Christophe Martin, directeur du Festival, assure d'emblée que "Faits d’hiver respire en grand les embruns spectaculaires d’aujourd’hui" et appareille pour un "cap au large" ajoutant qu'il "prodigue une respiration bienvenue, après nos derniers mois contraints."
Il observe pêle-mêle avec grande satisfaction "De nouveaux partenaires de diffusion, des fidèles aussi, un nombre inédit de représentations, un archipel de créations. Des connus et inconnus des jeunes des vieux des entre les deux, chorégraphes et interprètes" et promets que "Ce Faits d’hiver propose ainsi ce voyage annuel en corps, mouvements et déplacements. Pimenté, profond et tonique."
Affiche Teresa Vittucci DOOM © ph. Anna Wohlgemuth
Pour cette nouvelle édition, la Drac Île-de-France, partenaire du Festival, est également présente pour quatre spectacles.
Jean-Christophe Bleton BÊTES DE SCÈNE masculin-féminin
Un diptyque qui rassemble deux créations au masculin (2017) et au féminin (2021) avec des septuors de danseurs et danseuses dans leur soixantaine
Jean-Christophe BLETON BDS Masculin © Jean Gros-Abadie
"Le vieux n’a plus sa place dans notre société. Pour passer du statut tant redouté de « vieux » à celui plus enviable de « senior » on se doit d’être actif, productif, performant, il faut savoir "rester jeune" en somme. Expression pernicieuse qui sous-entend que ceux et celles qui ne sont pas "restés jeunes" n’ont fait aucun effort, n’ont pas lutté et ont capitulé face à l’âge"
BÊTES DE SCÈNE propose une vision différente, éloignée du regard autocentré de la danse et en quelque sorte plus universelle. Les questions de vitalité, d’animalité, d’humour, de joie de vivre, viennent déplacer les questions essentiellement techniques et esthétiques vers une dimension fondamentalement humaine et philosophiquement positive. Les réponses données par les interprètes de BÊTES DE SCÈNE à ces questions existentielles sont évidemment multiples, drôles ou profondes. "J’ai souhaité qu’elles soient genrées car je pense que, hommes et femmes, nous n’avons pas le même rapport au temps, et pas les mêmes réponses. C’est une intuition mystérieuse, mais aussi une envie de laisser place à des paroles différentes, très intimes qui dépassent les enjeux du rapport homme-femme." Jean-Christophe Bleton
Jean-Christophe BLETON BDS féminin © Laurent Paillier
BÊTES DE SCÈNE - masculin Production Les Orpailleurs, a bénéficié des mises à disposition de studio de La Briqueterie - CDCN du Val-de-Marne et de micadanses-Paris et du soutien de la DRAC Ile-de-France
BÊTES DE SCÈNE – féminin Production Les Orpailleurs en coproduction avec le Centre Chorégraphique National de Tours, direction Thomas Lebrun dans le cadre de l’accueil-studio. Résidence dans le cadre de l’accueil-studio à la Briqueterie - CDCN du Val-de-Marne, dispositif soutenu par la DRAC Ile-de- France. Hervé Robbe, Jérôme Combier, Sollicitudes La Compagnie Travelling & Co est soutenue par la DRAC Ile-de-France
Blitz carte blanche à K622-Mié Coquempot An H to B & Nothing But
Micadanses - 20H / 16 février
La soirée Blitz, traditionnel rendez-vous festif marquant la fin du festival, sera composée de deux soli issus du répertoire de la cie K622-Mié Coquempot, AN H TO B & Nothing But et d’une jam session avec des interprètes complices, invitant le public à entrer en scène
An H to B (1997), premier solo écrit et interprété par Mié Coquempot, et Nothing But (1998), solo écrit pour Jérôme Andrieu, marquent le début du travail personnel de la chorégraphe, qui l’amènera à fonder en 1998 sa compagnie K622. À l’occasion des vingt ans de K622 en 2018, et après avoir signé plus de trente opus chorégraphiques, Mié Coquempot ouvre un cycle de transmission au sein de la compagnie avec les deux plus jeunes interprètes de K622, Alexandra Damase et Jazz Barbé, considérant ces deux pièces comme l’alphabet duquel a découlé tout son travail d’écriture.
K622-Mié Coquempot BLITZ © K622
Au-delà de leur forme solo et de la proximité naturelle des deux pièces comme naissance d’un travail personnel, An H to B et Nothing But s’enrichissent d’être vues ensemble pour révéler le jeu de miroir qui les traverse. Ces deux solos dialoguent l’un avec l’autre comme l’image et son négatif : le costume de l’interprète, la ré - flexion et mise en scène de la partition et de l’écran font d’An H to B une pièce "blanche", tandis que Nothing But trouve sa source dans le noir d’un tableau de Pierre Soulages. Enfin Si An H to B est une étude de la forme, de son articulation et sa musicalité, Nothing But se frotte à la matière et son développement
Coproduction de An H to B en 1997 : CCN de Tours sous la direction de Daniel Larrieu, K622 est soutenue par la DRAC Île-de-France
Mié Coquempot a étudié plusieurs techniques de danse de 1976 à 1988 : ballet, claquettes, caractère, moderne avec les techniques Graham et Limon, Nihonbuyo (traditionnelle japonaise), jazz, modern-jazz et contemporain. Parallèlement, elle se forme au piano et à la théorie musicale au Conservatoire de Genève. Elle est admise à la Julliard School à New-York en 1989, mais décide de rentrer en Europe pour rejoindre la compagnie Junior Stepping Out Jazz Dance Company. Débutant sa carrière en 1990, elle a dansé dans les compagnies de Rheda Benteifour, Odile Duboc (CCN Belfort), Peter Goss, Daniel Larrieu (CCN Tours & Astrakan), Serge Ricci. Elle a également ponctuellement travaillé avec William Forsythe, Simon Frearson, Prue Lang, Armando Menicacci, Fabrice Dugied, Aurélien Richard et Jérôme Marin. Formée à la musique autant qu’à la danse, Mié Coquempot a axé son travail de création sur un dialogue singulier et radical entre ces deux formes d’expression. En 1998, elle a fondé sa compagnie K622, du nom du concerto pour clarinette et orchestre de Mozart. Par une observation aigüe des articulations entre temps et espace, ses recherches s’attachent à une écriture du mouvement en dia[1]logue avec la musique. La pluridisciplinarité et l’exploration des frontières entre danse, musique et image sont également fondatrices de son travail.
Mié Coquempot est l’auteure de plus de 35 pièces chorégraphiques, ainsi que de plusieurs œuvres lyriques et transmedias (films, édition, objets numériques…) Après deux premiers solos AN H TO B (1997) et NOTHING BUT (1998), elle met en place les principes fondamentaux de son écriture, développés notamment dans les pièces TRACE (2002) composée avec Ryoji Ikeda et inspirée du mouvement Gutaï. Suivent SANS OBJET (2004) sur une partition de Earle Brown avec l’ensemble 2E2M, ou encore JOURNAL DE CORPS (2008-2010) avec Natacha Nisic et Pascal Contet. En 2012, elle s’engage dans une collaboration avec le compositeur Pierre Henry et crée PH à partir trois de ses pièces musicales. En 2015, pour la création de RHYTHM, elle l’invite à composer une œuvre originale à partir d’une chorégraphie filmée. En 2017, elle signe 1080 – ART DE LA FUGUE, inaugurant un cycle dédié à Jean-Sébastien Bach. Il vient se refermer avec OFFRANDE, présenté en avant-première en 2019. Cette dernière création forme la première partie d’une œuvre coopérative, dont les chorégraphes Béatrice Massin et Bruno Bouché assureront les deux derniers volets. L’ensemble sera créé en 2021.
Régulièrement invitée sur les scènes nationales et internationales, elle a été notamment lauréate de la Villa Kujoyama à Kyoto au Japon. En France, elle a été artiste en résidence au Centre des Arts d’Enghien-les-Bains et au Théâtre Paul Eluard de Bezons, scènes conventionnées, ainsi qu’artiste associée au manège de Reims, scène nationale. Aujourd’hui, la compagnie K622 est en résidence à Paris Réseau Danse. Profondément investie dans la transmission, Mié Coquempot a partagé́ son expérience auprès des danseurs professionnels et des publics amateurs, dans une démarche ambitieuse empreinte d’une très grande générosité. Elle était régulièrement invitée en tant que professeure dans différents centres de formation, conservatoires et compagnies, et donnait des stages en France et à l’international. Elle s’est engagée avec passion et intégrité dans la représentation et la défense des danseurs et des chorégraphes. Elle était notamment membre de Chorégraphes Associé.e.s et de la commission Production et Diffusion des Entretiens de Valois. Elle a tenu le siège "chorégraphie" ainsi que la vice-présidence au sein de la commission Musique et Chorégraphie du conseil de gestion du fond pour la formation professionnelle des auteurs. Mié Coquempot œuvrait sur tous ces fronts avec une énergie et un engagement qui lui ont valu un statut singulier auprès de la communauté des artistes chorégraphiques.
Hervé Robbe / Jérôme Combier Sollicitudes
Création, Théâtre de la Cité internationale - 10 et 11 février 20H30
Mars 2020, épidémie, annulation. Plutôt que de baisser les bras, se saisir de l’opportunité pour repenser entièrement le projet. Faire écho à ce besoin, à la sortie d’une période d’inquiétudes et d’enfermement, de faire à nouveau se rencontrer les écritures, les matières et les corps au sein d’un espace scénique réinventé, avec attention, bienveillance et constance. Dans Sollicitudes, Hervé Robbe propose une structure dramaturgique, une architecture où chaque danseur-chorégraphe reste auteur de sa présence. À partir de ses carnets d’inspiration, de missives gestuelles ou de partitions ouvertes, chacun éprouve à nouveau des gestes qu’il a projetés ou qui l’ont traversé. Des signes qui constituent les traces et les empreintes de sa mémoire de danseur afin de redessiner une nouvelle partition.
Hervé Robbe - Jérôme Combier Sollicitudes © Catherine Mary-Houdin
Ce nouvel être au présent de danse vient rencontrer les imaginaires musicaux proposés par le compositeur Jérôme Combier et offre une relecture sensible du mouvement et de la présence des musiciennes sur scène. La musique de Sollicitudes s’articule autour de deux axes contrastés : d’une part la figure de Schubert, figure de solitude, chant intime de l’être romantique, et d’autre part une musique gestuelle, bruitée et primale, quasi-chorégraphique explorant les gestes des instrumentistes dans leur plus brute expressivité. La convocation de l’histoire, ce romantisme qui semble ne cesser jamais de prendre la mesure d’une individualité qui se découvre, devient un héritage, non pas à détruire (d’autres s’y sont employés) mais où puiser une force dramatique et la mettre en relation avec celle qui aujourd’hui nous définit et qui est d’une tout autre nature. Un nouveau projet de danse et de musique donc, une sollicitation renouvelée à un collectif d’artistes virtuoses enrichie de la collaboration de la designer textile Jeanne Vicerial. Elle conçoit, pour chaque interprète, un exosquelette à habiter par le mouvement composé d’organes textiles amovibles afin de modeler des corps en constante métamorphose.
Au-delà de leur forme solo et de la proximité naturelle des deux pièces comme naissance d’un travail personnel, An H to B et Nothing But s’enrichissent d’être vues ensemble pour révéler le jeu de miroir qui les traverse. Ces deux solos dialoguent l’un avec l’autre comme l’image et son négatif : le costume de l’interprète, la réflexion et mise en scène de la partition et de l’écran font d’An H to B une pièce "blanche", tandis que Nothing But trouve sa source dans le noir d’un tableau de Pierre Soulages. Enfin Si An H to B est une étude de la forme, de son articulation et sa musicalité, Nothing But se frotte à la matière et son développement
La Compagnie Travelling & Co est soutenue par la DRAC Ile-de-France
J.A.M - Jig And Mix
J.A.M - Jig And Mix est un dispositif participatif qui propose de rouvrir des espaces de rencontres et de pratique autour de la composition instantanée, de donner un cadre ludique pour faire émerger un contenu de forme inconnue, laisser la place à la spontanéité, à l’imaginaire, aux échanges, aux rencontres, à la liberté de l’expression. En retirant le filtre entre spectacle et spectateur, J.A.M. - Jig And Mix sollicite le public et l’emmène à venir danser, à partager un acte artistique pour laisser place à un ready-made sonore et chorégraphique. Guidés par un médiateur et des règles du jeu, les artistes invités mèneront un premier set, suivi d’un second set invitant le public lui-même à entrer dans la danse…
Conception : Mié Coquempot Développement : Vinciane Gombrowicz avec la complicité de : Valérie Castan Production : K622. K622 est soutenue par la DRAC Île-de-France
Production : K622 K622 est soutenue par la DRAC Île-de-France K622. K622 est en résidence longue au sein du Paris Réseau Danse pour les saisons 2019-2020 et 2020-2021 (Atelier de Paris CDCN, Micadanses, Le Regard du Cygne, L’Étoile du Nord scène conventionnée) J.AM
Carole QuettierMes soudains (création) Micadanses 17, 18, 19 janvier 20h
© Laurent Paillier
Marta Izquierdo Muñoz Guérillères (création) Théâtre de la Cité internationale 19, 20 janvier 20h
Kashyl / Ashley ChenDistances (création) Atelier de Paris / CDCN 21 et 22 janvier 20h30 et 17h Amala Dianor Wo-man et Point zéro (création) Théâtre de la Ville-Les Abbesses 25, 26, 27, 28, 29 janvier
Nathalie PernetteL’Eau douce (création) Malakoff scène nationale-Fabrique des arts 26 janvier
© Melune
Teresa VittucciDoom (création) Micadanses – Paris 27 et 28 janvier
Nathalie CollantesCe qui nous relie Théâtre (création) l’Échangeur-Cie Public Chéri 28 et 29 janvier
Yves-Noël GenodSur le Carreau (création) Le Carreau du Temple 30 janvier
Wanjiru KamuyuAn Immigrant’s Story (création) Espace 1789 1er février
© Pierre Planchenault
Marinette DozevilleAmazones (création) Le Carreau du Temple 2 et 3 février
Béatrice MassinABACA (création) Théâtre du Garde-Chasse 4 et 5 février
Vitamina / Ferreri - Sedda - VanhaverbekeNeverStopScrollingBaby (création) Théâtre de Vanves 8 février
Hervé Robbe, Jérôme CombierSollicitudes (création) Théâtre de la Cité internationale 10 et 11 février
Fernando CabralMATTER in situ (création) Le Socle 14 et 15 février
NO MAN’S LAND / Leïla GaudinAppelez-moi Madame (création) Théâtre Municipal Berthelot-Jean Guerrin 11 et 12 février
Emmanuel EggermontAll Over Nymphéas (création) La Briqueterie CDCN 15 février
© Jihyé Jung
Durant un mois, les scènes de Faits d'hiver accueillentJean-Christophe Bleton • Fernando Cabral • Ashley Chen • Nathalie Collantes • Jérôme Combier • Amala Dianor • Marinette Dozeville • Emmanuel Eggermont • Leïla Gaudin • Yves-Noël Genod • Marta Izquier do Muñoz • K622 - Mié Coquempot • Wanjiru Kamuyu • Anne-Sophie Lancelin • Béatrice Massin • Nathalie Pernette • Yuval Pick • Carole Quettier • Fabrice Ramalingom • Hervé Robbe • François Veyrunes • Vitamina (Alessandra Ferreri, Joshua Vanhaverbeke, Matteo Sedda) • Teresa Vittucci
Atelier de Paris – CDCN | La Briqueterie CDCN (Vitry-sur-Seine) | Le Carreau du Temple | Centre culturel Suisse | Théâtre l’Échangeur – Cie Public Chéri (Bagnolet) | Espace 1789 (Saint-Ouen) | IVT -International Visual Theater | MAC Créteil | micadanses-Paris | Théâtre de Châtillon | Malakoff scène nationale – Fabrique des arts | Théâtre du Garde-Chasse (Les Lilas) | Théâtre Municipal Berthelot – Jean Guerrin (Montreuil) | Théâtre de Vanves | Théâtre de la Ville – Les Abbesses | Théâtre de la Cité internationale | Le Socle
Partager la page