Le 29 mars 1989, le président de la République, François Mitterrand, inaugurait la pyramide du Louvre. Dessinée par l’architecte américain d’origine chinoise Ieoh Ming Pei, cette nouvelle entrée destinée à mieux accueillir les visiteurs du plus grand musée du monde s’est aussi très vite imposée comme l’un des repères les plus marquants de la géographie parisienne.
Une pyramide pour un plus grand Louvre
Annoncé en 1981 par François Mitterrand, le projet du Grand Louvre consistait à attribuer au musée la totalité du palais, jusqu’alors en partie occupé par le ministère des Finances. Un gigantesque chantier qui permettra aussi de reconsidérer l’accueil des visiteurs et la présentation des œuvres. La surface d’exposition est doublée, passant de 31 000 m² à plus de 60 000m², entraînant ainsi une modification radicale des accès et des circuits de visite.
L’architecte Ieoh Ming Pei imagine alors un accès simplifié au musée et propose d’ériger une pyramide de verre de 21 mètres de haut au centre de la cour Napoléon. Des fouilles archéologiques sont alors entreprises dans cette même cour Napoléon et dans la cour Carrée, où sont dégagés les fossés médiévaux du Louvre de Philippe Auguste. Cette première grande opération d’archéologie préventive en milieu urbain est à l’origine de la naissance de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).
En 2018, le musée du Louvre a accueilli plus de 10 millions de visiteurs, dont près de 70% d’étrangers. Le Grand Louvre a révolutionné l’accueil du public, en facilitant les déplacements d’une aile à l’autre et en lui proposant de nouveaux services (auditorium, librairie-boutique, cafétéria…).
La réorganisation des accès et de l’accueil a permis d’améliorer considérablement la qualité de la visite
Pour un meilleur accueil des visiteurs
Un vaste chantier de reconfiguration de l’accueil des visiteurs sous la pyramide a été entamé en juin 2014. La pyramide de I.M. Pei, inaugurée en 1989, avait été conçue pour accueillir 4,5 millions de visiteurs par an. Vingt-cinq ans plus tard, la fréquentation du musée s’élevait à près de 10 millions de visiteurs. Le sous-dimensionnement des infrastructures d’accueil était devenue la cause de plusieurs désagréments : files d’attente de plus en plus longues, nuisances sonores, difficultés à s’orienter pour des publics de plus en plus nombreux et diversifiés.
La réorganisation des accès et de l’accueil a permis d’améliorer considérablement la qualité de la visite en déplaçant les fonctions logistiques (billetterie, vestiaires, toilettes) en périphérie de la pyramide. Un choix qui refait du hall Napoléon un véritable espace de préparation à la visite, sans aucune intervention sur l’architecture de l’édifice.
30 événements exceptionnels
Pour célébrer les 30 ans de la Pyramide, 30 événements exceptionnels, de mars 2019 à février 2020, sont programmés : de l’installation d’une œuvre de l’artiste JR aux expositions aux expositions « Léonard de Vinci » et « Hommage à Pierre Soulages » à l’automne, en passant par une exposition de photos avec Paris Match en plein air, un grand concert gratuit de l’Orchestre de Paris le 21 juin sous la pyramide et un spectacle de danse hip-hop du chorégraphe Kader Attou et de l’Orchestre des Champs-Elysées les 12,13 et 14 juillet...
Depuis le 26 mars le public pouvait assister à la mise en place de l’œuvre « collaborative » à l’échelle de la cour Napoléon imaginée par JR. Avec le concours de 400 volontaires, l’artiste a recouvert de bandes de papier la quasi-totalité de l’espace pour créer un trompe-l’œil gigantesque mettant en scène la pyramide. Trois ans après l’avoir fait disparaître, il a voulu cette fois la faire sortir de terre…
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