Présentation du dispositif
Que sont les résidences vertes ?
Une résidence verte vise à accompagner un artiste professionnel (entendu comme un artiste, une équipe artistique ou un collectif d’artistes) du spectacle vivant ou des arts visuels souhaitant engager une transformation de ses activités au vu des enjeux écologiques, en lien avec un professionnel de la transition écologique et un lieu d’accueil, co-porteurs du projet.
Sur une période de 6 à 12 mois, continue ou non, l’artiste explore, avec les co-porteurs du projet, une ou plusieurs nouvelles pratiques favorables à la transition écologique. Ces nouvelles pratiques peuvent avoir trait aux modes de production ou de diffusion, aux techniques de fabrication, aux modes d’organisation du travail (dont la mobilité), au propos des œuvres, aux relations que ces œuvres entretiennent avec le milieu ou le vivant, ou plusieurs de ces dimensions.
La résidence doit faire l’objet d’un programme établi entre l’artiste et les co-porteurs de la résidence, et doit bénéficier à chacun d’entre eux. Une structure de production-diffusion du champ des arts visuels ou du spectacle vivant doit être intégrée au projet si le lieu d’accueil n’est pas une entité de ce type.
Cette recherche ne donne pas obligatoirement lieu à une production artistique mais doit faire l’objet d’une restitution sur le territoire où elle se déroule et être documentée, sous une forme librement choisie par les co-porteurs du projet, afin de diffuser ces nouvelles pratiques au sein du secteur de la création artistique.
Portée par un artiste professionnel au parcours établi, la candidature initiale doit être réalisée en lien avec au moins l’un des co-porteurs du projet suivants : lieu d’accueil ou professionnel de la transition écologique.
Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire que le choix de l’ensemble des co-porteurs du projet ait été effectué. Une période d’incubation des projets présélectionnés (décrite plus bas) est prévue pour, entre autres, les identifier.
Le professionnel de la transition écologique peut être :
- un éco-conseiller ayant une expérience reconnue pour accompagner la transition écologique des acteurs culturels ;
- un professionnel ou chercheur dans le domaine de la transition écologique en lien avec ce que l’artiste souhaite explorer.
Le lieu d’accueil doit avoir une personnalité juridique et disposer d’un espace (en propre ou mis à disposition) et de moyens (humains, techniques, etc.) adaptés pour mener à bien ces résidences et faciliter leur relation avec le territoire. Ce lieu d’accueil peut être :
- une structure culturelle, labellisée ou non (théâtre, centre d’art, musée, bibliothèque, atelier de fabrique artistique, tiers-lieu culturel, etc.) ;
- une structure présentant un intérêt pour la transition écologique (parc national, parc naturel régional, conservatoire du littoral, aquarium, recyclerie, déchetterie, etc.) ;
- un établissement d’enseignement supérieur (du secteur de la culture ou d’un autre secteur mais comportant des programmes d’enseignement / de recherche dédiés à la transition écologique) ;
- un institut de recherche comportant un programme de recherche consacré à la transition écologique.
Important : dans l’hypothèse où le lieu d’accueil n’est pas une structure de production-diffusion du champ de la création, il conviendra de formaliser un partenariat avec une structure de ce type à même d’assurer un accompagnement artistique et culturel (a minima : définition des conditions d’accueil, conventionnement et suivi de la résidence) et de favoriser une relation au territoire ainsi que des actions de valorisation de la résidence. Dans cette hypothèse, celle-ci devient un quatrième co-porteur de projet.
Cette structure peut être :
- un label de la création ;
- une scène conventionnée ;
- un autre lieu doté de moyens de production-diffusion.
Au stade de la candidature une même structure pourra être partenaire de plusieurs projets. Néanmoins un seul de ces projets pourra être retenu en phase de pré-sélection.
Objectifs de la démarche
Les résidences vertes sont des temps de recherche et d’expérimentation dont le premier objectif est de permettre à un artiste de prendre en compte enjeux écologiques pour questionner et transformer ses activités en profondeur et de manière durable.
Documentées et largement valorisées, les résidences vertes ont également vocation à constituer une ressource vivante et inspirante pour l’ensemble des artistes et plus généralement le secteur de la création.
Pour plus d'informations, vous pouvez télécharger le cahier des charges ci-dessous :
Les partenaires qui financent le dispositif
Créée en 2010, la Fondation Daniel et Nina Carasso s’engage dans deux grands domaines que sont l’Alimentation durable et l’Art citoyen, sous l’égide de la Fondation de France. Elle inscrit ses actions dans une perspective de transformation qui intègre l’ampleur des changements à mener dans les systèmes politiques, économiques, sociaux et culturels.
Site internet : https://www.fondationcarasso.org/la-fondation/
Fondée en 1964, la fondation François Sommer met au cœur de sa démarche le lien entre l’humain et la nature. Elle défend une écologie humaniste en contribuant à l’émergence de solutions concrètes en faveur de la protection de la nature et de la faune sauvage. Elle déploie ses activités autour de cinq axes interconnectés : l’art et la culture, la gestion d’espaces naturels, la démarche scientifique, le mécénat et l’organisation de rencontres et de conférences. Elle gère le musée de la Chasse et de la nature.
Site internet : https://fondationfrancoissommer.org/
Porté par le CNRS, le programme de recherche Industries culturelles et créatives (PEPR ICC) vise à accompagner, par la recherche, la filière ICC dans sa transformation et son adaptation aux enjeux numériques, économiques, écologiques et sociaux de demain. Le programme est doté d'un montant de 25 M€ pour une durée de six ans.
Les partenaires qui accompagnent le dispositif
L’Institut Français Acteur majeur de la filière forêt-bois, l’Office national des forêts (ONF) rassemble 8 200 professionnels. Dans l'Hexagone et en outre-mer, l’ONF gère près de 11 millions d’hectares de forêts publiques appartenant à l’État et aux collectivités territoriales.
Site internet : https://www.onf.fr/
Depuis 2020, l’Office Français de la Biodiversité, établissement public de l’Etat, œuvre à la protection et la restauration de la biodiversité en métropole et dans les Outre-mer. Il mène ses cinq missions de manière complémentaires : la police de l’environnement, la connaissance de la biodiversité, l’appui aux politiques publiques, la gestion et la restauration des espaces protégés, et la mobilisation des acteurs et des citoyens.
Des abysses à la surface, de la côte au large, l’Ifremer est le seul institut de recherche français dédié à l’océan. Il explore tous les rivages des sciences océaniques depuis ses 24 implantations ancrées dans le deuxième domaine maritime mondial. Avec sa filiale d’armement Genavir, il opère la Flotte océanographique française au bénéfice de la communauté scientifique nationale. Les 1500 salariés de l’Ifremer contribuent chaque jour à créer la sagesse essentielle pour préserver le système qui rend la vie possible sur Terre : l’Océan.
Site internet : https://www.ifremer.fr/fr
Groupement d’intérêt public à vocation interministérielle, l’Europe des projets architecturaux et urbains (EPAU) porte des programmes nationaux de recherche-action et d’expérimentation dans les champs de l’action territoriale, urbaine ou architecturale et mène des actions de valorisation et d’animation des réseaux professionnels de la ville et du cadre bâti.
Site internet : https://epau.archi.fr/
Suis-je concerné(e) par cette démarche ?
- Associations
- Entreprises privées
Plus précisément, les artistes-auteurs, collectifs, compagnies, etc.
- L’artiste doit être un professionnel du spectacle vivant ou des arts visuels au parcours établi, c’est-à-dire :
- disposant d’un numéro de Siret, d’un numéro de licence ou d’un récépissé de déclaration d’entrepreneur de spectacle vivant ;
- pouvant justifier d’une pratique artistique professionnelle de 5 ans minimum et d’une reconnaissance par ses pairs.
- Le dispositif n’est pas ouvert aux étudiants.
- Les disciplines artistiques éligibles sont celles relevant du champ de compétences de la direction générale de la création artistique (DGCA), à savoir :
- le spectacle vivant : musique, danse, théâtre et arts associés (cirque, marionnettes, arts de la rue, etc.) ;
- les arts visuels (arts plastiques, photographie, design, etc.).
- Le projet de résidence doit être axé autour d’une visée transformatrice des pratiques de l’artiste. Il peut éventuellement comprendre un volet de création mais ne doit pas se limiter à celui-ci.
- La résidence doit se dérouler en France.
La subvention de 20 000 € devra être répartie entre les différents postes de dépense selon les équilibres suivants :
- Un minimum de 50 % de l’aide doit être dédié à la rémunération de l’artiste, afin de reconnaître pleinement son temps de travail dans le cadre de la résidence ;
- Jusqu’à 20 % peuvent être alloués à la rémunération du ou des professionnel(s) de la transition écologique ;
- Les dépenses liées à l’accueil (mise à disposition d’espace, de personnels, de matériels, etc.) sont éligibles uniquement si le lieu d’accueil n’est pas conventionné par le ministère de la Culture et être limitées à 15 % du montant total de la subvention ;
- Les transports doivent être organisés de la manière la plus éco-responsable possible et leur coût devra rester marginal.
Chaque résidence peut bénéficier d’apports en nature et/ou de financements complémentaires de la part du lieu d’accueil, de la structure de production-diffusion ou de certains partenaires du dispositif des résidences vertes.
Procédure
L’aide est plafonnée à 20 000 €. Cette aide couvrira tout ou partie du coût total de la résidence.
Elle sera versée en une seule fois à la structure de production-diffusion (qu’il s’agisse ou non du lieu d’accueil) par la DRAC/DAC concernée.
La procédure de sélection comporte 3 étapes :
- une pré-sélection sur la base d’une lettre d’intention (prenant la forme du formulaire à renseigner sur Démarches simplifiées (bouton "Accéder au formulaire" en bas de page)) ;
- une période d’incubation des candidatures pré-sélectionnées ;
- une sélection définitive à partir des projets finalisés pendant la période d’incubation.
Chacune de ces étapes implique un comité des partenaires composé :
- de représentants des partenaires du dispositif ci-dessus mentionnés ;
- de représentants de la direction générale de la création artistique (DGCA) ;
- de représentants des DRAC/DAC ;
- des marraines du dispositif ;
- de personnalités qualifiées.
Le comité apprécie la qualité des projets proposés au vu de :
- la nécessité du projet envisagé au regard du parcours de l’artiste (arrivée à un point maturité des réflexions sur les questions écologiques ou désir de bifurcation des pratiques artistiques) ;
- la clarté et l’ambition de la visée transformatrice des pratiques artistiques au vu, notamment, des réflexions globales du secteur de la création en matière de transition écologique ;
- la bonne identification d’une ou plusieurs problématiques écologiques auxquelles la résidence est appelée à répondre et leur intérêt ;
- la pertinence des intentions concernant le processus de travail proposé ;
- la nécessité de la coopération avec un lieu d’accueil et un professionnel de la transition écologique ;
- le profil du co-porteur de projet identifié et son opportunité au vu du projet proposé ;
- la caractérisation des liens souhaités avec des acteurs du territoire (population, publics, collectivités, associations, commerçants, entreprises, etc.) ;
- la pertinence du processus de documentation du projet envisagé et le caractère plus ou moins transposable des acquis de la résidence à d’autres artistes ou processus de création.
Une période d’incubation de trois mois est proposée aux projets retenus à l’issue de cette pré-sélection.
A ce titre, ils font l’objet d’un accompagnement par la DRAC/DAC d’implantation du projet, les partenaires et les marraines du dispositif. Cet accompagnement a pour objectifs :
- d'affiner le projet et assurer ainsi sa bonne préparation ;
- de permettre à l’artiste d’identifier les co-porteurs de la résidence (lieu d’accueil, professionnel de la transition écologique, ainsi que la structure de production-diffusion si elle n’est pas le lieu d’accueil) qui n’ont pas été définis au moment du dépôt de la candidature ;
- de favoriser une co-construction du projet définitif.
La sélection définitive des projets est réalisée à l’issue de la période d’incubation, sur la base du projet abouti et comprenant les éléments suivants :
- une description détaillée du projet en suivant la « trame de projet » qui sera communiquée (et en respectant le nombre de caractères maximum pour chaque rubrique) ;
- le budget détaillé de la résidence ;
- un calendrier de travail avec la définition de temps communs entre les co-porteurs du projet ;
- le projet d’accord de partenariat entre les co-porteurs du projet : artiste, lieu d’accueil, professionnel de la transition écologique (et structure de production-diffusion quand il y a lieu).
Le comité apprécie les projets à l’aide des critères utilisés pour la pré-sélection, mais avec une exigence renforcée sur :
- la définition d’objectifs communs aux différents porteurs du projet de résidence et l’explicitation de leurs attentes respectives vis-à-vis de la collaboration ;
- le processus de travail et notamment les temps communs entre les co-porteurs du projet ;
- les liens du projet de résidence aux acteurs du territoire (population, publics, collectivités, associations, commerçants, entreprises, etc.) ;
- les modalités de restitution sur le territoire et la forme de documentation de la résidence qui auront été arrêtées par les co-porteurs de projet;
- l’écoresponsabilité des conditions d’accueil (transports compris), des modes d’exécution et de documentation de ces résidences.
Le comité des partenaires s’efforcera de retenir des projets répartis sur l’ensemble du territoire et couvrant une diversité de disciplines artistiques et de thématiques relatives à la transition écologique. Il veillera par ailleurs aux principes de parité, d’inclusivité et de diversité.
- Ouverture du dépôt des dossiers : 16 juin 2025
- Date limite de dépôt des dossiers :14 septembre 2025, 23h59 (heure de Paris). Aucun dossier ne pourra être déposé ou pris en compte après cette date.
- Pré-sélection : mi-novembre 2025
- Incubation des projets : mi-novembre 2025 - mi-février 2026
- Réception des dossiers finalisés : mi-février 2026
- Sélection définitive et annonce des lauréats : mars 2026
- Versement de la subvention par la DRAC/DAC de la région où la résidence est mise en œuvre : avril 2026
- Pour accéder au formulaire en ligne, cliquez sur le bouton "Accéder au formulaire" en bas de page.
- Connectez-vous ou créez un compte, puis laissez-vous guider.
Une question ?
Pour toute question sur les résidences d'artistes pour la création écologique, vous êtes invités à vous adresser au conseiller ou à la conseillère de votre DRAC/DAC/DCJS, dont les contacts se trouvent sur l’annuaire du ministère de la Culture : https://lannuaire.service-public.fr/navigation/drac.
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