Au terme d'une année passée au sein de l’équipe du service territorial de l’architecture et du patrimoine du Calvados, l'architecte Pauline Jeanne a obtenu début juillet, à l’unanimité du jury, son habilitation à la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP) à l'École nationale supérieure d'architecture de Normandie.
Ce succès invite à faire une rapide évaluation de la démarche originale menée par la DRAC de Basse-Normandie. Il est en effet peu fréquent qu’un STAP serve de structure d’accueil pour les titulaires d’un diplôme d’État en architecture qui préparent leur habilitation à la maîtrise d’œuvre. Cette démarche résulte d’un projet de service qui s’est précisé avec le temps.
À l'origine, le recrutement d'un architecte vacataire avait pour objectif de compenser la vacance d'un poste d'architecture et urbaniste de l'État adjoint au chef de service. Grâce à la mobilisation de l'ensemble des agents du STAP, et plus largement de la DRAC de Basse-Normandie, l'intégration dans le service a été optimale et a permis à la nouvelle architecte de découvrir les missions et le fonctionnement d'un STAP et d'orienter, au terme de 6 mois de présence dans le service, son projet professionnel vers une carrière d'architecte et urbaniste de l'État.
Dès lors les conditions ont été réunies pour formuler, en lien avec l'École nationale supérieure d'architecture de Normandie qui encadre en région l’enseignement relatif à l’habilitation, un projet de formation détaillé. Répondant à la fois aux besoins de fonctionnement du service et au projet professionnel de Madame Jeanne, le dispositif mis en place a reposé sur la désignation du STAP comme structure d'accueil et sur un tutorat de proximité exercé par un collègue du service assurant, en tant que conservateur de cathédrale, des missions de maîtrise d'oeuvre.
L'obtention avec les honneurs en juillet dernier de son habilitation par la candidate est venue valider la pertinence de la démarche. Sa prochaine étape est désormais la préparation au concours d’architecte et urbaniste de l’État, avec le soutien de la DRAC..
De ce projet atypique peuvent d'ores et déjà être tirés plusieurs enseignements. En premier lieu, il a permis de rapprocher les services déconcentrés de l’État en charge de l’architecture avec les établissements qui ont en charge l’enseignement de l’architecture et de renforcer la qualité de leurs liens. En second lieu, il a démontré implicitement aux interlocuteurs du service la qualité du travail mené au sein des DRAC par les STAP en faveur de l’architecture. À la lumière de sa réussite dans le Calvados, cette expérience pourrait sans doute être renouvelée avec profit dans d'autres STAP.
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