7 686 œuvres d’art de l’État français ont été déposées en Europe de l’Est. Il s’agit souvent de dépôts anciens, remontant parfois au XIXe siècle et accordés, en majorité, au réseau diplomatique (70 %) et pour le reliquat à dix musées étrangers et deux institutions particulières : l’Institut oriental de Prague et le château royal de Varsovie.
Plus de 90 % de ces biens ont d’ores et déjà été récolés mais ces récolements remontent pour la plupart aux années 2000. Aujourd’hui, ils sont réalisés essentiellement grâce aux états annuels adressés par les postes diplomatiques à l’administration centrale du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères qui les transmet aux déposants concernés. Cette pratique ne concerne pas les dépositaires hors réseau diplomatique, et notamment les musées étrangers avec lesquels le dialogue peut être compliqué.
Suite à ces récolements, 4 219 œuvres sont restées non localisées, soit plus de 60 % des œuvres récolées, si l’on tient compte des 4 œuvres retrouvées par le Cnap après récolement. Les disparitions constatées sont souvent anciennes, dues aux confits qui ont ravagé cette partie de l’Europe au XXe siècle. Elles concernent par ailleurs pour près de 90 % des pièces de vaisselle de Sèvres, fragiles et souvent manipulées.
Ces raisons expliquent que la très grande majorité des œuvres non localisés aient bénéficié de classements et que seuls 49 de ces biens aient fait l’objet de demandes de plaintes, dont 28 restent encore à déposer par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Le dépôt de plainte peut permettre d’identifier des œuvres non localisées, notamment sur le marché de l’art.
L'Europe de l'Est en chiffres
- 7 686 biens déposés, 6 956 biens récolés, soit plus de 90 % de l’ensemble
- 4 219 biens non localisés
- 4 biens retrouvés après les récolements
- 21 plaintes déposées, 28 plaintes restant à déposer
- 4 titres de perception émis et réglés par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
Rapport 2025 de la CRDOA sur l'Europe de l'Est
pdf - 6 Mo - Ce document n'est pas conforme aux règles d'accessibilités (RGAA)
Partager la page