Cette découverte, plutôt inattendue, a été réalisée lors du démontage d’une partie du parapet de la pile du Pont-Vieux. L’ouvrage, classé monument historique, fait depuis novembre 2022 l’objet de travaux engagés par le CHU de Toulouse dans le cadre d’un grand programme de restauration des façades sur Garonne de l’Hôtel-Dieu. Ces travaux ont conduit le Service régional de l’archéologie, de la Drac Occitanie, à prescrire une opération archéologique afin de mieux comprendre les vestiges architecturaux du seul vestige conservé du pont médiéval de Toulouse.
Sur le socle, on peut lire distinctement les lettres "S.IACO". On devine un B très abîmé.
La statue a été découverte prise dans une maçonnerie assez récente. Bien qu’elle soit incomplète, puisqu’il lui manque la tête et le buste, la sculpture peut être identifiée comme une représentation de saint Jacques grâce à l’inscription gravée sur son socle. Cette même inscription porte le chiffre 15, début d’un millésime qui place la réalisation de la statue au XVIe siècle, ce que confirme le style de l’œuvre et notamment le traitement des drapés.
La statue va désormais être étudiée afin de comprendre, non seulement quels étaient son usage et sa situation originelle, mais aussi pourquoi elle fût brisée puis conservée dans le pont situé au-devant de l’Hôtel-Dieu qui, comme la statue, porte le nom de saint Jacques.
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