048
66050 Perpignan Cedex
Tél. 04 68 34 51 93
udap.pyrenees-orientales@culture.gouv.fr
Udap du Tarn
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Place de la Préfecture
81013 Albi Cedex 9
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udap.tarn@culture.gouv.fr
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udap.tarn-et-garonne@culture.gouv.fr
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