Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
[Monsieur le Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, cher Alain Rousset,]
Madame la Vice-Présidente du Conseil régional, chère Charline CLAVEAU,
Monsieur le Président du Département, cher Jean-Jacques LASSERRE,
Monsieur le Président de la Communauté d’Agglomération du Pays Basque, Monsieur le maire de Bayonne, cher Jean-René Etchégaray,
Madame la Directrice régionale des Affaires culturelles, chère Maylis DESCAZEAUX,
Madame la Présidente-directrice du Louvre, chère Laurence des Cars,
Monsieur le directeur, cher Barthélémy Hetchegoyen
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
À mon tour de dire le plaisir qui est le mien d’être présente ici aujourd’hui à l’occasion de la réouverture du musée Bonnat-Helleu.
Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël, Rubens, Rembrandt, Goya, Degas, Delacroix, Courbet… ils sont nombreux, parmi les plus grands noms de l’histoire de l’art, à figurer dans les collections de ce musée.
Et bien sûr Léon BONNAT, né à Bayonne, grand collectionneur et important portraitiste de la Troisième République, à qui l’on doit le legs fondateur du musée Bonnat, avec celui de Paul-César HELLEU, peintre et graveur tout aussi attaché au Pays Basque.
Un musée devenu « Musée de France », dont la richesse des collections s’étend du XVe au XIXe siècle.
Je me réjouis que l’on puisse de nouveau admirer ces chefs-d’œuvre, dans un musée rénové, modernisé et plus accessible à tous.
Mais ce qui fait la spécificité du musée Bonnat-Helleu, c’est également son lien historique avec le musée du Louvre. Un lien que l’on doit en premier lieu à Léon BONNAT, qui a constitué au XIXe siècle et au début du XXe siècle sa collection en s’inspirant des exigences muséales du Louvre, dont on sait qu’il admirait l’immense richesse, la cohérence et le rôle pédagogique.
C’est pourquoi, en instituant les musées nationaux comme légataires universels, ce passionné a fait du musée Bonnat-Helleu un véritable relais dans le Sud-Ouest du rayonnement des collections nationales.
Aujourd’hui, le musée Bonnat-Helleu est le plus grand dépositaire du Louvre dans tout le territoire français, avec près de 3000 œuvres (peintures, sculptures, antiquités, toutes inscrites sur les inventaires du Louvre).
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Tout cela, bien sûr, nous engage.
C’est pourquoi, je tiens à le rappeler, l’Etat a mobilisé des moyens très importants pour soutenir l’ambitieux projet de rénovation du musée : au total, l’Etat y a contribué à hauteur de 7,6 millions d’euros. C’est au-delà de nos étiages habituels d’intervention pour un musée qui n’appartient pas à l’Etat.
Cet effort, il a bien sûr été collectif, Mesdames et Messieurs les élus. Il a aussi été à la hauteur du lieu, de ses collections, et des ambitions que nous partageons.
Car vous savez mon attachement à ce que la Culture soit accessible à tous. Cela passe bien entendu par la médiation et l’accueil des visiteurs pour que chacun se sente au musée comme chez lui. A ce titre, je salue, M. le Directeur, cher Barthélémy HETCHEGOYEN, l’attention portée à l’accompagnement et à l’accueil des publics d’où qu’ils viennent, les jeunes, les familles, mais aussi les chercheurs.
La mise à disposition, sur demande, de l’importante collection de dessins, est un autre signal fort de la volonté de donner à voir le plus d’œuvres possibles.
Et une culture accessible, c’est une culture qui circule, qui se déploie dans tous les territoires. Car non, les collections nationales n’appartiennent pas à un cercle restreint de Parisiens ou d’initiés.
C’est le propre de nos collections nationales, elles appartiennent à tous les Français, où qu’ils vivent. C’est pourquoi j’ai demandé cette année aux musées nationaux de renforcer leur action territoriale, notamment en développant les jumelages avec les musées en milieu rural afin de favoriser de nouvelles circulations et de nouveaux prêts d’œuvres. C’est fondamental, car quand les publics peuvent avoir du mal à aller vers la culture, c’est la culture qui doit aller vers eux.
Je salue à ce titre le partenariat qui s’est noué depuis deux ans entre le Louvre et le musée Bonnat-Helleu.
Dans la continuité du lien historique qui lie ces deux institutions muséales, ce partenariat connaît une nouvelle dynamique, grâce à l’appui des équipes du Louvre, Madame la Présidente, chère Laurence des Cars, notamment autour de nouveaux dépôts majeurs et d’un ambitieux programme d’expositions.
Un programme d’expositions commun se déploiera dès l’été 2026 autour de grands chefs-d’œuvre des départements archéologiques du Louvre.
Ils chemineront jusqu’à Bayonne dans le cadre d’une exposition intitulée « Mythologies » qui fera se rencontrer les antiquités de Mésopotamie, d’Egypte, de la Grèce avec les témoignages matériels des mythologies locales, basques et pyrénéennes. Plus loin, à l’été 2028, sous commissariat général du Louvre, une grande rétrospective consacrée à Goya se tiendra ici à Bayonne, à l’occasion du bicentenaire de la mort de l’artiste, en partenariat avec le musée Goya de Castres et le musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
Autant de symboles de la décentralisation culturelle et de la présence de l’Etat au plus près des territoires.
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Et le Pays Basque est bien la preuve, comme j’ai coutume de le dire, que dans notre pays, il n’y a pas de désert culturel. Plus de la moitié de la population de votre Communauté, Monsieur le Président, cher Jean-René ETCHEGARAY, habite en zone rurale.
Vous savez mon attachement à la ruralité. Un attachement que j’ai concrétisé avec le Plan Culture et ruralité, lancé l’année dernière et qui mobilise 100 M€ sur trois ans, notamment au profit des musées et du patrimoine ruraux.
Ce qu’on constate également ici, dans la Communauté d’Agglomération et la Ville de Bayonne, c’est que la culture, c’est un écosystème complet. C’est un tout. On oppose souvent, à tort, le patrimoine et la vie quotidienne.
Au contraire : on peut et on doit concilier protection patrimoniale, créativité culturelle et attractivité territoriale. Le patrimoine, la culture, ce sont des leviers de développement et de vitalité.
Le Site patrimonial remarquable, à Bayonne, n’est par exemple pas une contrainte : il est un guide, un outil de préservation et de gestion qui permet de prendre en compte la ville dans son ensemble.
De même, le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, sur lequel nous étions là encore partenaires, est un outil concret et efficace de découverte de la ville, pour les touristes et les scolaires. C’est aussi un outil d’information pour les professionnels, les artisans du bâtiment notamment.
La médiathèque, inaugurée il y a quelques jours juste en face de la cathédrale avec le soutien de l’Etat, s’inscrit, elle aussi, dans le respect de la ville et de sa riche histoire.
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Mesdames, Messieurs,
Je veux le réaffirmer devant vous, à l’occasion de cette inauguration sous le haut patronage du Président de la République : la culture est un choix politique, le choix de l’ouverture, de la cohésion et de l’émancipation.
Ce choix de la culture, le Président de la République l’a fait, je l’ai fait également. Depuis 2017, le budget du ministère a augmenté de 40 %.
Au fond, qu’il s’agisse de la modernisation d’une offre muséale d’excellence, du soutien à la lecture publique ou de la protection du patrimoine et de l’architecture, la volonté est la même : faire de la culture une réalité quotidienne pour nos concitoyens.
C’est bien la vocation du musée Bonnat-Helleu, un lieu ancré dans son territoire et qui prouve, à lui tout seul, que la culture est partout !
Merci aux équipes de la DRAC, de la Ville, du musée et de leurs conservateurs, des artisans et ouvriers des entreprises mobilisées pour leur mobilisation. Ce musée s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire et c’est grâce à vous !
Je vous remercie.