2015
Journée d'études organisée en partenariat avec le Comité d'histoire le 13 octobre 2014 au Palais du Luxembourg (75006 Paris)
Le 4 août 1994 était adoptée la loi dite "loi Toubon" relative à l’emploi de la langue française qui tirait les conséquences, dans la vie sociale, de la disposition constitutionnelle adoptée deux ans auparavant, aux termes de laquelle « La langue de la République est le français ».
Cette loi garantit en effet à nos concitoyens un « droit au français », en leur permettant, en tant que salarié, consommateur, citoyen ou usager d'un service public, de recevoir une information et de s'exprimer en français, sans pour autant exclure l'usage d'autres langues.
Ce texte joue ainsi un rôle essentiel pour l'égal accès de tous aux savoirs, aux droits et à la culture. Contrairement à certaines idées reçues, il n'a pas vocation à chasser les mots étrangers de notre langue, dans la mesure où il porte sur la présence du français, et non sur son contenu.
La loi du 4 août 1994 a illustré, par-delà les alternances politiques, une volonté commune de maintenir le français comme une dimension essentielle de notre pacte social.
A l'occasion du vingtième anniversaire de la loi, le Comité d'histoire et la Délégation générale à la langue française et aux langues de France ont décidé d'organiser conjointement une journée d'études qui a permis de restituer le contexte dans lequel fut adopté ce texte, les débats qu'il suscita, et de présenter un bilan.
Vincent Dubois (Université de Strasbourg) a proposé une réflexion sur les conditions et les modalités d'élaboration de cette loi. Frédéric Chateigner (Université de Tours) a réalisé une étude sur la réception de la loi dans les médias. Dans son rapport, Bernard Notari (Inspection générale des affaires culturelles), après avoir dressé brièvement le contexte politique, a évalué le degré d'application de la loi en détaillant ses différents champs d'application.
Réunissant les témoignages et les analyses de nombreux responsables impliqués dans l'élaboration ou la mise en œuvre de ce texte, cette journée a évoqué l'écho rencontré par la loi chez nos partenaires européens et francophones. C'est aussi l’occasion de se pencher sur sa pertinence dans un contexte de profondes mutations affectant la transmission et la circulation des savoirs et de l'information.
La ministre de la Culture et de la Communication a clôturé ces travaux, en vue d'en tirer des enseignements pour la politique de la langue française.
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La captation audiovisuelle de cette journée d'étude est consultable sur rendez-vous au Comité d'histoire.
2014
Table ronde organisée en coordination avec le Comité d'histoire le 7 novembre 2014 au Cefedem Rhône-Alpes (69002)
A l'occasion de la publication du livre de Noémi Lefebvre Marcel Landowski, une politique fondatrice de l'enseignement musical, 1966-1974, co-édité par le Comité d'histoire et le Cefedem (Centre de formation des enseignants de la danse et de la musique) Rhône-Alpes dans la collection des Cahiers de recherches, une table ronde s'est tenue le 7 novembre 2014 au Cefedem Rhône-Alpes à Lyon.
Ce rendez-vous a réuni :
André Dubost (Compositeur, Inspecteur de la musique),
Geneviève Gentil (Conseiller du Président du Comité d'histoire du ministère de la Culture),
Noémi Lefebvre (Docteur en science politique, responsable du centre d'études sur l'enseignement et les pratiques musicales au Cefedem Rhône-Alpes).
Jean-François Marguerin (Directeur régional des affaires culturelles, ministère de la Culture),
Jacques Moreau (Directeur du Cefedem Rhône-Alpes),
Guy Saez (Directeur de recherche CNRS),
Eddy Schepens (Rédacteur en chef de la revue Enseigner la Musique, professeur honoraire du CNSMD de Lyon et directeur adjoint honoraire du Cefedem Rhône-Alpes).
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- L'invitation (PDF)
- La vidéo (2h30')
2013
Actes de la journée d'études organisée par le Comité d'histoire le 9 février 2012 au Centre d'histoire de Sciences Po (75006)
Les actes de la journée d'études organisée par le Comité d'histoire le 9 février 2012 au Centre d'histoire de Sciences Po "Démocratiser la culture. Une histoire comparée des politiques culturelles", ont fait l'objet d'une publication électronique consultable intégralement ci-dessous. Celle-ci a été réalisée sous la direction de Laurent Martin et Philippe Poirrier publiée dans la revue "Territoires contemporains", n° 5, avril 2013, (Centre Georges Chevrier, Université de Bourgogne-CNRS)
Le rendez-vous de cette journée avait pour objectif d'examiner différentes modalités nationales des politiques publiques visant à démocratiser l'accès à la culture (Espagne, Etats-Unis, Bulgarie, Belgique et Italie). La perspective historique et comparative permet d'éclairer les enjeux du présent.
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Programme (PDF)
2011
Textes réunis par Loïc Vadelorge, avec le concours des Comités d'histoire du ministère de la Culture et du ministère du Développement durable, La Documentation française, 2011, 228 p.
La personne et la personnalité de Jean-Eudes Roullier (1931-2010) sont indissociables de l’histoire de l’aménagement urbain du dernier tiers du XXe siècle. Cet énarque, devenu inspecteur des Finances réalisera l’essentiel de sa carrière au sein du ministère de l’Équipement. Directeur de l’urbanisme et des paysages puis délégué à la recherche et à l’innovation, son nom restera associé à une conception décloisonnée de l’urbanisme.
Proche collaborateur de Paul Delouvrier, il est aussi l’un des pères fondateurs des villes nouvelles. C’est au sein du District de la région parisienne qu’il en préfigure l’organisation, avant de prendre en charge la coordination des établissements publics d’aménagement au sein du secrétariat général du Groupe central des villes nouvelles. Jean-Eudes Roullier contribue à faire de cette administration de mission à la fois un groupe de pression et un capteur d’innovations urbaines. Resté fidèle aux villes nouvelles, il préside au terme de sa carrière un vaste Programme d’histoire et d’évaluation.
Issus pour partie d’une journée tenue à Paris en octobre 2010, les textes réunis ici visent à comprendre la place aussi singulière qu’essentielle de Jean-Eudes Roullier dans l’histoire urbaine récente. Amis, témoins et chercheurs invitent à s’interroger sur l’articulation de l’histoire individuelle et de l’histoire collective. L’ouvrage est jalonné d’interviews inédites et d’écrits rares de Jean-Eudes Roullier qui permettent de saisir la finesse de son raisonnement et sa capacité à transformer le doute en levier des politiques de l’espace urbain.
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Loïc Vadelorge est professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris-XIII Villetaneuse et membre du Centre de recherche espaces, sociétés, cultures. Il a participé de 1999 à 2005 au Programme d’histoire et d’évaluation des villes nouvelles aux côtés de Jean-Eudes Roullier.
par Agnès Callu, éd. Honoré Champion, 2011, 716 p.
Directeur général des Arts et Lettres auprès d’André Malraux de 1959 à 1966, Gaëtan Picon ne cesse jamais d’être un critique des écrivains et des artistes. Alors que son Ministre veut partout, par les Maisons de la Culture, diffuser l’héritage total des productions du passé, il privilégie, en philosophe inspiré par Nietzsche, l’élan créateur de la génération des René Char ou Jean Dubuffet. Inventeur d’une théorisation de la Culture contemporaine, il préconise un Musée d’Art moderne, renouvelé dans ses postulats intellectuels autant que dans ses structures. Hors du temps politique et à l’écart des recherches structuralistes, il se passionne pour l’interprétation de la genèse des œuvres issue des ateliers de leurs auteurs. Dès lors, il configure les règles d’une critique « consciente », poétique et philosophique qui, par la densité d’un style à la fois sensualiste et abstrait, l’a cependant marginalisé dans les imaginaires sociaux.
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Ancienne élève de l’École nationale des Chartes (thèse publiée sur la Réunion des musées nationaux sous la IIIe République, Prix Lenoir) et de l’Institut national du Patrimoine (promotion Hubert Robert), Docteur en histoire contemporaine de l’Institut d’études politiques de Paris, Agnès Callu est historienne, conservateur du Patrimoine au Musée des Arts Décoratifs, chercheur associé au CNRS (Institut d’histoire du temps présent, IHTP), chargé de cours à l’Université Paris – Sorbonne (Paris IV) et à Sciences Po ainsi que chargé de conférences à l’École pratique des hautes études (EPHE)
2010
sous la direction de Julie Guiyot-Corteville, Valérie Perlès et Loïc Vadelorge, en collaboration avec le Comité d'histoire du ministère de la culture et le Musée de la Ville de St Quentin-en-Yvelines, éd. Artlys, 2010, 223 p.
La naissance des villes nouvelles s’est accompagnée d’une campagne sans précédent de promotion de l’art public. Encouragés par la législation du 1 % artistique scolaire déjà utilisée pour les grands ensembles, les aménageurs ont rivalisé d’inventivité dans le déploiement d’œuvres d’art dans l’espace urbain.
Le projet ne visait pas à réconcilier simplement l’art et la ville, mais bien la ville et la société française au moment du coup d’arrêt donné aux grands ensembles. Au-delà d’un supplément d’âme, l’art public s’avère une utopie urbaine à part entière. La disparition des établissements publics d’aménagement conduit aujourd’hui à s’interroger sur le statut d’œuvres exposées à l’érosion du temps et des hommes. Si leur présence participe pour certains à l’image de la ville actuelle, elles constituent pour d’autres un héritage encombrant. Alors que la période de fondation avait conduit au dialogue entre artistes et aménageurs, les quinze dernières années ont vu s’affirmer d’autres acteurs, à commencer par les habitants, ex-pionniers devenus riverains soucieux de leur cadre de vie, et leurs élus, promus gestionnaires d’un environnement qu’ils n’ont pas forcément élaboré.
C’est ce patrimoine et ses enjeux passés et présents que les contributeurs de ce livre analyse, loin d’une histoire artistique des villes nouvelles qui a longtemps fait figure de mythe, en tentant de différencier son appropriation selon les lieux, les époques et les acteurs. Il s’agit de comprendre l’espace artistique de villes qui, tout en étant encore très largement en devenir, font déjà figure de « ville-musée ».
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Cette publication est disponible sur demande (dans la limite des stocks disponibles)
Ce numéro spécial de 'Culture prospective' du Deps (2010, 32 p.), propose de découvrir treize textes choisis d'Augustin Girard qui fut chef du "Service des études et recherches" et président du Comité d'histoire (1993-2007)
Sommaire de Culture prospective (numéro spécial, 2010) et textes in extenso
- Les tâches du Présent
- Pourquoi des recherches ? La fin de l'ère des goûts et des couleurs
- Développement culturel et politique culturelle
- Pour une politique de la lecture
- Pour une nouvelle stratégie de la culture
- Prospective du développement culturel
- Industries culturelles
- Pratiques et politiques
- L'enjeu culturel
- Trente ans après
- Une dynamique pour l'avenir
- Un cas de partenariat entre administration et recherche scientifique : la socio-économie de la culture
- La naissance des politiques culturelles et les Rencontres d'Avignon (1964-1970)
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Télécharger le numéro spécial de Culture prospective : "L'invention de la prospective culturelle. Textes choisis d'Augustin Girard" ainsi que la version in extenso de ces textes (PDF)
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par Pierre Moulinier, Comité d'histoire du ministère de la Culture / FNCC, 2010, 101 p.
La Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC) célèbre en 2010 son cinquantième anniversaire. Née en mai 1960 à l’initiative de Michel Durafour, maire-adjoint chargé de la culture à Saint-Etienne, et de quelques amis, sous le nom de Fédération nationale des centres culturels communaux (FNCCC), elle parvient à conserver au cours de ce demi-siècle, par vents et marées, son projet initial : rassembler autour d’un objectif essentiel – l’action culturelle des collectivités territoriales – les élus chargés des affaires culturelles dans les communes, les départements et les régions de toutes tendances politiques. Ce demi-siècle de lutte en faveur des budgets culturels des collectivités territoriales passe par trois étapes de durée inégale : dans un premier temps (1960-1970), la prétention de la Fédération à assurer la défense des intérêts culturels des communes se heurte à la politique descendante du ministère de la Culture. Après le départ d’André Malraux en 1969, s’ouvre pour la Fédération la bataille de la représentativité (1971-1995) : si elle est reconnue par le ministère, elle doit encore démontrer son utilité et obtenir une audience tant aux yeux de l’État que des associations d’élus territoriaux. Ce n’est qu’à la fin du XXe siècle qu’elle devient ce qu’elle est aujourd’hui : une vraie fédération des collectivités pour la culture dont la présence est nécessaire dans les instances de réflexion du ministère de la Culture et dans les rencontres sur les questions culturelles et qui joue le rôle de catalyseur des débats dans ce domaine.
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Pierre Moulinier, chercheur, ancien chargé d’études au département des études et de la prospective du ministère de la Culture, a terminé sa carrière comme adjoint au chef de la mission du patrimoine ethnologique (direction du patrimoine), puis responsable des études à la direction de l’architecture et du patrimoine (DAPA). Auteur de : Les politiques publiques de la culture en France, Paris, PUF, 2010 (collection « que sais-je ? ») et de : Politique culturelle et décentralisation, Paris, L’Harmattan, 2002. Il est membre correspondant du comité d’histoire du ministère de la Culture et de la Communication.
2009
par Maryvonne de Saint Pulgent, éd. Gallimard, 2009, 127 p.- (coll. Découvertes)
L'ouvrage de Maryvonne de Saint Pulgent, conseiller d'État, journaliste, musicienne et présidente du Comité d'histoire, replace dans un temps historique long les grandes missions du Ministère de la culture et de la communication.
Cet ouvrage cherche à faire comprendre que la création en 1959 d'un Ministère des affaires culturelles et son enracinement dans le paysage administratif au niveau national puis régional furent le fruit d'un long combat.
L'auteur met en lumière l'immense chemin parcouru grâce à une remarquable continuité dans les objectifs poursuivis et les politiques mises en œuvre par les dix-neuf ministres successifs et tente d'isoler les grandes lignes de force de ces politiques :
- le soutien à la création grâce à la construction progressive de divers instruments (commande publique, protection sociale des artistes, maillage territorial de lieux de diffusion…),
- la protection du patrimoine dont l'extension des champs a cru de façon continue,
- la poursuite permanente de la démocratisation de la culture à travers la recherche de nouveaux publics et de nouveaux partenaires et la légitimation de nouvelles pratiques et de nouveaux langages,
- l'intervention du ministère dans le domaine des industries culturelles visant à établir une certaine régulation dans un secteur soumis massivement aux lois du marché.
Les nombreuses et belles illustrations de l'ouvrage rendent très concrètement compte de cette action.
A l'occasion de son cinquantième anniversaire, le ministère et le Comité d'histoire se sont associés à l'Ina pour réaliser un coffret qui retrace l'histoire du ministère à travers un CD "La culture en débat" et un DVD "50 ans 50 films".
"Est-on vraiment sérieux quand on a cinquante ans ? Suffisamment en tout cas pour prendre le temps de l'histoire et de la réflexion. C'est à ce travail porté par le ministère de la Culture et de la Communication et son Comité d'histoire que l'Ina s'est associé bien volontiers. Beau défi que celui de résumer, en seulement un CD et un DVD, un demi-siècle de politique culturelle. Le résultat, on s'en doute, ne peut qu'effleurer l'extraordinaire richesse de la matière. Loin de prétendre à l'exhaustivité, nous nous sommes donc employés à lancer des pistes, à esquisser les grandes tendances et les principaux événements qui ont marqué ces cinq décennies passées au service des arts en France. […] Embrassant toutes les disciplines, ce bouquet d'images et de sons rend, je le crois, un juste hommage à une institution qui a placé l'idéal de démocratisation au cœur de sa mission […]".
Emmanuel Hoog, président-directeur général de l'Ina (2009)
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Description
- La culture en débat, (CD audio ; 1h12')
Maryvonne de Saint Pulgent (présidente du Comité d'histoire) et Emmanuel Laurentin (producteur, animateur de l'émission La Fabrique de l'histoire sur France Culture) évoquent au travers de nombreuses archives sonores les grands débats qui ont animé le ministère depuis un demi-siècle.
[Ecouter un extrait] ("Introduction par Maryvonne de Saint Pulgent" ; 2'51'')
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- 50 ans, 50 films, (DVD)
Rétrospective composée d'images d'archives de l'INA sur les 50 ans du ministère de la Culture et de la Communication. Un large choix d'extraits d'actualité (inaugurations de musées, d'expositions, festival de Cannes, fête de la musique, personnalités politiques, littéraires, artistes…), de spectacles et du cinéma, d'émissions phares de la télévision ("Apostrophes", "Cinq colonnes à la une"...) permet de retracer cette période riche en évènements culturels.
[Voir un extrait] ("fresque" ; 4'23'')
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Le coffret est disponible sur demande (dans la limite des stocks disponibles).
2008
Journée d'études organisée par le Comité d'histoire le 25 avril 2003 à l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (14280 Saint-Germain-la-Blanche-Herbe)
Cette journée initiée par le Comité d'histoire en collaboration avec l'IMEC à l'Abbaye d'Ardenne a été consacrée à l’histoire de la loi Lang, entrée en vigueur le 1er janvier 1982. Cette rencontre a réuni plusieurs protagonistes et témoins de la bataille du prix unique du livre.
En 2001, Jack Lang résumait les vingt ans de cette loi en ces termes : « Une fois la loi votée, tout ne faisait que commencer. »
Intervenants et participants à la journée d'étude :
Francis BECK, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel, ancien conseiller technique au cabinet de Jack Lang ministre de la Culture (1981-1984), chargé de mission (1984-1985), directeur de l'administration générale (1985-1986),
Christian BOURGOIS, éditeur, président de l'IMEC,
Olivier CARIGUEL, chargé de mission auprès du président de l'Etablissement public de la Villette, ancien secrétaire scientifique du programme de recherche 1981-1988,
Olivier CORPET, directeur de l'IMEC,
Mireille DELBEQUE, secrétaire générale de l'Institut national du patrimoine, ancien chef du bureau de l'édition et de la diffusion à la DLL (1978-1984),
Jean-Sébastien DUPUIT, directeur de la DLL (1993-2003), ancien conseiller technique au cabinet de François Léotard ministre de la Culture et de la Communication (1986-1988),
André ESSEL, fondateur et ancien président de la Fnac,
Elizabeth GAUTIER-DESVAUX, directrice des Archives départementales des Yvelines, ancienne directrice régionale des affaires culturelles de Basse-Normandie,
Geneviève GENTIL, secrétaire générale du Comité d'histoire du ministère de la Culture,
Augustin GIRARD, président du Comité d'histoire du ministère de la Culture,
Patrick LAMARQUE, sous-directeur à la Direction des ressources humaines de la Délégation générale à l'armement, ancien membre du cabinet de Jack Lang ministre de la Culture, chargé du livre en 1981,
Jack LANG, député, ancien ministre de la Culture,
Jean-Patrice DE LA LAURENCIE, avocat, ancien conseiller technique au cabinet de Jacques Delors ministre de l 'Economie et des Finances (1981-1986),
Lê Nhat BINH, inspecteur à l'Inspection générale de l'administration du ministère de la Culture, ancien chef du département de l'édition et de l'exportation à la DLL (1982-1985),
Maurice MALINGUE, ancien président de la FFSL,
Jean-Yves MOLLIER, professeur d'histoire contemporaine de l'université de Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines,
Jean-Claude MUET, libraire, président de l'ULF en 1981,
Simone MUSSARD, ancienne directrice du livre de la Fnac (1974-1990),
Rodolphe PESCE, ancien député-maire de Valence et rapporteur de la loi sur le prix unique du livre en 1981,
Bernard PINGAUD, écrivain, ancien membre du Secrétariat national à l'action culturelle du Parti socialiste et président de la Commission du livre et de la lecture (1981-1982),
Hervé RENARD, responsable des études économiques à la DLL,
François ROUET, ingénieur de recherche au département des Etudes et Prospective du ministère de la Culture,
Alain TRAPENARD, président de chambre honoraire à la Cour des comptes, membre du Comité d'histoire
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La captation audiovisuelle de cette journée d'étude est consultable sur rendez-vous au Comité d'histoire
2004
Actes de la journée d'études à la BnF le 23 mai 2003, numéro hors série de Présence d'André Malraux, La Documentation française, 2004, 112 p.
Il y a une présence de Malraux dans le domaine de l'action et des institutions culturelles. C'est celle-ci que le présent numéro aborde en publiant les actes d'une journée d'études, réalisée à l'initiative conjointe du Comité d'histoire du Ministère de la Culture et de l'Association Amitiés internationales André Malraux et consacrée à la création de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Le propos est double, correspondant en cela aux deux angles, institutionnel et intellectuel, sous lesquels peuvent être considérés l'Inventaire lui-même et la part qu'a prise Malraux à sa création.
II s'agit, d'une part, de remonter aux années décisives de la création de l'Inventaire général, de 1962 à 1964, à l'aide des documents, archives et témoignages, pour établir par quelles voies, avec quels concours, une idée qui fut, à l'origine, un projet de recherche conçu par deux historiens de l'art est devenue une mission nationale et une réalité administrative. Il s'agit, d'autre part, en prenant appui sur les deux textes sur l'Inventaire signés Malraux de revenir sur la relation que l'entreprise entretient avec sa pensée.
par Pascale Goetschel, éd. PUF, avec le concours du Comité d'histoire, 2004, 500 p.
Qu'est-ce qu'une politique culturelle ? À travers l'histoire des Centres dramatiques nationaux, de la Libération à 1981, - une histoire d'institutions théâtrales permanentes en province, labellisées et régulièrement subventionnées par l'État - cet ouvrage analyse les politiques de la décentralisation dramatique menées sous la IVe République et les vingt premières années de Ve République. II offre une réflexion sur la façon dont les pouvoirs publics ont conçu l'aménagement culturel du territoire. II dresse une histoire des pratiques spécifiques de théâtre hors de Paris, en étudiant les troupes, leurs directeurs, les répertoires et les mises en scène. II observe la prospection des publics et s'interroge sur la réception de l'art dramatique en province, contribuant ainsi à l'étude de l'évolution des goûts. Ce faisant, cette étude s'inscrit dans l'histoire politique, culturelle et intellectuelle française de la seconde moitié du siècle. Sans vision partisane, elle montre comment la province est devenue, en une trentaine d'années, un lieu de création et de formation, apportant une mise en perspective historienne au débat brûlant sur la décentralisation culturelle.
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Pascale Goetschel est maître de conférences en histoire à l'Université de Paris-I.
2002
textes rassemblés et présentés par Philippe Poirrier, La Documentation française, 2002, 637 p.
« La culture ne se décrète pas, elle se construit, se vit et se réinvente dans une pluralité de pratiques sociales » écrit Philippe Poirrier dans l'introduction de cet ouvrage. La sélection des textes, qu'ils soient législatifs et réglementaires, des discours, des écrits de responsables de l'administration publique, des rapports administratifs, illustre bien cette phrase.
Dès la Révolution française s'organise une politique culturelle impulsée par l'État au service de la régénération de la société, naît l'invention du patrimoine national, se pose la question de la liberté de la création. À partir des années 1990 apparaissent des enjeux liés à la décentralisation, à l'ouverture à l'Europe et à la mondialisation des échanges.
Ainsi de 1789 à aujourd'hui l'État n'a cessé de réfléchir à une définition de la culture et au rôle qu'il entend tenir. C'est cette permanence qui fait du modèle français de la gestion publique de la culture une référence à l'échelle internationale, quand bien même une refondation, de la politique culturelle semble de nos jours nécessaire comme l'indique Jacques Rigaud dans sa préface.
Le parti pris d'un plan chronologique montre très précisément ces évolutions qui peuvent cependant être lues de manière transversale par la présence d'un index thématique.
Cet ouvrage a été réédité en 2016 sous le titre Les politiques de la culture en France, (La Documentation française, collection "Doc'en poche")
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Philippe Poirrier, professeur en histoire contemporaine à l'Université de Bourgogne. Il a notamment publié La naissance des politiques culturelles et les Rencontres d'Avignon (La Documentation française, 2012 [1997]), L'Etat et la culture en France au XXe siècle (Le Livre de Poche, 2000). Il a dirigé, avec Jean-Pierre Rioux, Affaires culturelles et territoires (La Documentation française, 2000).
2001
par Eric Lengereau, éd. Picard, 2001, 559 p.
À l'échelle nationale comme au niveau local, la question urbaine est devenue une des données incontournables de l'action politique. L'actualité le démontre au quotidien : il nous faut assumer l'héritage de cette seconde moitié du XXe siècle qui est venue transformer l'environnement de chaque citoyen avec une rare violence. La ville, la grande ville, a laissé l'agglomération permanente des formes construites se développer sans que l'architecture ait été pensée à sa juste mesure. Il est donc légitime de s'interroger sur ce qu'est véritablement le devoir de la puissance publique à l'égard de la qualité architecturale de la ville contemporaine. Mais, existe-t-il, en France, une politique publique de l'architecture ? Cette question fondamentale, qui commande le cadre de vie de tous les jours, est-elle réellement appréhendée par la haute administration de l'État ? Ou bien doit-on considérer que « l'impuissance publique » est sur le sujet aussi vaste que la « marée urbaine » qui envahit notre environnement depuis un demi-siècle.
C'est pour répondre à ces questions que le livre d'Éric Lengereau nous invite à parcourir, de 1958 à 1981, ce qu'il appelle « le sombre labyrinthe des administrations de l'État ». Au cours des vingt-cinq premières années de la Ve République, en effet, se façonne une autre conscience collective du cadre de vie, se réveille une autre vision politique de l'aménagement de l'espace et se dessine, petit à petit, le passage qui permet aux pouvoirs publics d'écarter une logique quantitative pour épouser une logique qualitative.
Par une construction historique aux sources inédites, l'auteur nous fait entrer dans ce monde invisible et mystérieux où s'affrontent les pouvoirs de l'aménagement de l'espace qui produisent tout à la fois l'architecture et la non-architecture du cadre bâti des villes et des campagnes. La fresque historique et l'analyse critique nous sont ici livrées sans concession ni ornement. Elles donnent la parole à ces conseillers des présidents et des premiers ministres, à ces hauts fonctionnaires et à ces éminences grises à qui l'on doit, en grande partie, la qualité ou la médiocrité de l'architecture qui nous entoure au quotidien.
La réflexion qui nous est proposée avec l'ouvrage d'Éric Lengereau, nous fait devoir de reconduire que l'État possède, en matière d'architecture comme ailleurs, les clefs de ce mystère qui régit l'environnement construit auquel le citoyen est de plus en plus attaché. Cette histoire récente des relations entre l'État et l'architecture relève d'une demande sociale et il apparaît souhaitable, et d'intérêt public, que la période suivante, 1981-1995, soit étudiée sans retard.
Augustin Girard
Président du Comité d'histoire
(1993-2007)
sous la direction de Emmanuel de Waresquiel, Larousse/CNRS éditions, 2001, 672 p.
Tout en dressant un bilan du modèle culturel français, ce dictionnaire a pour ambition d'interroger, en suscitant un débat ouvert et critique, les rapports entretenus entre État et culture, de la création du premier ministère de la Culture par André Malraux, en 1959, jusqu'à nos jours.
À travers plus de 300 articles, de « Académisme » à « Zéniths », de « Exception culturelle » à « Vandalisme de l'État », les auteurs de cet ouvrage se sont intéressés aussi bien aux structures politiques et administratives qu'aux idées, aux événements et aux lieux, aux symboles et aux créations, aux acteurs et aux débats : quelle est l'influence de l'État sur la création artistique ? Qu'en est-il d'une spécificité française en matière de culture ? Où en est la décentralisation culturelle ? Peut-on encore parler d'élitisme et de culture de masse ?
Mêlant des recherches originales sur des sources inédites, des entretiens et des synthèses de travaux fondateurs, cet ouvrage s'adresse non seulement aux acteurs de la culture, aux enseignants et aux chercheurs, mais aussi à un large public, en lui permettant d'accéder pour la première fois à une synthèse historique et critique des politiques culturelles françaises de la seconde moitié du XXe siècle.
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Sur la centaine d'auteurs ayant collaboré à ce dictionnaire, une soixantaine d'entre eux ont été choisis sur proposition du secrétariat général du Comité d'histoire.
1989
par Antoine Bernard, 1989, 115 p.
Rapport rédigé en 1968 et publié de nouveau à l'occasion des journées d'étude (30 novembre et 1er décembre 1989) sur "le ministère Malraux".
Cette publication est disponible sur demande (dans la limite des stocks disponibles)
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