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  3. Un pan de culture brésilienne au Lavage de la Madeleine

Un pan de culture brésilienne au Lavage de la Madeleine

Depuis plus de vingt ans, plusieurs milliers de personnes se donnent rendez-vous au mois de septembre pour laver les marches du parvis de l’église parisienne. Une tradition importée du Brésil, inscrite à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel.

Publié le 25 sept. 2025

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photo d'une dame habillée en blanc en train de balayer des marches d'escalier trempées
Emmanuele Contini / NurPhoto via AFP

Les effluves de lavande se répandent dans l’air, les premiers rangs de la foule venue se masser devant les grilles sont aspergés d’eau parfumée et, en fond sonore, les percussionnistes ne cessent de jouer. Comme chaque année, le Lavage de la Madeleine apporte, au cœur du mois de septembre, un peu de culture brésilienne dans la capitale française. Cette année, la 24e édition, qui s’inscrit dans la Saison France-Brésil 2025, a attiré plusieurs milliers de personnes dans les rues venues célébrer, au-delà d’un rituel aux origines bahianaises, tout un pan de traditions du pays sud-américain.

Une tradition vieille de plus de deux siècles

Il est partout et passe difficilement inaperçu avec son costume argenté. Roberto Chaves est celui qui a eu l’idée, à la fin des années 90, d’importer le Lavagem, tradition vieille de près de 250 ans au Brésil créée dans un esprit de résistance. Les premières éditions françaises se sont déroulées au Sacré Cœur avant de se déplacer à l’église de la Madeleine. « Un jour je suis rentré dans cette église pour la visiter. J’ai rencontré le père, je lui ai demandé si je pouvais faire le lavage ici et il m’a dit oui car il connaissait Bahia et adorait notre culture. Nous avons eu de la chance ! », se souvient Roberto Chaves. Petit à petit, la pratique a pris de l’ampleur, passant de 300 festivaliers à près de 60 000 aujourd’hui.

Les origines du Lavagem sont multiples mais l’une d’entre elles associe le rituel aux esclaves venus d’Afrique à qui l’entrée des églises était interdite. Ces esclaves sont arrivés au Brésil avec leur propre religion : le Candomblé, aux origines à la fois nigérienne, congolaise, angolaise, mais aussi amérindienne et catholique. Il s’agit de l’une des religions les plus diffusées à Salvador de Bahia, où le rituel est extrêmement ancré, notamment avec le lavage de l’église du Nossho Senhor du Bonfim qui se déroule chaque deuxième jeudi après l’Epiphanie, au mois de janvier.

photo d'un groupe de percussionnistes brésiliens en train de jouer. Ils sont habillés en blanc rouge et noir
Ministère de la Culture / Mélanie Le Beller

Paix et tolérance

Cette tradition s’est interrompue en 1889, année où l’archevêque Dom Antonio Luis Dos Santos interdit les lavages des églises et laisse les lieux de culte fermés le jour prévu pour le Lavagem. Mais les Bahianaises ont décidé de continuer à nettoyer les parties extérieures et l'escalier, tradition qui perdure de nos jours. Elles sont toujours au cœur du lavage puisqu’elles ouvrent le cortège qui défile de la place de la République à la Madeleine, toutes de blanc vêtues et accompagnées par le pai de santo – ou Babalorixá – le prêtre suprême du Candomblé.

Le blanc n’est pas que la couleur historique de ces femmes. C’est aussi celle de la paix, de la tolérance et de la liberté, trois valeurs promues par cette fête culturelle qui va au-delà du religieux. « Le message de notre marche est de rassembler les gens, non de les exclure. Nous accueillons chaque année 60 000 personnes de nationalités différentes et il n’y a jamais eu de problème, l’ambiance est toujours bon enfant et respectueuse. Ce message de paix et d’inclusion est le plus important pour nous », insiste Roberte Chaves.

photo de deux personnes en train de faire de la capoeira dans la rue entourés de personnes
Ministère de la Culture / Mélanie Le Beller

Musique, danse et joie de vivre

Dès 10 heures, les premiers participants arrivent sur la place de la République, lieu de départ du défilé. Au milieu de la foule, Elizabete s’est cousu une longue cape avec les deux drapeaux français et brésiliens et enfilé des lunettes de soleil malgré la grisaille. Cette Brésilienne d’origine est arrivée en France il y a seize ans et reste une fidèle de l’événement. « Tous les ans c’est un moment joyeux de communion entre la France et le Brésil, deux pays qui s’adorent mutuellement. Le lavage transmet la joie de vivre, la fête », explique-t-elle. Le défilé ne commence qu’à 11 heures mais déjà, les premiers groupes s’échauffent et une démonstration de capoeira, pratique afro-brésilienne elle aussi venue des esclaves et qui relève à la fois du combat et de la danse, s’improvise.

Derrière les Bahianaises, ce sont quinze groupes qui sont mobilisés, à commencer par l'ensemble de batucada Batalà, présent depuis la première édition et habillé de rouge, blanc et noir. Cet ensemble a la particularité de compter une quarantaine de groupes partout dans le monde dont cinq en France. Aujourd’hui, une soixantaine de percussionnistes ont fait le déplacement dont quarante de l’étranger, pour dérouler le répertoire « samba reggae » de la formation. « C’est l’un des plus grands événements de la culture brésilienne et y participer, c’est une manière de transmettre notre musique et notre joie de vivre », résume Farida Moussouni, joueuse de dobra et chorégraphe de l’ensemble.

D’autres groupes de percussions suivent ainsi que des danseurs, des ensembles de capoeira. Enfin le trio eletrico, le camion équipé d’une scène, sillonne le cortège avec un concert de musique populaire brésilienne. Cette année, c’est la musique du groupe Olodum de Bahia qui a fait danser et chanter en chœur la foule.

photo d'une femme de dos en robe blanche avec une fleur dans la main
Ministère de la Culture / Mélanie Le Beller

Eau bénite, lavande et clous de girofle

Le cortège arrive sur le parvis de l’église de la Madeleine, où le rituel peut enfin commencer. Après la prière du prêtre catholique de la Madeleine et du Babalorixà, les femmes bahianaises jettent de l'eau bénite parfumée à la lavande et aux clous de girofle préparée par le prêtre candomblé et des fleurs puis elles balayent les marches devant l'église, au milieu de la foule. Cette tradition est tout à fait symbolique des liens qui unissent la France et le Brésil puisque ce seraient « trois religieuses françaises qui ont amené au Brésil le parfum que les esclaves ont utilisé », explique Roberto Chaves. Enfin la cérémonie a permis de rendre hommage à deux personnalités brésiliennes récemment disparues : la journaliste Wanda Chase et la chanteuse Preta Gil, fille de Gilberto Gil, qui ont toutes deux œuvré pour le lavage.

Cette journée est le point d’orgue de la semaine de festivités du Lavage de la Madeleine, qui comprend également des conférences, de la danse ou encore des concerts. « Ce festival s’est peu à peu transformé en fête de tout le Brésil, reprend Roberto Chaves. Pendant cette semaine, tout le pays est célébré, de sa musique à sa gastronomie. » La France est le premier pays à avoir importé cette pratique, incluse depuis 2022 à l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel. Mais d’autres lui ont emboîté le pas comme le Portugal, qui organise pour la quatrième année son propre Lavagem. Le Brésil n’a pas fini de résonner, partout dans le monde.

Saison France-Brésil : la fête continue !

Décidée en 2023, la Saison Brésil-France 2025 célèbre deux cents ans de relations et permet de resserrer les liens, notamment culturels, entre les deux pays. Cette année, la programmation a été construite autour de trois thèmes d’actualité : le climat et la transition écologique, la diversité des sociétés et le dialogue avec l’Afrique, et enfin la démocratie et la mondialisation équitable. Un premier volet, dont fait partie le Lavage de la Madeleine, avait été lancé en France d’avril à septembre avec plus de trois cents événements dans une cinquantaine de villes.

Cette saison se poursuit, cette fois-ci au Brésil, avec des événements organisés jusqu’en décembre dans tous les domaines culturels : spectacle vivant, arts visuels, littérature, gastronomie... Ce deuxième volet dévoile une vaste programmation mise en œuvre par l’Institut français en collaboration avec l’Instituto Guimarães Rosa. La France sera notamment présente jusqu’au 30 novembre à la Biennale des Amazonies dédiée aux arts visuels et à la création numérique et qui fera un focus sur les Caraïbes, et à la Biennale Internationale de Danse du Ceará, du 24 octobre au 1er novembre à Fortaleza. La saison se clôturera avec deux événements : la représentation des Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau, au Theatro Municipal de São Paulo du 26 novembre au 4 décembre et celle de l’Orchestre de Jeunes Français et Brésiliens, les 3 et 4 décembre au Theatro da Paz à Belém.

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