Bicentenaire de la Photographie 2026-2027
La photographie aura bientôt 200 ans. À cette occasion, une grande célébration mettra à l’honneur la création et le patrimoine photographique français de septembre 2026 à septembre 2027.
Entre 1826 et 1827, Nicéphore Niépce parvenait près de Chalon-sur-Saône, à obtenir la première image photographique fixée durablement sur une surface photosensible. Son invention, reprise et toujours renouvelée, a révolutionné les représentations de notre monde.
Pour célébrer cette invention majeure, le ministère de la Culture appelle à une grande manifestation populaire et festive du Bicentenaire de la Photographie.
J'ai fait un point de vue qui a très bien réussi, sauf un peu de vague que je vais faire en sorte d'éviter ; mais ce genre de représentation a quelque chose de magique : on voit réellement que c'est la nature.
Lettre de Nicéphore Niépce à Claude Niépce du 27 juin 1827, manuscrit conservé à l'Académie des Sciences de Russie (Saint-Pétersbourg).
Cet événement mettra à l’honneur la photographie sous toutes ses formes et sur l’ensemble du territoire de septembre 2026 à septembre 2027.
Un comité scientifique, nommé pour accompagner le ministère de la Culture dans la définition des grandes orientations scientifiques et artistiques du bicentenaire, a rédigé un texte manifeste pour préciser le contexte et les enjeux d’une telle célébration.
Tous les acteurs de la photographie, des arts et de la culture sont invités à participer et proposer, notamment dans le cadre de l’appel à projet national pour la labellisation (Call for Projects) du Bicentenaire de la Photographie, manifestations, expositions, rencontres, projets participatifs, conférences, publications, ateliers éducatifs pour en faire un grand événement culturel.
Extrait du manifeste du Bicentenaire de la photographie
Cette invention, où se mêlaient volonté d’exploration et magie de la lumière, a révolutionné notre monde, en modifiant profondément l’esprit et la nature de ses représentations, en induisant un rapport au réel neuf.
La photographie se fonda sur une utopie, celle de croire qu’il était possible de réduire la distance entre le réel et sa reproduction, celle de laisser penser que l’objet et son image photographique pouvaient se confondre.
Bien qu’irréalisée, l’utopie qui a présidé à inventer la photographie, parut tellement séduisante qu’elle ne tarda pas à se transformer en une idée reçue commune, toujours en vigueur aujourd’hui en dépit de la prolifération des photographies produites par IA, celle d’une objectivité absolue de l’image photographique.
Ce pas de deux, toujours renouvelé, entre utopie et idée reçue, a permis, très tôt, à la photographie et à ses acteurs, de développer une créativité singulière, jouant du double effet de la présence du réel et de sa distorsion.
La fécondité esthétique de l’invention de Niépce est devenue, très vite, dès le milieu du XIXe siècle, incommensurable. La photographie n’a cessé de se recréer, de se développer, de se forger, de se réinventer, dans ses usages artistiques, scientifiques, sociaux, politiques, éducatifs, au cours des deux derniers siècles, sur tous les continents. Les images photographiques sont devenues des éléments majeurs de la connaissance et de la diffusion des informations, dans les livres, dans la presse, dans les médias.
Le comité scientifique est présidé par Dominique de Font-Réaulx, historienne de l'art spécialiste du XIXe siècle et de la photographie, et conservatrice générale au musée du Louvre, et composé d’historiens et experts reconnus de la photographie et des arts : Eléonore Challine, Alexia Fabre, Michel Poivert, Pierre Singaravélou et Antonio Somaini.
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