Le statut de FRAME (501 (c) 3) est celui d’une organisation de droit américain à but non lucratif qui peut être comparé en France à une association loi 1901 d’intérêt général. Depuis vingt ans FRAME encourage les partenariats entre ses membres afin de développer des expositions inédites, des programmes de médiation culturelle vecteurs de lien social ainsi que des échanges d’expertises et de bonnes pratiques entre les professionnels du réseau. Engagé dans la valorisation du patrimoine français et nord-américain et le rayonnement des savoir-faire des musées qu'il fédère, FRAME constitue aujourd’hui une plateforme qui contribue à l'entente culturelle entre la France, les États-Unis et le Canada.
FRAME, une aire géoculturelle humaniste à l’ère de la mondialisation
Dès sa création par Elizabeth Rohatyn et Françoise Cachin*, FRAME a érigé le dialogue culturel en principe fondamental de compréhension et d’appréciation entre la France, les États-Unis et, depuis 2008, le Canada. Malgré les disparités administratives, politiques, économiques et sociales sans oublier la diversité culturelle qui font la spécificité des pays où sont implantés les musées FRAME, la vision coopérative impulsée par le réseau engage ces institutions à mettre en œuvre une logique de décloisonnement de leurs territoires en pensant en termes de communauté mondiale pour mieux répondre à leurs propres réalités de terrain. En favorisant le rapprochement de collections complémentaires, FRAME dessine depuis vingt ans une cartographie qui reconfigure les frontières géographiques pour former un territoire humaniste d’envergure internationale en phase avec l’esprit de ce début de XXIe siècle et dans un monde de globalisation.
* Elizabeth Rohatyn (1930-2016) était l’épouse de Félix Rohatyn, Ambassadeur des États-Unis d’Amérique en France de 1997 à 2000, et Françoise Cachin (1936-2011) a été directrice des musées de France de 1994 à 2001.
FRAME et le Ministère de la Culture
Dès sa fondation, FRAME s’est inscrit dans l’action internationale de la Direction, puis du Service des musées de France au sein du ministère de la Culture. Dans la continuité de Catherine Tasca, qui y voyait un « extraordinaire laboratoire professionnel » concernant « la gestion des collections, la politique d’acquisition, la circulation des œuvres d’art, l’apport de nouvelles technologies et les politiques des publics […] pour que les musées poursuivent leur mutation du troisième millénaire […] », les ministres de la Culture à sa suite ont pleinement cautionné cette entreprise de coopération culturelle. Dès 2007, Renaud Donnedieu de Vabres qui plaçait « de grands espoirs en l’avenir de FRAME » a conforté le pilotage du réseau au sein du ministère en chargeant « la Direction des Musées de France d’accueillir et de représenter FRAME dans ses activités sur le territoire national », tout en souhaitant que le Directeur des musées de France soit le Coprésident de FRAME pour la France. Ce modus operandi a été parfaitement accepté par la partie américaine qui l’a intégré dans les statuts de l’organisation. Aujourd’hui, en conformité avec ce principe, le Chef du Service des musées de France en poste à la Direction générale des patrimoines copréside le réseau FRAME en France, en relation étroite avec son homologue aux États-Unis.
1999-2019 : quelques coproductions de premier plan
FRAME a favorisé le rayonnement de la culture et de l’art français en Amérique du Nord et réciproquement en apportant son concours à vingt-quatre expositions organisées par le réseau, parmi lesquelles : Made in USA. L’art américain de 1908 à 1947, qui a été la première exposition FRAME présentée en France. Inaugurée au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, elle a été un symbole bienvenu de l’union fraternelle entre la France et les États-Unis. De 2010 à 2012, FRAME a connu un véritable triomphe aux États-Unis avec l’itinérance de The Mourners. Tomb sculptures from the Court of Burgundy, qui ont attiré plus de 500 000 visiteurs à travers tout le pays. FRAME a également favorisé la tenue de Georgia O’Keeffe et ses amis photographes, qui a été la première exposition consacrée à l’artiste en France en 2015. Présentée au Château de Fontainebleau en 2019, l’exposition La Maison de l’Empereur, dont FRAME était partenaire, a été initiée au sein du réseau par le musée des Beaux-Arts de Montréal, avant de circuler à Richmond et Kansas City.
En complément d’une programmation scientifique de haut niveau, FRAME mène de part et d’autre de l’Atlantique une politique de médiation culturelle inclusive qui affirme le rôle social des musées depuis 2015. À ce titre, le musée des Beaux-Arts de Lyon a développé en 2019 L’art et la matière. Prière de toucher, une exposition pédagogique initialement conçue par le musée Fabre de Montpellier en partenariat avec le musée du Louvre et qui a bénéficié d’expertises nord-américaines au moment de l’élaboration du projet. Cette galerie tactile conçue avec des personnes déficientes visuelles s’appuie sur leur expérience sensorielle de la sculpture pour inventer de nouvelles pratiques de médiation destinées à tous les publics en vue d’enrichir leur compréhension des œuvres. Evolutive, ce projet défend une politique d’accessibilité forte et a vocation à rayonner sur le territoire français dans d’autres musées FRAME. A travers le programme Des maux, des musées, des mots, FRAME soutient par ailleurs les musées de Hartford, Lille, Montpellier, Strasbourg et Williamstown qui œuvrent communément à la lutte contre les violences chez les jeunes.
FRAME en quelques chiffres
Pour en savoir plus
Pour plus d’information sur la mission, l’histoire et les activités de FRAME, veuillez télécharger le livre des vingt ans du réseau au format pdf et visiter le site internet de l’organisation.
Partager la page