Néolithique : des fosses de chasse
Des fosses de chasse datant du Néolithique – entre 5000 et 2000 avant notre ère – ont été mises au jour.
Certaines contiennent des animaux complets : un auroch, ancêtre du bœuf, ainsi qu’un sanglier et un cerf. Les squelettes presque complets de ces animaux vont permettre de préciser leur apparence dans ces périodes anciennes.
La fouille atteste d’un paysage très différent de celui d’aujourd’hui avec un couvert forestier et un gibier importants à cette période.
Âge du Bronze : deux habitats
Il s'agit de deux villages de l’âge du Bronze daté entre 1100 et 900 avant notre ère.
La première occupation de deux hectares comprend de grandes fosses et des fours à pierres chauffantes.
Le second habitat, de même taille, contient environ 25 bâtiments, révélés par les trous des poteaux porteurs construits selon une même orientation, ainsi que des zones de circulations. Les deux zones ne semblent pas contemporaines mais décalées d’une ou deux générations, pratique courante à l’âge du Bronze.
À proximité de ces habitats - et en lien avec eux - un monument funéraire, un tumulus de 20 mètres de diamètre, qui était cerné d'une palissade en bois. Deux incinérations ont été exhumées en périphérie. Cet espace devait probablement en contenir d’autres, arasés au fil du temps.
Les incinérations prélevées seront fouillées en laboratoire.
Période gauloise : silos, sépultures et rituels
Le site comporte une vingtaine de silos (450 à 350 avant notre ère) organisés en batterie. De toutes dimensions, ils servaient au stockage des céréales et attestent d’une communauté agricole importante.
Plusieurs de ces silos ont été réemployés en tant que sépultures. Trois individus ont d’ores et déjà été retrouvés, deux autres occupent le même silo : un individu complet déposé ventre contre terre et, entre ses jambes, la tête d’une seconde personne (mais sans le restant du corps). Ces dépôts intentionnels seront également étudiés plus précisément ultérieurement.
Pratique moins fréquente, des animaux domestiques ont également bénéficié d’une inhumation en silo : un chien et un poulain ayant souffert d’une infection importante sur la jambe.
Un troisième silo contient des restes de plusieurs animaux brûlés. Les circonstances de ce dépôt sont plus difficiles à appréhender, mais il livre un épisode de la vie du site impliquant des animaux du cheptel qui aura son intérêt dans l’étude.
En marge de ces découvertes, deux sépultures isolées, dont une datant du Moyen Âge (VIIe-VIIIe siècles) ont été prélevées par les archéologues.
Sources : communiqué INRAP du 8 mars 2019
Partager la page